samedi 2 novembre 2013

Texas : Samedi 2 novembre 2013

Houston et Old Spring Town


 Houston : la Rothko Chapel





 Old Spring Town


 Un clin d'oeil à Susie !


Alain compte les wagons !


Halloween est passé, c'est maintenant le temps de préparer Noël ... et de préparer nos valises !


Samedi 2 novembre 2013
Pour notre dernière journée au Texas avant de reprendre l’avion demain pour la France, nous restons sur Houston.
Notre première arrêt est consacré à la Chapelle Rothko, conçue par le peintre Rothko comme sanctuaire et lieu de méditation proposé à tout croyant (avant d’entrer dans le sanctuaire sont posés 8 livres saints des grandes religions, dont la Thora, la Bible, le Coran, le bouddhisme, l’hindouisme, le zoroastrisme). Ce sanctuaire se présente sous la forme d’un bâtiment en brique octogonal et l’intérieur est une grande pièce, également octogonale, autour de laquelle sont exposés 14 tableaux qui vont du sol au plafond. En haut, au milieu, une petite tour fait entrer la lumière du soleil, seule point lumineux de la salle. Quelques bancs sont disposés en couronne autour de la salle, dénuée de toute décoration hormis les toiles de Rothko qui sont toutes de teinte noire ou violet très foncé.
Nous sommes quelques personnes dans la salle, quelques touristes et quelques autochtones venus prier ou méditer. En entrant, on ne peut pas ne pas être marqué par l’ambiance de recueillement du lieu, à la fois par le silence qui l’habite, par la taille de la salle et des toiles et leur couleur qui invitent à se tourner  vers plus grand que soi. La sobriété et la simplicité des lieux ne sont pas sans me faire penser, la taille en plus, aux jardins zen japonais qui invitent tant à la méditation, précisément parce qu’ils invitent, comme ce sanctuaire, à faire le vide de soi.
A l’extérieur de la chapelle, une sculpture de Barnett Newman intitulée l’Obélisque brisée commémore Martin Luther King. Elle est posée sur un bassin évoquant, me fait remarquer Sylvie, la reflecting pool de Washington près de laquelle il a prononcé son fameux discours « I have a dream ».
Après un arrêt au Macy’s (Sylvie aurait-elle encore quelques achats à faire ?), nous nous arrêtons, à Spring, dans la banlieue nord de Houston,  d’abord dans  un Antique Mall d’une surface de 8 500 m2 (la moitié du terrain de Cordes) où nous dénichons une plaque publicitaire de restaurant de Sea Food qui trouvera sa place au mur du cellier. Puis nous nous dirigeons ensuite dans le centre de la ville de Spring, créé au début du XIXème siècle, riche en petites maisons en bois converties maintenant en restaurants de bonnes qualités ou en magasins. On est dans une atmosphère un peu de vacances, un peu en dehors du temps, si ce n’est le bruit des avions (l’aéroport international est tout près) ou le sifflement des trains de marchandises (j’ai compté 97 wagons, principalement des wagons de gaz liquéfiés, pour un seul train). Et à voir les commerçants mettre les décorations de Noël,  on se dit que, dans quelques semaines, ces boutiques déborderont de monde.
Après la messe également à Spring, nous terminons notre journée dans un Red Lobster : c’est notre dernier diner américain. Demain, à la même heure, nous serons au-dessus de l’Atlantique.

vendredi 1 novembre 2013

Texas : Vendredi 1er novembre 2013

Galveston



 Ses raffineries de pétrole...






 Son quartier historique avec ses maisons victoriennes ...





 Ses maisons sur pilotis...



 La mer....




