dimanche 30 juin 2019

IRLANDE 2019

30 juin 2019 : de Letterkenny à Donegal



 La plage de Downings



 Doe Castle





 Horn Head





 Notre restaurant à Falcarragh









 Bloody Foreland


 Drapeau du Donegal




Notre hôtel : le Lough Eske Castle Hotel

Dimanche 30 juin 2019  Letterkenny – Donegal
Nous prenons la route sous un temps mitigé nous apportant tantôt quelques courts instants de pluie, tantôt quelques instants ensoleillés et de manière générale un ciel plutôt couvert avec une température de 16°C. Bref, c’est comme chez vous, ce n’est plus la canicule !!!!
Notre étape aujourd’hui nous mène à Donegal en prenant le chemin des écoliers c’est à  dire en faisant le tour des  trois péninsules de la côte nord-ouest de la province du même nom.
C’est dimanche, les routes sont désertes hormis à proximité des églises car la très catholique Irlande est encore pratiquante. Sylvie avait cherché hier où trouver une messe. La réponse, mais nous le découvrons trop tard : le dimanche, c’est partout.
Comme nous suivons la côte au plus près, notre premier arrêt est pour la plage de Downings. Quelques personnes semblent hésiter à se baigner. Pas moi, car, le vent faisant voler la sable à fermer les yeux, je ne découvrirai cette plage qu’en regardant la photo prise par Sylvie ! Car, si le ciel passe son temps à changer, une chose demeurera toute la journée, un vent tempétueux.
Plus loin, nous passons devant le Doe Castle, défendu de tous côtés par la mer et théâtre d’un drame à la Roméo et Juliette puisque  la fille du seigneur des lieux s’est jetée du haut de la tour en apprenant que son père avait tué l’homme qu’elle aimait qui n’était autre que le fils de son pire ennemi.
Plus loin, nous surplomberons la mer (l’avantage, c’est de ne pas être fouetté par le sable) en parcourant la Horn Head, et découvrirons la côte toujours aussi spectaculairement découpée, alors qu’au loin on distingue les « grains » qui l’arrosent mais, au dernier moment, nous évitent.
Une chose m’intrigue : toute cette région est couverte de maisons, d’ailleurs coquettes et bien entretenues. De quoi vivent tous ces gens ? Bien sûr, il y a les moutons, et pas uniquement sur la mer. Bien sûr, il y a l’exploitation de la tourbe, peut-être la pêche. Bien sûr, il y a le tourisme. Mais quand même……
Pour déjeuner, nous nous arrêtons dans ce qui semble le seul bar restaurant de   Falcarragh où d’autorité on nous sert « the Sunday lunch » plus que copieux.
Nous sommes dans le  Gaeltach, la zone du pays  où l’irlandais est la langue parlée majoritairement : tout est écrit en irlandais, y compris les directions ou les affiches annonçant tel ou tel spectacle et les propos échangés entre habitués du restaurant échappent encore plus à notre compréhension que d’habitude. Pour couronner le tout, la TV retransmet un match de  « hurling » aux règles semblables à celles du foot gaélique d’hier soir sauf que le basket a été remplacé par l’usage de crosses qui peuvent expédier la balle loin et à grande vitesse. Je ne serais pas surpris que le commentaire à la télé soit en irlandais ;
Nous continuons notre tour des presqu’îles avec son cortège de vues sur la côte et la mer, toujours changeante par l’action des nuages et du vent. Mais la journée tire à sa fin et nous arrivons au Lough Eske Castle à Donegal, un somptueux château converti en hôtel luxueux.

Et pour fêter la fin de notre première semaine de vacances, nous terminons notre repas par un Irish coffee.




samedi 29 juin 2019

IRLANDE 2019

29 juin 2019 : De Bushmills (Irlande du Nord) à Letterkenny (Irlande) à travers la presqu'île d'Innishoven



 Carndonagh






 Entre Dunaff et Mamore Gap





 Mamore Gap




 Près du Fort Dunree






Samedi 29 juin 2019  Giant’s Causeway – Letterkenny.

