dimanche 9 juillet 2017

USA 2017 : 5 juillet 2017

5 juillet 2017 : c'est la fin








Mercredi 5 et jeudi 6 juillet 2017 : Geneva (Illinois) – Cordes
Le dernier jour de nos vacances américaines est arrivé et nous prenons à O’Hare l’avion pour Munich, ce soir à 21 h 20.
Comme hier, mais un peu plus tard, nous prenons notre petit déjeuner dans le jardin de l’hôtel en bordure de la Fox River. C’est parfaitement bucolique si ce n’était le bruit du trafic routier, plus perceptible qu’hier.
Mais il faut partir. Après avoir emmené Sylvie visiter les amidonneries américaines et l’usine de Sethness Products, je ne peux m’empêcher de faire un détour à Geneva par la « Roquette University », nom un peu pompeux pour désigner un lieu qui rassemble les services commerciaux et technico commerciaux (mais aussi la direction et les services  financiers) de Roquette America, pour promouvoir auprès des clients des solutions Roquette à leurs problèmes. Je ne sais pas si cela marche, et le nombre de voitures sur le parking confirmerait plutôt que les universités sont actuellement en vacances…mais vu de l’extérieur c’est très réussi avec une architecture sobre et de bonne qualité que Roquette aime bien cultiver.
Nous prenons ensuite la direction de St. Charles, une belle petite ville sur la Fox River avec son centre style 1930 où nous sommes déjà venus plusieurs fois.
Un peu plus tard, nous allons à un autre endroit où nous sommes déjà venu bien souvent : un magasin Joe & Ann  et Sylvie trouve bien quelques achats de tissus à y faire (mais des écheveaux, nenni !).
Comme nous sommes des gens d’habitude, nous continuons notre promenade en direction de Gurnee, non pas pour aller aux Gurnee Mills, qui nous semblent être devenus au fil des années un peu cheap, mais au Gurnee Antique Market. En route, il n’est pas question de ne pas s’arrêter au Dover Straits, le restaurant de seafood que nous fréquentons depuis 1986 et qui a toujours comme propriétaires ses 2 frères d’origine grecque. Et nous mangeons notre traditionnelle « bouillabaisse marseillaise » qui n’a de bouillabaisse et de marseillais que le nom.
Il nous reste un peu de temps pour explorer notre magasin d’antiquité de Gurnee où nous avons déjà acheté bien des choses. Mais pour une fois, bien que nous ayons vu, comme à l’habitude, de belles choses, nous repartons sans rien.
Nous gagnons ensuite O’Hare par l’I 94 car c’est quand-même plus rapide que les petites routes de la banlieue que nous avons prises ce matin.
Je dépose Sylvie à l’aéroport avant de rendre à Alamo, notre fidèle Dodge avec qui, en roulant 134 heures, nous aurons parcouru 4 562 miles  soit plus de 7 300 kilomètres ! Pour rester dans les chiffres, Sylvie me dit qu’elle a pris 1 580 photos pendant ces 6 semaines. Heureusement qu’elle ne les a pas toutes mises sur le blog… !
Le programme de voyage se passe ensuite sans problème ni surprise et nous arrivons à la maison à 20 h 45 non sans avoir repris contact à Toulouse avec quelques chose que nous avions complétement oublié : les embouteillages des grands agglomérations en fin d’après-midi.