Et son rassemblement de "bikers" pour le "Lone Star Rally"


Vendredi 1er novembre 2013
Comme prévu, les fortes pluies qui sont tombées sur l’est du Texas en provoquant des inondations, notamment à Austin, se dirigent maintenant vers la Louisiane et le Mississipi et le temps est revenu au beau. C’est donc sous un ciel bleu et un bon soleil que nous partons vers Galveston.
Cette ville située à une quarantaine de miles au sud de Houston, sur le Golfe du Mexique, a longtemps bénéficié de son port grâce auquel elle est devenue la ville la plus importante du Texas jusqu’en 1900 où elle a été ravagée par un ouragan qui a détruit une grande partie de la ville et tué 6 000 à 8 000 de ses 38 000 habitants. Aujourd’hui encore, elle est fréquemment battue par les ouragans qui s’abattent d’autant plus violemment que la côte est complétement plate. Mais son port continue à être actif notamment comme port de croisière à destination des Caraïbes alors que plus loin, on aperçoit des raffineries de pétrole.
Je me souvenais de Galveston pour ses maisons victoriennes construites à l’époque de la grandeur de la ville. Nous nous promenons donc dans le quartier historique où se trouvent nombre de ses maisons, vastes, bien souvent en bois, avec des terrasses, sans parler de maisons en briques, plus compliquées et  souvent ancienne propriété de riches capitalistes de la région.
Depuis hier et jusqu’à dimanche, Galveston est envahi par les bikers : c’est le Lone Star Rally, une manifestation annuelle où sont attendus plusieurs dizaines de milliers de bikers (motards) pour des concerts mais aussi découvrir ce qui se fait de mieux en matière de motos, d’habits, etc (à l’exclusion, probablement, des casques qui ne sont portés que par très peu de motards !).
Après le rodéo de vendredi dernier, voici une autre forme de spectacle et les bikers d’aujourd’hui n’ont pas grand-chose à envier en matière de look, de barbe ou de moustache aux cow-boys de la semaine dernière.
La ville est également connue pour ses plages immenses, vides à cette saison mais qui doivent être noires de monde en été à en juger par le nombre de petites maisons en bois, bâties sur pilotis (pour se protéger de la mer) qui bordent la plage sur une bonne dizaine de miles. Et, il n’est pas désagréable de marcher sur la plage et d’entendre le bruit de la mer plutôt que celui du vrombissement des motos.
Et nous terminons notre journée en dînant chez nous d’un repas léger (salade de tomates) ce qui finit par être rare dans ce pays !











jeudi 31 octobre 2013

Texas : jeudi 31 octobre 2013

Houston : The International Quilt Festival



Aujourd'hui c'est Halloween !











 Un échantillon varié de patchworks !



 Centre d'exposition de 200 000 m2, salle à manger de 2400 places et des kilomètres à parcourir !



Houston downtown


Jeudi 31 octobre 2013
Il pleut encore plus qu’hier et ce sont de vraies pluies tropicales qui arrosent la région aujourd’hui jusqu’en milieu d’après-midi. Cela ne nous gêne pas puisque la journée d’aujourd’hui est consacrée à la raison profonde de notre voyage au Texas à savoir l’International Quilt Show, le salon qui se déroule tous les ans à Houston, lieu de rendez-vous immanquable de tous les passionné(e)s.
Elle se tient au George Brown Conference Center, un immense palais des expositions (leur site Internet annonce une surface de 200 000 m2 !) situé en plein centre-ville.
Le salon comprend 2 parties distinctes, une exposition de patchworks proprement dite et un salon de matériel et fournitures de patchwork.
Nous commençons par la première qui nous intéresse le plus, contrairement à la majorité des visiteurs qui affluent entre les stands des revendeurs. Des milliers de patchworks nous attendent, de tous les styles : certains sont très abstraits, d’autres reprennent des thèmes classiques (Baltimore ou autres) : certains sont très figuratifs au point qu’ils pourraient être des photos, d’autres expriment une atmosphère, une nostalgie ; certains sont très colorés, d’autres moins ; certains représentent des paysages, d’autres sont des portraits, d’autres, encore, représentent des villes ou des animaux. La plupart des patchworks sont bien sûr américains mais le Japon est bien représenté ou, aussi, Australie voire Israël ou l’Italie, bien plus, en tout cas, que la France malgré une exposition sur le thème de la France où bizarrement les participantes ont principalement été suisses ou allemandes.
On est loin des patchworks des mémés de Monestiés (attention : je n’ai pas dit « de Cordes » !) et il y a toujours beaucoup de recherche dans la composition, sans parler de la perfection dans la réalisation.
Quelques patchworks nous restent en mémoire : un visage fait d’une multitude de tissus, imperceptible de près et qui ne se laisse découvrir que de loin, une fleur faite entièrement en fil brodé, des enseignes des années 60, un Baltimore, un loup, etc….
Nous passons la fin de l’après-midi dans la seconde partie du salon, entre les stands des fournisseurs. Ce fut, pour moi, qui soupçonnais déjà qu’il fallait être un peu cinglé pour faire du patchwork, l’occasion d’en avoir la confirmation au vu du nombre de sorcières et de personnes bizarres qui fréquentent les lieux…J’étais très fier de ma découverte quand….je me suis rendu compte que c’est aujourd’hui Halloween…. !