La météo voyait juste et c’est sous un ciel irlandais, donc gris et légèrement pluvieux, que nous quittons cet endroit magnifique qui s’est présenté à nous sous les meilleures conditions. Nous continuons notre tour d’Irlande dans le sens contraire aux aiguilles d’une montre et allons séjourner quelques jours dans le Donegal.
Nous prenons donc la direction de Londonderry que les heurts entre protestants et catholiques a rendu tristement célèbre, mais nous contournons la deuxième agglomération (derrière Belfast) de l’Irlande du Nord. A ce propos, Sylvie me demande de préciser que le terme d’Ulster est impropre pour désigner l’Irlande du Nord puisqu’il correspond à une ancienne province de l’Irlande composée de 9 comptés dont une partie (6) à population majoritairement protestante est restée dans le Royaume Uni au moment de l’application en 1922 du traité anglo- irlandais qui allait accorder une indépendance de fait aux 26 comtés du sud qui, eux-mêmes allaient constituer, après une histoire tumultueuse, la république d’Irlande en 1949.
Quant à nous, nous franchissons la frontière entre le Royaume Uni et l’Irlande  sans nous en rendre beaucoup plus compte que l’autre jour, si ce n’est par les nombreuses stations-services du côté irlandais où le carburant est moins cher.
Plutôt que nous rendre directement à Letterkenny, notre étape de ce soir, nous préférons monter vers le nord pour faire le tour de la presqu’île de Inishowen. Nous sommes à nouveau dans un pays rural, consacré à l’élevage de bovins et surtout de moutons. Les tracteurs sont nombreux. Les routes sont étroites et mal indiquées mais entre les cartes et le GPS, Sylvie arrive à s’y retrouver et nous nous arrêtons, comme prévu, pour déjeuner à Carndonagh, au nom d’une consonance presque tarnaise (!). Nous y retrouvons le beau temps, un ciel bleu et du soleil qui égaye les boutiques, dont beaucoup de pubs ( !) et une température dans les 20°C.
En continuant notre route de plus en plus étroite (mais, heureusement dotée de petits élargissements permettant aux véhicules de se croiser, nous découvrons les collines arrondies et rases qui bordent la mer. Certaines dépassent les 500 mètres et correspondent bien au souvenir que j’avais de la côte du Donegal. La côte elle-même est très découpée, un peu inaccessible mais ourlée de belles plages où les baigneurs sont peu nombreux (à cause de la distance à parcourir à pied ou de la température de l’eau ?). Un peu plus loin et légèrement à l’intérieur des terres, nous passons le Mamore Gap d’où nous avons une  vue magnifique sur la mer, la côte très découpée et toute la plaine côtière toute colorée de différentes teintes de vert correspondant chacune à une activité  humaine. Une bien jolie promenade dans un nouveau pays de cartes postales.
Nous arrivons ensuite à Letterkenny où nous avons  du mal à trouver notre hôtel car les bâtiments ont bien des numéros mais ceux-ci ne sont pas affichés sur les murs. Quant à notre GPS, sans que l’on comprenne pourquoi, il situe Letterkenny 50 kms plus loin sur la route. Aurait-il bu trop de Bushmills ?
Nous dînons au restaurant de l’hôtel, pas plus rapide que celui de Causeway mais d’un style jeunes branchés : nous sommes samedi soir, la musique est forte, la bière coule à flot, les écrans retransmettent des matches d’un football bien particulier qui mélange les règles du basket (faire rebondir le ballon avant un certains nombres de pas), de rugby (marquer des points en envoyant le ballon au-dessus des poteaux de rugby) ou de football (envoyer au pied ou à la main le ballon dans les filets réduits en taille. Il s’agit du très télégénique football gaélique et l’équipe de Mayo l’emporte sur celle d’Armagh.



vendredi 28 juin 2019

IRLANDE 2019

28 juin 2019 : Bushmills, Giant's Causeway et la Causeway Road







 Bushmills : la plus vieille distillerie du monde  (1608), en arrêt pour maintenance, aujourd'hui.