Encore un beau voyage dans un endroit qui, pourtant, n’attire pas les touristes étrangers. C’est vrai qu’il y a d’autres destinations à recommander à des  touristes qui découvriraient les USA mais découvrir le pays par New-York, Chicago,  Washington, la Californie ou les parcs nationaux, c’est aussi mettre de côté l’Amérique profonde.
Nous avons parcouru l’Amérique du Midwest, celle des campagnes et du monde rural. Le pays du maïs et du soja.  Le pays qui a fait de son agriculture une véritable industrie avec en aval, et encore plus que la France, des géants agroalimentaires mondiaux.
Nous avons parcouru le pays de l’espace. En Europe, nous vivons dans la densité. Densité de la population ou celle des paysages. Densité dans le temps avec une histoire où les événements se bousculent et s‘entrechoquent.
Là, c’est le vide : que de kilomètres parcourus le long d’une route droite, sans autre voiture que la nôtre, avec, autour de nous, un paysage immuable. Ce n’est peut-être que dans l’Asie Centrale russe, ou dans le nord de la Chine, que j’ai ressenti quelque chose de cet espace infini. Pour illustrer le propos,  l’Iowa et le Nebraska représentent  au total un peu moins des 2/3 de la surface de  la France métropolitaine mais ne compte que 5 millions d’habitants soit 8% de sa population.
Dans cet espace infini, il ne se passe pas grand- chose. Peu de querelles de voisinage : les voisins sont si loin et on peut toujours aller ailleurs pour mieux vivre « l’American Dream ».
« Aller ailleurs pour mieux vivre l’American Dream », c’est ce que ces états ont permis. Depuis Lewis and Clark jusqu’à l’I 80 de maintenant, en passant par les pistes des Mormons ou des Chercheurs d’or et la voie ferrée transcontinentale, ces états ont été et sont toujours le corridor pour traverser les USA par voie terrestre, l’outil de la « Manifest Destiny ».
Un corridor qui s’est construit avec ses mythes mais qui a également structuré cet espace infini : là où la voie ferrée passe, naitra une ville. Ailleurs, cela restera un grand champ de maïs. Ainsi sont nées Des Moines, Omaha mais aussi North Platte. Mais ce corridor a également, et malheureusement, détruit les peuples indiens et leurs cultures.
Bien d’autres choses ont habité notre voyage : la beauté des grands espaces, la richesse des musées locaux, le charme des villes moyennes comme Minneapolis, La Crosse, Des Moines, Omaha ou Lincoln », la fête du « Fourth of July »,  les rencontres impromptues qui confirment que le Midwest n’est pas habité que par des « red-necks »…..
Tout cela, dans un rythme de vacances qui prennent leur temps : encore un beau voyage !


mardi 4 juillet 2017

USA 2017 : 4 juillet 2017

4 juillet 2017 : Geneva (IL)

Aurora : the 4th of july, Independence Day

The parade


 Aurora : la Fox River


 Le cinéma


 La tribune officielle de la parade pendant le discours du maire




 Pendant l'hymne national : star sprangled banner






 La police pour démarrer la parade
























 Christopher Kennedy, le fils de Bob Kennedy : il se présente pour être gouverneur de l'Illinois aux prochaines élections







