jeudi 31 octobre 2013

Texas : jeudi 31 octobre 2013

Houston : The International Quilt Festival



Aujourd'hui c'est Halloween !











 Un échantillon varié de patchworks !



 Centre d'exposition de 200 000 m2, salle à manger de 2400 places et des kilomètres à parcourir !



Houston downtown


Jeudi 31 octobre 2013
Il pleut encore plus qu’hier et ce sont de vraies pluies tropicales qui arrosent la région aujourd’hui jusqu’en milieu d’après-midi. Cela ne nous gêne pas puisque la journée d’aujourd’hui est consacrée à la raison profonde de notre voyage au Texas à savoir l’International Quilt Show, le salon qui se déroule tous les ans à Houston, lieu de rendez-vous immanquable de tous les passionné(e)s.
Elle se tient au George Brown Conference Center, un immense palais des expositions (leur site Internet annonce une surface de 200 000 m2 !) situé en plein centre-ville.
Le salon comprend 2 parties distinctes, une exposition de patchworks proprement dite et un salon de matériel et fournitures de patchwork.
Nous commençons par la première qui nous intéresse le plus, contrairement à la majorité des visiteurs qui affluent entre les stands des revendeurs. Des milliers de patchworks nous attendent, de tous les styles : certains sont très abstraits, d’autres reprennent des thèmes classiques (Baltimore ou autres) : certains sont très figuratifs au point qu’ils pourraient être des photos, d’autres expriment une atmosphère, une nostalgie ; certains sont très colorés, d’autres moins ; certains représentent des paysages, d’autres sont des portraits, d’autres, encore, représentent des villes ou des animaux. La plupart des patchworks sont bien sûr américains mais le Japon est bien représenté ou, aussi, Australie voire Israël ou l’Italie, bien plus, en tout cas, que la France malgré une exposition sur le thème de la France où bizarrement les participantes ont principalement été suisses ou allemandes.
On est loin des patchworks des mémés de Monestiés (attention : je n’ai pas dit « de Cordes » !) et il y a toujours beaucoup de recherche dans la composition, sans parler de la perfection dans la réalisation.
Quelques patchworks nous restent en mémoire : un visage fait d’une multitude de tissus, imperceptible de près et qui ne se laisse découvrir que de loin, une fleur faite entièrement en fil brodé, des enseignes des années 60, un Baltimore, un loup, etc….
Nous passons la fin de l’après-midi dans la seconde partie du salon, entre les stands des fournisseurs. Ce fut, pour moi, qui soupçonnais déjà qu’il fallait être un peu cinglé pour faire du patchwork, l’occasion d’en avoir la confirmation au vu du nombre de sorcières et de personnes bizarres qui fréquentent les lieux…J’étais très fier de ma découverte quand….je me suis rendu compte que c’est aujourd’hui Halloween…. !






mercredi 30 octobre 2013

Texas : Mercredi 30 octobre 2013

Houston : le Lyndon Johnson Space Center


 La navette






 Le module


 Le cockpit de la navette


 1969 : la salle de contrôle


 Drapeau ayant fait l'aller et retour vers la lune



 Sur la lune .... On s'y croirait !