 La Chaussée des Géants, ce matin et du haut de la falaise.








 De Bushmills à Coleraine par la Causeway Road


Très "british" : vacances au bord de la mer !


Vendredi 28 juin 2019  Giant’s Causeway

Le petit déjeuner pris, très irlandais aujourd’hui encore, avec du brown bread et de œufs accompagnés de boudin de 2 sortes, notre première visite de la journée est consacrée à la distillerie Bushmills qui, ayant été fondée et  commencé à payer des impôts en 1608, se targue d’être la plus vieille usine de production de whisky du monde toujours en activité.
Malheureusement, l’usine connaît en ce moment une « période de silence » et est mise à l’arrêt pour entretien. Nous ne pourrons donc pas en visiter l’intérieur ce qui ne nous empêche pas de faire le tour par l’extérieur de certains ateliers  et d’acheter 4 verres à whisky pour compléter nos verres Maker’s Mark.
Nous avons  donc tout le temps pour retourner vers la Chaussé des Géants. Nous commençons par visiter le visitor’s center tout proche de notre hôtel. A côté d’une giftshop plutôt bien fournie, se trouve une petite exposition sur la Chaussée en elle-même.
Nous y découvrons l’explication de l’origine des formes géométriques et régulières de sécrétions de basalte telles que nous les voyons. Elles résultent d’un refroidissement très lent du basalte sous des couches de calcaire dont la pression finit par le craqueler de manière régulière. Ajoutez-y ensuite un coup de rabot produit par les glaciers, le calcaire disparait et met à jour le basalte et ses découpes.
Une autre partie de l’exposition est consacrée à l’historique de l’intérêt porté par l’homme à cette chaussée depuis l’épisode légendaire l’attribuant à un géant irlandais désireux de rejoindre l’Ecosse pour y affronter son ennemi, un géant écossais. Puis au XVIII ième siècle, un intérêt scientifique, et l’arrivée des touristes du XX ième venus par le bateau, le train puis la voiture. Inscrite en 1986 au patrimoine de l’humanité, la Chaussée des Géants est le site le plus visité d’Irlande. Il suffit de voir les files d’autocars pour s’en convaincre et se dire que notre promenade d’hier soir, où nous étions pratiquement seuls, était une très bonne idée. Nous avions évité le monde hier soir, nous l’éviterons à nouveau aujourd’hui en nous promenant sur le chemin qui longe le bord de la falaise et nous donne de belles vues sur la mer ou la campagne dans les couleurs grises, vertes et bleues. Des paysages que l’on voit généralement dans les brochures touristiques, en pensant ne jamais les voir en réalité.
L’après-midi est consacrée à poursuite de notre visite de la côte vers l’ouest avec toujours cette mer sous un soleil radieux. Nous commençons par nous trouver devant le château de Dunluce, ruine majestueuse surplombant la mer d’un château dont, en 1635, les cuisines ont été englouties par la mer suite à l’effondrement d’un pan de  la falaise sur lequel il était construit.
 Toute cette région est manifestement une région de villégiature à en juger par le nombre de (modestes) villages de vacances. Nous traversons des bourgades comme Bushmills, Portrush, Portsteward, Coleraine. Parfois nous y trouvons un style bien britannique avec des maisons « semi detached » ou dotées de bow windows, dignes des banlieues anglaises ; d’autres font un peu penser aux stations balnéaires de la côte belge,  fortement urbanisées ;  mais toutes ont un  petit air de fête sous ce beau ciel bleu : les drapeaux flottent au vent, les familles se promènent, les retraités prennent leur thé au dos de leur voiture : les vacances scolaires d’été en Irlande du Nord commencent ce week-end !
Avant de dîner, nous terminons notre journée comme nous l’avons commencée, en compagnie de Bushmills, mais cette fois–ci sous forme d’apéritif.
La journée se termine. La météo annonce que le temps va se dégrader et c’est vrai que le ciel devient gris et que le vent se lève…Nous nous couchons !