mercredi 30 octobre 2013

Texas : Mercredi 30 octobre 2013

Houston : le Lyndon Johnson Space Center


 La navette






 Le module


 Le cockpit de la navette


 1969 : la salle de contrôle


 Drapeau ayant fait l'aller et retour vers la lune



 Sur la lune .... On s'y croirait !


 Space Vehicule Mockup Center






Mercredi 30 octobre 2013
La pluie fait son apparition et nous décidons de visiter le Johnson Space Center plutôt que d’aller à Galverston, ce que nous avions initialement prévu de faire.
Et c’est effectivement sous une pluie battante que nous nous y rendons en empruntant des autoroutes où camions et voitures roulent à plus de 60 miles à l’heure, les uns derrières les autres. Pas étonnant qu’il y ait près de 3 000 morts par an sur les routes du Texas, soit presqu’autant qu’en France, avec seulement 26 millions d’habitants.
Le Johnson Space Center est bien sûr entré dans l’histoire le 20 juillet 1969 avec la phrase de Neil Amstrong au centre de contrôle de la NASA à Houston : « Houston, Tranquility Base here. The Eagle has landed ».
Le centre est toujours en activité et 14 000 personnes y travaillent aujourd’hui. Notre visite commence par un circuit de 90 minutes dans les 600 hectares occupés par le centre. Plusieurs dizaines de bâtiments sont disséminés, la plupart sans fenêtres, probablement parce qu’il s’agit d’ateliers.
Notre premier arrêt nous amène à la salle de contrôle des missions Apollo. Elle n’est bien sûr plus utilisée et se présente comme elle était en 1969. C’est l’occasion de rappeler que l’ordinateur utilisé pour se poser sur la lune était moins puissant que n’importe quel téléphone portable d’aujourd’hui et n’avait que 5 Mégabytes de stockage (je crois même me souvenir qu’Amstrong s’est servi de sa règle à calcul lors de la descente sur la lune). On nous rappelle également que la moyenne d’âge des contrôleurs n’était que de 26 ans et que le plus âgé n’avait que 31 ans…..!
Un deuxième arrêt nous amène au Space Vehicule Mockup Center, un immense atelier où ont été et sont testés les véhicules spatiaux (navettes, modules de la Station internationale, véhicules du projet Orion, robots, etc..). C’est impressionnant par la taille, la masse d’équipement présent mais on ne voit guère plus que quelques personnes travailler !
Ces deux arrêts sont un résumé de ce que semble vivre ce centre : à la fois, la gloire de l’aventure lunaire et de la navette mais aussi le désir de continuer l’aventure alors que les moyens financiers manquent peut-être et que la NASA doit trouver un nouveau souffle. Peut-être, l’humanité a-t-elle maintenant d’autres défis technologiques à relever : la santé, l’informatique, l’environnement ? 
Après cette visite extérieure, plusieurs films nous sont proposés toujours avec cette même dualité : le passé avec une commémoration des programmes Mercury, Gemini, Apollo, la navette, leurs heures fastes et leurs tragédies (Challenger et Columbia) et le futur avec l’ISS (International Space Station), la collaboration internationale (celle avec les russes est mise en avant) et peut-être Mars.…Occasion pour nous, dans la partie commémoration, de se remémorer des instants fixés dans notre mémoire (la lune, que nous avons suivi en direct puisque nous étions, à cette époque aux USA, mais aussi l’explosion de Challenger) et de voir et toucher des pierres lunaires mais aussi, dans la partie consacrée au futur, de se dire que nous ne nous sentons pas l’âme d’un astronaute à vivre pendant des mois en microgravité. Et, d’ailleurs, plutôt que de partir dans les étoiles, nous reprenons la voiture et rentrons, sans pluie, chez nous.