 Space Vehicule Mockup Center






Mercredi 30 octobre 2013
La pluie fait son apparition et nous décidons de visiter le Johnson Space Center plutôt que d’aller à Galverston, ce que nous avions initialement prévu de faire.
Et c’est effectivement sous une pluie battante que nous nous y rendons en empruntant des autoroutes où camions et voitures roulent à plus de 60 miles à l’heure, les uns derrières les autres. Pas étonnant qu’il y ait près de 3 000 morts par an sur les routes du Texas, soit presqu’autant qu’en France, avec seulement 26 millions d’habitants.
Le Johnson Space Center est bien sûr entré dans l’histoire le 20 juillet 1969 avec la phrase de Neil Amstrong au centre de contrôle de la NASA à Houston : « Houston, Tranquility Base here. The Eagle has landed ».
Le centre est toujours en activité et 14 000 personnes y travaillent aujourd’hui. Notre visite commence par un circuit de 90 minutes dans les 600 hectares occupés par le centre. Plusieurs dizaines de bâtiments sont disséminés, la plupart sans fenêtres, probablement parce qu’il s’agit d’ateliers.
Notre premier arrêt nous amène à la salle de contrôle des missions Apollo. Elle n’est bien sûr plus utilisée et se présente comme elle était en 1969. C’est l’occasion de rappeler que l’ordinateur utilisé pour se poser sur la lune était moins puissant que n’importe quel téléphone portable d’aujourd’hui et n’avait que 5 Mégabytes de stockage (je crois même me souvenir qu’Amstrong s’est servi de sa règle à calcul lors de la descente sur la lune). On nous rappelle également que la moyenne d’âge des contrôleurs n’était que de 26 ans et que le plus âgé n’avait que 31 ans…..!
Un deuxième arrêt nous amène au Space Vehicule Mockup Center, un immense atelier où ont été et sont testés les véhicules spatiaux (navettes, modules de la Station internationale, véhicules du projet Orion, robots, etc..). C’est impressionnant par la taille, la masse d’équipement présent mais on ne voit guère plus que quelques personnes travailler !
Ces deux arrêts sont un résumé de ce que semble vivre ce centre : à la fois, la gloire de l’aventure lunaire et de la navette mais aussi le désir de continuer l’aventure alors que les moyens financiers manquent peut-être et que la NASA doit trouver un nouveau souffle. Peut-être, l’humanité a-t-elle maintenant d’autres défis technologiques à relever : la santé, l’informatique, l’environnement ? 
Après cette visite extérieure, plusieurs films nous sont proposés toujours avec cette même dualité : le passé avec une commémoration des programmes Mercury, Gemini, Apollo, la navette, leurs heures fastes et leurs tragédies (Challenger et Columbia) et le futur avec l’ISS (International Space Station), la collaboration internationale (celle avec les russes est mise en avant) et peut-être Mars.…Occasion pour nous, dans la partie commémoration, de se remémorer des instants fixés dans notre mémoire (la lune, que nous avons suivi en direct puisque nous étions, à cette époque aux USA, mais aussi l’explosion de Challenger) et de voir et toucher des pierres lunaires mais aussi, dans la partie consacrée au futur, de se dire que nous ne nous sentons pas l’âme d’un astronaute à vivre pendant des mois en microgravité. Et, d’ailleurs, plutôt que de partir dans les étoiles, nous reprenons la voiture et rentrons, sans pluie, chez nous.

mardi 29 octobre 2013

Texas : Mardi 29 octobre 2013

Beaumont







 Art Museum of South East Texas à Beaumont : des impressionnistes texans


 Felix "Fox" Harris : du Pop Art





 Breast Cancer Awareness : "si mon soutien-gorge parlait, voilà ce qu'il dirait". 




Downtown Beaumont


Mardi 29 octobre 2013
Avant de prendre la route pour notre dernière étape, Houston, nous allons visiter le Art Museum of South East Texas que Sylvie avait repéré sur le guide AAA. Il se trouve en plein centre-ville, un centre-ville avec quelques gratte-ciel et leur « fire-escape », mais aussi un centre-ville très vaste où l’on parque sans problème et gratuitement. Nous sommes dans le « Museum District » à côté d’autres musées dont celui sur l’énergie, comprendre le pétrole (encore un).
L’essentiel du musée d’art est consacré aux artistes impressionnistes texans. Ces tableaux ont, pour l’essentiel, été réalisés dans les années 20 où la peinture européenne explorait d’autres routes, mais ils ont un caractère qui leur est propre.
Comme leur nom l’indique, ces artistes ont été influencés par les Impressionnistes français que beaucoup de ces peintres ont côtoyés dans leur jeunesse et dont ils se sont inspirés : un tableau représentant des meules ne peut cacher sa filiation avec Monet. Mais d’autres tableaux ont un caractère bien texan par les paysages qu’ils représentent moins urbains et plus sauvages que ceux de Monet ou Corot : même si la recherche de l’effet de la lumière est la même, quoi de commun, en effet entre le paysage et la lumière du canyon de Palo Duro et le paysage et la lumière de la vallée de la Seine ?
Autre réalisation au caractère propre, un totem réalisé par un artiste autodidacte local, Felix « Fox » Harris, qui, au moment de prendre sa retraite,  s’est senti appelé par Dieu pour entamer une nouvelle vie et se lancer dans la réalisation d’œuvres de grandes taille composées de pièces de métal  récupérées.  Du Folk Art contemporain.
Une autre exposition nous arrête et nous frappe organisée à l’occasion de la campagne Breast Cancer Awareness (« sensibilisation au cancer du sein ») plus largement organisée à travers le pays que ce que nous connaissons en France, pour encourager les femmes à faire des mammographies et à  se soigner. Ici, d’anciennes malades ont évoqué leur maladie et ce qui les a aidé à la dépasser, en  créant des œuvres sur le thème « si mon soutien-gorge pouvait parler, voilà ce qu’il dirait.. ».
Mais, c’est l’heure de prendre la route pour Houston, distant d’une centaine de miles. Nous retrouvons vite les routes vides, traversons des « villes » dont la population dépasse difficilement 400 habitants. Le pétrole est toujours avec nous et, de temps en temps, une usine de polymères borde la route ou une raffinerie se profile au loin. Nous trouvons avec un peu de difficulté un restaurant où, faute de crawfish (on nous dit que ce n’est pas la saison et qu’il faut attendre janvier !) je mange du catfish (poisson-chat), pas si mauvais que cela, au contraire.
Houston nous accueille ensuite, un nouveau Residence Inn Marriott aussi. Nous allons faire des courses dans le Kroger voisin de notre hôtel avant de partir, en traversant un quartier élégant de Houston, dans un Barnes & Nobel où Sylvie achète un ensemble de numéros spéciaux sur le 50ième anniversaire de la mort de Kennedy. Elle me promet de me dire ce qu’elle aura appris en les lisant : pas grand-chose, je parie, mais il est bon de réviser… !
Et, nous finissons la journée en reprenant notre bonne habitude de dîner chez nous.



