vendredi 30 juin 2017

USA 2017 : 30 juin 2017

30 juin 2017 : Cedar Rapids (IA)

Cedar Rapids Museum of Art





 Norman Rockwell












 Grant Wood





 Malvin Cone




 Mauricio Lasanky




Tara Moorman


Vendredi 30 juin 2017 : Cedar Rapids (Iowa) – Cedar Rapids (Iowa)
Avant de reprendre la route demain, aujourd’hui, nous ne sortirons pas de l’agglomération de Cedar Rapids dont on nous dit que c’est une ville industrielle, assise sur l’agro-alimentaire. Alors que l’agglomération compte 260 000 habitants, c’est vrai que se trouvent en plein centre-ville, outre des voies ferrées et des silos, une grosse usine Quaker Oats et une amidonnerie de Cargill (2 autres amidonneries se trouvent un peu plus loin).   
Nous commençons par rechercher des « antiques » que nous trouvons parfois, alors qu’à d’autres occasions, nous nous retrouvons dans un lotissement. Ce sont les mystères du GPS mais, comme cela nous est arrivé une fois, cela peut aussi correspondre à l’adresse, non du magasin mais de son propriétaire ! Mais à force de rechercher sans rien trouver, nous abandonnons notre chasse aux trésors qui nous a cependant permis de parcourir une partie des suburbs de l’agglomération déjà largement pavoisée en préparation des célébrations mardi prochain du 4 juillet. Nous en profitons pour nous arrêter dans un bureau AAA et récupérer des documents (guides et cartes) pour travailler sur notre prochain voyage. L’Alaska tient la corde mais cela reste à confirmer et…. à organiser !
L’après-midi nous mène dans le centre de la ville pour visiter le Cedar Rapids Museum of Art.
Grant Wood est le grand peintre de l’Iowa. Il a vécu la plus grande partie de sa vie à Cedar Rapids avec quelques voyages en Europe où il a été influencé par l’impressionnisme, comme tout apprenti peintre américain dans les années 1920. Il est, bien sûr, célèbre pour American Gothic, exposé à Chicago. Te souviens-tu, Elise, de ce couple d’agriculteurs aussi…..austère ? Mais, il est également connu pour avoir été l’instigateur du « régionalisme », en réaction aux mouvements abstraits et intellectuels venus d’Europe. Dans cette veine, le musée expose une bonne dizaine d’œuvres de Grant Wood avec ses représentations, nostalgiques, du monde rural prospère et florissant à une époque (1930 – 1940) où l’agriculture américaine traversait une crise profonde.
A côté, sont présentées des œuvres de Malvin Cone dont certaines sont d’une touche tellement voisine que l’on pourrait les confondre avec celles de Grant Wood.
Le musée est bien sûr consacré aux artistes de l’Iowa. Parmi eux, nous notons le nom de Tara Moorman qui, dans une série intitulée « Letters to my ancestors »  s’est inspirée de vieilles photos des membres de sa famille, pour les représenter dans des teintes un peu affadies et avec des imperfections, comme le sont les souvenirs qui s’estompent.
Nous notons aussi des lithographies d’un imprimeur, Mauricio Lasanky.
Avant de sortir, nous nous arrêtons dans la Gift shop où nous trouvons, enfin, des belles cartes postales et une belle lithographie d’un artiste local (John Shirmer) intitulé « Farm Life » représentant un porc, un épi de maïs et un tracteur, 3 objets immanquablement évocateurs de l’Iowa.
Après avoir acheté des cartes postales, rien de plus naturel que d’aller acheter des timbres. Après y être allé à pied sous un soleil radieux et chaud et dans des rues désertes, alors qu’un grand parking nous attendait devant la poste, je me retrouve comme à la poste de Cordes où 2 employés servent une dizaine de clients dont certains viennent avec des dossiers qui les immobilisent longtemps  (aux USA, les dépôts de demandes de passeports se font à la poste).
Pour le dîner, nous repartons à l’aventure dans la banlieue de Cedar Rapids à la recherche d’un Ruby Tuesday qui a disparu mais a été opportunément remplacé par un Texas Roadhouse où nous sommes impressionnés par la bonne organisation des équipes : à l’heure d’affluence (nous sommes vendredi soir)  une table ne reste pas inoccupée plus de 2 minutes ! Nous rentrons sous les feux d’artifice. Le 4 juillet commence bien tôt.

 


jeudi 29 juin 2017

USA 2017 : 29 juin 2017

29 juin 2017 : Cedar Rapids (IA)

Amana Colonies








 L'ancienne école



 Premier micro-ondes commercialisé : un "Amana"



 Le woolen Mill



 Une cuisine communautaire



Le réfectoire communautaire et sa glacière

 Whirlpool (anciennement Amana) : Nous n'avons pas trouvé la pièce pour notre frigo !


