jeudi 11 septembre 2014

10 septembre 2014 : le retour

Les vacances sont finies ... En attendant les suivantes !

Mercredi 10  septembre 2014 : Gavi (Italie) - Cordes

Voilà, nos vacances se terminent et ce soir nous serons à la maison.
Nous quittons donc avec regret cette halte de Gavi, oh combien enchanteresse, et plutôt que replonger vers Gênes par l’autoroute, nous partons à travers la campagne, direction Ovada. Cela nous donne l’occasion de traverser la région de Gavi. Nous passons de riches propriétés en riches propriétés, dont certaines sont transformées en hôtels somptueux comme la Villa Pomela ou la Villa Sparina. A en voir les belles et nombreuses propriétés viticoles, nul doute que la vigne est à l’origine de cette richesse.
A Ovada, nous rejoignons le réseau autoroutier, laissons Gênes sur notre gauche et reprenons la même route qu’à l’aller par la Riviera (San Remo, Vintimille), la Cote d’Azur (Nice) et la Provence (Aix, Arles) avant de retrouver Montpellier et ses embouteillages. Mais la bonne chose, c’est qu’alors que le temps était gris, orageux et maussade en Italie, un soleil généreux et chaud nous accueille dès notre entrée en France et ne nous a plus quittés de la journée.
Ensuite direction Albi par le Larzac et la vallée du Tarn (Saint Affrique, Alban). Nous retrouvons des grands espaces verts et vallonnés mais il manque les géraniums sur les chalets, les monastères baroques et l’Apfelstrudel…..

Nous sommes pour dîner à Cordes après avoir, au total, parcouru 4 000 kilomètres (3 910 kilomètres pour être précis).

mardi 9 septembre 2014

9 septembre 2014 : de vienne (Autriche) à Gavi (Italie)




 En Autriche

En Italie


Mardi 9  septembre 2014 : Vienne – Gavi (Italie)