lundi 28 octobre 2013

Texas : Lundi 28 octobre 2013

De Kilgore à Beaumont



 Lufkin : des motels des années 60 encore en activité sur la Route 69


 Sur la  route ...





Activité du coin : l'élevage et la forêt


Lundi 28 octobre 2013
Nous entamons la dernière semaine de notre voyage et prenons la route pour Beaumont, à l’extrême sud-est du Texas : nous serons alors à une vingtaine de miles au nord de la mer et à une vingtaine de miles à l’ouest de la Louisiane.
Nous quittons donc Kilgore et repassons par le centre-ville plus animé qu’hier (ce n’est pas difficile) mais, malgré les puits de pétrole, la route est loin d’être aussi chargée en camions, pick-up et autres véhicules commerciaux liés au pétrole qu’entre Odessa et Midland. Ceci nous confirme dans l’idée que l’exploitation de tout ce gisement est moins importante qu’elle ne l’a été et les statistiques confirment que le bassin de Midland, plus vaste, produit aujourd’hui 10 fois plus de pétrole que le bassin de l’East Texas.
 Nous traversons Henderson, la ville de la découverte du pétrole en 1930, puis Nacogdoches qui a la caractéristique d’être la ville la plus ancienne du Texas, car une mission y a été créée par les espagnols dans les années 1710. Le centre-ville ne manque pas de charme avec ses boutiques de briques, même si elles datent plus des années 1890 que du XVIIIème siècle.
Nous quittons progressivement le monde du pétrole dont il ne reste bientôt qu’un pipeline souterrain qui longe la route, comme témoin. Nous traversons une zone qui s’étendra sur plus de 150 miles faite de praires où paît du bétail (Angus, Longhorn, Hereford), et de forêts, les deux richesses de la région. De temps en temps une petite usine exploite ces richesses comme une scierie ou une usine de production de viande (meat processing plant) qui nous intrigue cependant quelque peu car elle est située  juste à côté d’un….cimetière !
Nous nous arrêtons pour déjeuner à Lufkin (c’est le dernier endroit où déjeuner avant Beaumont à 100 miles) et trouvons quelques motels, vestiges des années 60, toujours en service. Nous sommes sur la route US 59 qui passe par le centre des villes mais qui va, bientôt, être dédoublée par le prolongement de l’Interstate 69, ce qui lui fera perdre une grande partie de son passage et achèvera définitivement ces motels et leurs couleurs déjà un peu passées.
Après Lufkin, nous retrouvons la forêt et les vaches puis atteignons Beaumont et replongeons dans la grande ville, sa circulation et, presque, les embouteillages. Beaumont et sa voisine, Port-Arthur, proches du gisement de Spindletop où, en 1901, du pétrole a été découvert pour la première fois au Texas, sont aujourd’hui de gros centres industriels, notamment de pétrochimie. Nous sommes au Texas et nous voilà revenus au pétrole !
 Mais comme nous sommes «également à proximité de la Louisiane, nous allons dîner chez Pappadeaux, une chaîne (comme Olive Garden ou Red Lobster) spécialisée dans la cuisine cajun, ce qui nous permet de manger des huîtres, des crawfish (écrevisses) et des soft shell crabs (littéralement crabes à la coquille molle).