 Les scouts


 Les parcs et jardins de la ville







Et la voiture de police pour clore la


Aurora : le feu d'artifice









Mardi 4 juillet 2017 : Geneva (Illinois) – Geneva (Illinois)
Nous avons allongé la durée de notre séjour aux USA pour être, pour la première fois, sur le sol américain à l’occasion du 4 juillet « to celebrate the birthday of America ». C’est à Aurora, la deuxième ville de l’Illinois par la population (250 000 habitants) et à 2 pas de Geneva, que nous fêterons ce 241ième anniversaire.
Nous commençons la journée en assistant à la Parade. Comme on pouvait s’y attendre, les couleurs rouge, blanc et bleu sont présentes y compris sur les vêtements des spectateurs. Une foule importante est venue assister à cette parade qui durera au total 2 heures sous un vif soleil. Nous sommes devant la tribune officielle, à 2 pas de la Fox River et juste en face du Paramount Theater, qui, construit en 1931, a été un des premiers cinémas des USA conçus pour le parlant. 
La parade commence par le serment d’allégeance puis par l’hymne national, chanté à capela par un jeune de 10 ans. Un peu plus tard, sera chanté America the Beautiful, l’hymne patriotique qui célèbre la beauté et la grandeur des USA ainsi que ses héros.
 Avant le début du défilé, une prière à Dieu est dite et reprise par la foule afin que notre monde vive en liberté, en paix et dans l’union et que la misère soit vaincue. Imagine –t-on en France qu’une prière ait lieu et que ces paroles soient dites à l’occasion du 14 juillet : « God, have mercy »  auxquelles la foule répond à chaque fois « Hear our prayer » ? Là aussi, il y a matière à réflexion d’autant que nous croyons comprendre plus tard que le maire d’Aurora, Richard Irving, récemment élu, est franc-maçon !
Après un petit mot de celui-ci, le défilé commence avec le conseil municipal, puis la police, les pompiers, les « veterans » (anciens combattants), les représentants des hôpitaux. Défilent ainsi tous les groupes qui, d’une manière ou d’une autre, apportent leur contribution à la vie de la commune : les différentes écoles, les groupes sportifs, les bibliothèques, les associations caritatives (Knight of Columbus, le Rotary, les associations d’aide aux migrants ou aux SDF), les églises, les francs-maçons, les représentants de différentes minorité, les scouts. Il y a même un groupe important de démocrates d’Aurora…accompagné de Christopher Kennedy, qui vise à recevoir l’investiture du parti démocrate au poste de Gouverneur de l’Illinois aux élections de 2018. Sylvie s’empresse de le photographier et m’apprend qu’il s’agit là d’un des enfants de Bob Kennedy. Je lui trouve en effet une vraie tête d’irlandais.
La parade se termine par une grande fanfare. Mais quelle belle façon d’illustrer le fait de faire communauté (locale ou nationale) et aussi de remercier, en les mettant en valeur, ceux qui participent à la vie commune.
Comme il nous reste du temps avant le dîner et le feu d’artifice, et que nous sommes à Aurora, nous retournons là où nous avons commencé notre voyage il y a bientôt 6 semaines : le Chicago Premium Outlet. Nos valises ne sont pas complétement pleines et ce serait dommage qu’elles le restent. Et, le 4 juillet, le centre commercial est grand ouvert (jusqu’à 21 heures), la fréquentation importante et les offres promotionnelles se rapprochent de celles du Black Friday de Thanksgiving.
Nous dînons à l’hôtel et le « walleye » est remplacé par du « halibut « (flétan). Le plat est aussi bien préparé que celui d’’hier et la richesse des goûts aussi élevée. Le poisson, lui-même, est peut-être moins goûteux. Cela  ne retire pas les étoiles que nous décernerions à ce restaurant.
Nous prenons ensuite la route, à nouveau, pour Aurora où a lieu le feu d’artifice. Quand nous arrivons, il y a déjà foule mais nous trouvons sans trop de difficulté une place dans un parking réquisitionné pour l’occasion. Bien qu’il soit 21 h 00 et que le spectacle doive démarrer à 21 h 35, des feux d’artifice illuminent le ciel dans différentes directions. Mais, rien à voir avec ce qui va suivre. A 21 h 35, un déluge de feu, de bruits et de couleurs s’abat sur nous. Les explosions se succèdent et forment un fond de bruit continu. Les figures se mélangent en rebondissant les unes sur les autres. Si on ignorait que c’était un spectacle, on pourrait croire à quelque chose d’apocalyptique. Par exemple, un moment, un ensemble de boules lumineuses semblent descendre sur la terre comme des envahisseurs d’un autre monde. Derrière, les fumées des fusées font comme des toiles d’araignée prêtes à nous enfermer. C’est magnifique de couleur, de vitesse et de précision. Sylvie se souvient des feux d’artifice d’Arcachon : on en est loin et tout  est commandé par ordinateur, y compris, je pense, la conception du spectacle.
Et, comme tout est bien organisé, malgré le nombre (je tâcherai de regarder demain combien de spectateurs étaient rassemblés (quelques dizaines de milliers, peut-être ?), nous quittons aisément le parc où a eu lieu le spectacle.
Sur la route de retour, nous croisons des files ininterrompues de voitures qui viennent, probablement, du feu d’artifice de St. Charles !
Conclusion de la journée : cela valait la peine d’être resté un peu plus longtemps pour « l’Independence Day » ! Et, encore, n’avons-nous pas participé au gigantesque pique-nique organisé dans le parc d’Aurora.