C’est bientôt la fin des vacances et il faut rentrer. Mais la distance entre Vienne et Cordes dépasse les 1 800 kms et nous ferons la route en 2 étapes, de même distance, ce qui va nous ramener ce soir à Gavi, dans le Piedmont italien, à quelques kilomètres de Novi Ligure où nous nous étions arrêtés à l’aller.
Nous quittons donc Vienne à une heure matinale par rapport à notre horaire habituel et croisons sur l’autoroute les bouchons des viennois qui viennent travailler et qui n’ont rien à envier aux parisiens.
Nous découvrons ainsi un nouveau visage de Vienne, celui d’une ville importante et d’une capitale européenne, vibrionnant d’activité. Parmi toutes les nombreuses facettes de la ville, seule nous aura manqué celle du ‘’Troisième Homme’’, il est vrai bien triste et heureusement lointaine !
Nous sommes dans le bon sens et nous quittons la ville sans problème en direction du sud du pays, Gratz (en Styrie) d’abord, puis Klagenfurt (en Caranthie). Nous passerons ainsi à proximité, d’abord, de la frontière hongroise puis, ensuite, de la frontière slovène. Puis nous entrerons en Italie par la Province du Frioul et traverserons la plaine du Pô d’est en ouest pratiquement d’un bout à l’autre.
Après la plaine du Danube où se trouve Vienne, la Styrie apporte de nouveau des paysages alpins. Les montagnes ne sont pas encore très hautes mais nous sommes dans le ‘’cœur vert de l’Autriche’’ comme la province aime à se nommer. Une région agricole avec bien sûr un important capital boisé mais de la culture (maïs et citrouilles pullulent). Il doit certainement aussi y avoir de l’élevage et les alpages ne semblent pas loin. La région abonde également en stations thermales mais on ne doit pas ne boire de l’eau puisque la région est également connue pour ses vins.
Les montagnes deviennent plus hautes en Carinthie et nous retrouvons les paysages de lacs alpins que nous avions vus au Tyrol, sauf qu’aujourd’hui le temps est magnifique avec un beau soleil, si ce n’est quelques nuages d’orage qui transforment les montagnes en volcans en éruption… !
C’est tellement beau que  nous faisons un petit détour par Velden, un petit village au bord du lac de Worth, initialement pour faire le plein d’essence (nous allons arriver en Italie), mais allongé par des travaux qui nous ont fait prendre de vrais petits chemins de campagne, une vraie découverte.
Changement de pays, changement d’orientation, changement de climat : nous sommes en Italie, sur le versant sud. La température gagne quelques degrés mais le temps devient plus orageux et plus brumeux. Nous descendons vers Udine et après plusieurs arrêts infructueux sur l’autoroute pour manger (Sylvie ne souhaitait pas vraiment profiter en Autriche des derniers Knödel), nous arrivons à proximité de Trieste pour ensuite, en ayant mangé  - soyez rassurés -  continuer vers Venise, que nous contournons, en direction de Vérone (dont le paysage industriel ne coïncide pas avec l’image romantique de Roméo et Juliette). La route est chargée et nous dépassons des camions de tous les pays de l’Europe Centrale et de l’Est : camions de Russie (RUS), de Biélorussie (BY), d’Estonie (EST), de Lettonie (LV), de Lituanie (LT), d’Ukraine (UA), de Pologne (PL), de République Tchèque (CZ), de Slovaquie (SK), de Hongrie (H), de Slovénie (SLO), de Croatie (HR), de Bosnie Herzégovine (BH), de Serbie (SRB) et même de Turquie (TR).
Nous sommes sur un grand axe transeuropéen et il faut bien se distraire en regardant les immatriculations car la route est un peu ennuyeuse.
Mais, bientôt, après avoir quitté à Brescia l’axe Trieste-Milan, nous prenons la direction du sud et arrivons rapidement à Serravalle Scrivia près de Gavi. De là, nous grimpons dans les vignes de Gavi, célèbres pour son vin blanc (dont je me régalais, raisonnablement, quand je venais à la SPAD) et arrivons, 11 heures après être partis de Vienne, à notre étape, la très élégante Villa Sparina, un de ces hôtels de luxe qui, on se demande pourquoi, ont fleuri depuis 15 ans dans cette région.
A hôtel élégant, restaurant gastronomique et nous nous régalons non de Schnitzel mais de spécialités piémontaises tout à fait délicieuses qui me font presque oublier la villa Pomela.


lundi 8 septembre 2014

8 septembre 2014 : Vienne : le Belvédère et le Ring




 Les palais du Belvédère



 Klimt



Le Ring avec le Parlement et le Théâtre

Lundi 8  septembre 2014 : Vienne : le Belvédère et le Ring.

Cette dernière journée à Vienne est placée sous le signe de la Vienne de la fin du XIXème et du début du XXème siècle. Nous commençons notre journée par le Belvédère, principalement dans l’idée d’y voir des œuvres de Gustav Klimt et d’Egon Schiele, 2 peintres autrichiens du tournant du siècle. Mais, outre le fait d’expérimenter le tramway viennois, cette visite nous donnera aussi l’occasion de découvrir cet ensemble du Belvédère (parc et château) réalisé dans les années 1720 par le prince Eugène de Savoie. Rejeté par Louis XIV qui lui refusa un commandement militaire, ce prince devint un héros autrichien pour avoir défait en 1697 les turcs et avoir été un habile conseiller auprès de trois empereurs. Le château est somptueux, moins long que Schönbrunn mais plus élégant dans ses lignes comme ‘est également  le jardin, réalisé par un disciple de Le Nôtre. 
Le musée couvre une longue période de la peinture européenne, depuis le moyen-âge jusqu’à l’époque contemporaine mais je m’arrête sur 5 peintres autrichiens.
Le plus célèbre d’entre eux est Gustav Klimt qui, après avoir débuté, très jeune, comme décorateur vite célèbre, fit, selon le nom de son école, ‘’Sécession’’ en abandonnant l’académisme. Il devint ainsi le représentant de l’Art Nouveau en Autriche. Sont exposées au musée, des œuvres de la période dorée comme ‘’Judith et la tête d’Holopherne’’ (qui fait un peu penser à Mucha), ‘’le portrait de Fritza Riedler’’ ou  son tableau le plus célèbre, ‘’le Baiser’’. Mais on trouve aussi des œuvres plus florales qu’il exprime en ne jouant qu’avec les couleurs et jamais avec la lumière.