 Williamsburg (IA) : le Tanger Outlet Center

 Cedar Rapids et la Cedar River



Cedar Rapids : l'usine Quaker Oats

Jeudi 29 juin 2017 : Cedar Rapids (Iowa) – Cedar Rapids (Iowa)
Notre journée va être principalement consacrée aux Amana Colonies. Il s’agit là d’un ensemble de 7 villages à une trentaine de miles de Cedar-Rapids créés par une communauté de luthériens dissidents venus en 1855 d’Allemagne pour fuir les persécutions religieuses. Installée d’abord à proximité de la ville de Buffalo (NY), la communauté s’est vite déplacée dans l’Iowa (alors le Kansas Territory) pour être loin de turbulences urbaines. Mais elle ne manquait pas de clairvoyance et a rapidement fait en sorte d’être reliée au chemin de fer, ce qui lui a permis d’écouler ses produits agricoles (maïs, laine) et les produits d’artisanat (meubles, horlogerie) dont elle s’était fait une spécialité.
La vie était très communautaire et austère. La propriété personnelle été proscrite mais tout appartenait à la communauté qui répartissait les ressources en fonction des besoins de chacun. Les repas étaient pris en commun, les hommes d’un côté, les femmes de l’autre, et en silence dans des cuisines communautaires. La participation aux offices religieux tombait sous le sens et la vie spirituelle était encouragée. Le mariage était vu avec circonspection.
En 1932, tout devait changer dans le tourbillon de la Grande Crise de 1929 mais aussi d’un incendie du moulin de farine, source d’une partie de la richesse des 7 villages. L’ensemble de la communauté s’est alors trouvée alors au bord de la faillite. Ceci a été l’occasion d’une remise en cause de la façon de vivre. Seuls sont restés biens communautaires les champs et les moulins. Le développement d’entreprises privées a été encouragé et les habitudes de vie se sont libéralisées tout en gardant, nous dit-on jusqu’à présent, une forte participation religieuse.
Signe de l’ingéniosité des habitants d’Amana mais aussi de leur capacité d’adaptation, le succès d’Amana comme marque de présence nationale d’équipement ménager, notamment des réfrigérateurs et des micro-ondes (le premier micro-ondes à avoir connu, en 1967, un grand succès commercial était un Amana). L‘activité fait maintenant partie du groupe Whirpool mais la marque est toujours très présente sur le marché. Quant à l’usine d’Amana, elle fonctionne toujours comme nous avons pu en juger par le nombre d’ouvriers (une file de plusieurs kilomètres sur la route) qui prenaient leur poste de 16 h 00.
 A ce propos, juste un petit message à l’attention de Clément : nous n’avons trouvé personne pour nous fournir une électrovanne pour réparer notre frigidaire !!!
On pourrait croire en lisant cette histoire qu’elle s’assimile à celle des amish. Certains points sont communs : la venue aux USA pour échapper à  la persécution religieuse, la langue allemande, le maintien des traditions. Mais nous trouvons que la capacité de cette communauté à s’adapter au monde moderne, en prenant parfois des décisions lourdes, comme celle de 1932, est tout à fait particulière, au contraire des amish qui se sont soit fondus dans le monde moderne ou au contraire réfugiés dans une sorte de « communautarisme » (comme on dit maintenant). Combien de  temps cela pourra-t-il encore durer sans être avalé par l’uniformisation générale des cultures ?
Le village d’Amana, le plus important des 7 villages, est fait de  hautes maisons en bois, ou parfois en pierre, de couleur grise et le village est joliment fleuri. Nous visitons son musée qui retrace l’histoire de cette communauté et une des 7 cuisines communautaires qui permet d’évoquer cette façon de vivre. Le village est très plaisant, plein d’une certaine gaité, de Gemütlichkeit !
Le village respire en effet son influence allemande y compris au restaurant où nous mangeons du Jägerschnitzel avec de la choucroute (mais aussi du maïs). Par contre, la maison ne  fait plus d’Apfelstüdel !
Sur le chemin du retour, Sylvie a repéré un Tanger Premium Outlet. Après un manque de près d’un mois, il était temps ! Les magasins préparent les bonnes affaires du 4 juillet pour vider les stocks et faire de la place pour les articles de la rentrée des classes qui a lieu ici fin juillet. Et, il y a de bonnes affaires à faire : après avoir dépensé 35 US$, le ticket de caisse nous apprend que nous avons économisé 100 US$ par rapport au prix normal. Mais, peut-être qu’au prix normal, nous n’aurions pas acheté ! 
L’heure tourne : il faut rentrer et nous n’aurons pas eu les orages annoncés par la météo. Demain peut-être ! Et, après avoir déjeuné allemand, nous dînons italien au Olive Garden car nous sommes d’indécrottables européens !