Dans la même tendance et de la même époque, deux autres artistes nous arrêtent : Egon Schiele, à la personnalité tourmentée, morbide et  plus sulfureuse (famille) et Oskar Kokoschka (le lion-tigre).

Dans une autre tradition, je remarque Ferdinand Georg Waldmüller, du milieu du XIXème siècle, et ses œuvres pleine de lumière et quasi  photographiques (la fête Dieu) ou encore Max Oppenheimer et un spectaculaire tableau représentant Gustav Mahler (nous voici revenu au début du siècle) dirigeant l’orchestre de Vienne. Dans ce tableau où il dit la fougue du chef d’orchestre, il exprime également l’unicité de l’orchestre, ce, malgré ses nombreux membres, de la même manière que la musique est unique  malgré la multiplicité des  notes et des sons qui la composent.

Un dernier artiste autrichien  nous arrête,  Franz Xaver Messerschmidt, sculpteur du XVIIIème siècle, auteur de 60 ‘’têtes de caractères’’, des têtes grimaçantes qui expriment des sentiments humains exacerbés voire pathologiques.

Nous poursuivons notre après-midi en parcourant une partie du Ring, cette large avenue crée par François-Joseph pour agrandir et rendre plus salubre la ville. C’est l’époque en Europe des grandes opérations d’urbanisme (nous avons eu Haussmann et ses grands boulevards). Et, à Vienne, cette nouvelle avenue se borde de bâtiments grandioses (opéra, musées, parlement, théâtre, immeubles bourgeois) miroir d’une société prospère, quelque peu pesante et qui se croît stable et bien établie : l’époque où Vienne règne sur un empire européen plus peuplé que le France ou l’Allemagne, l’époque où Vienne bouillonne de vie artistique et intellectuelle (Freud, Zweig, Klimt, Mahler, etc).

Une génération qui, sans vraiment s’en rendre compte et tellement sûre de sa solidité, se détruira en 1914 comme se détruira l’Europe qui, dans son naufrage, devra passer la maîtrise du monde aux Etats-Unis.

Pour notre dernier dîner autrichien, nous retrouvons notre restaurant grec dont la cuisine faite de poissons et de légumes est plus légère que les Knödel et le Weiner Schnitzel, un peu bourratifs !

 

Pendant ce temps se déroule un match de football qualificatif pour la coupe d’Europe entre l’Autriche et la Suède, ce qui explique pourquoi, depuis hier, nous avons vu tant de joueurs et joueuses suédois dans les rue de Vienne. Cela ne va pas être facile, pour le 11 joueurs autrichiens, de battre les milliers de joueurs au maillot jaune et bleu !  

dimanche 7 septembre 2014

7 septembre 2014 : la Hofburg et l'école espagnole d'équitation




 Spectacle de l'école espagnole d'équitation







 La Hofburg



Fête champêtre au centre de Vienne


Dimanche 7 septembre 2014 : Vienne : la Hofburg

 La Hofburg est le centre de la ville de Vienne avec le palais impérial où se trouve toujours le centre politique du pays.
De notre hôtel, il ne nous faut pas 15 minutes pour y être et nous sommes tout à fait à l’heure pour le spectacle que les enfants nous ont offert comme cadeau de Noël 2012 et qui est à l’origine de notre voyage en Autriche : il s’agit du spectacle de l’école espagnole d’équitation, un des grands spectacles de Vienne, dans la grande tradition autrichienne.
Ce spectacle (sans photo pour ne pas effrayer les chevaux) se tient dans le manège d’hiver, à côté du palais, et l’école est une école de dressage de chevaux lipizzan, initialement venus d’Espagne (d’où le nom de l’école).
Nous avons vu 5 numéros, d’une durée de 10 à 15 minutes chacun, tous, bien sûr, accompagnés de musique viennoise. Le premier, avec 6 chevaux, fait exactement penser à deux groupes de 3 danseurs qui virevoltent ensemble, avec des allures différentes, dans une chorégraphie complétement symétrique, à tel point que les pas des chevaux sur le sable dessinent des figures géométriques d’une grande précision. Le deuxième numéro,  toujours avec 6 chevaux, vise à faire faire à chaque cheval et à l’intérieur de mouvements de groupes, des figures particulières, comme « marcher » de travers ou en décomposant son pas. La troisième, met en œuvre des chevaux sans doute de niveaux d’apprentissage différents qui exécutent des pas plus ou moins compliqués, y compris des figures aériennes (je découvre les mots « levade », « courbette » ou autre alors que j’en étais resté aux ruades du cheval de Zorro !). Le quatrième vise à faire faire au cheval ces différents pas et ces différentes allures, le cavalier le guidant à pied, derrière lui (est-ce cela que l‘on appelle « longue rêne »). Le dernier regroupe cette fois-ci 8 chevaux dans une chorégraphie à nouveau impeccable, ponctuée de pas et d’allures différents.
Au total, un très beau spectacle dont nous avons un peu compris la dimension technique mais aussi relationnelle entre le cavalier et le cheval grâce aux explications que nous avions eues à l’école de dressage de Rodez, cet été, où une jeune cavalière nous avait ouvert les yeux sur la masse de travail et la patience qu’il faut pour apprendre à un cheval le moindre nouveau petit pas qui semble pourtant tout bête.
Après un déjeuner pris, comme toujours maintenant, sur la terrasse d’un restaurant, nous visitons le palais impérial en commençant par la visite des collections d’argenterie et de porcelaine de la famille impériale (qui est encore utilisée de nos jours pour les réceptions de chefs d’états étrangers). Quel faste, quelle somptuosité ! De l’or, de l’argent, du vermeil, des pièces de toutes sortes dont des centres de table en bronze de plus de 30 mètres : on est loin des couverts en inox, sans parler du plastique !
La visite de la Hofburg se poursuit par la visite du Musée Sissi qui nous présente une vision plus complexe de l’Impératrice Elisabeth. Elle apparaît comme marquée par un profond esprit d’indépendance qui lui faisait détester les règles strictes de la cour, dont elle était souvent absente, mais aussi une forte tendance dépressive. C’est, semble-t-il au fait qu’elle ait été assassinée que l’on doit l’image édulcorée de la belle princesse, née, nous dit l’exposition, de la sympathie de ses sujets pour le bien-aimé François-Joseph qui, lui, adulait sa femme.
Troisième partie de la visite du palais impérial, la visites (d’une toute petite partie) des appartements impériaux : Schönbrunn était la résidence d’été ; la Hofburg étant celle d’hiver, nous y trouvons de nombreux points communs (salles d’apparat, bureau, salle familiale de repas, etc). Seule différence, l’Impératrice Marie-Thérèse n’est pas évoquée : il est vrai que la partie du palais qu’elle a habitée ne se visite pas car elle est aujourd’hui occupée par la Présidence et la Chancellerie de la République d’Autriche.
Au sortir de ces visites, nous nous promenons dans tout ce quartier d’autant plus animé, en ce dimanche après-midi, qu’il se tient une grande animation organisée par les agriculteurs des différents Lander pour promouvoir leur activité, le tout à grand renfort de bière, d’habits traditionnels et de musique.
Hier soir, notre dîner était de poissons grecs ; aujourd’hui, Sylvie étant un peu réfractaire à la cuisine autrichienne, il est fait de poissons italiens, tout à fait délicieux. Nous ne sommes plus loin des moules et des frites qui ont été tant englouties aujourd’hui à la braderie de Lille !