mercredi 15 octobre 2014

USA 2014 : Mercredi 15 octobre 2014 : Montgomery

 Le Capitole de l'Alabama


 Civil Rights Memorial Center


 Dexter Avenue King Memorial Baptist Church


 La première Maison Blanche des Confédérés


 Montgomery Museum of Fine Arts



 John Singer Sargent


 Robert Henry


 Edward Hopper


 Stuart Davis


 Georgia O'Keeffe







Mercredi 15 octobre 2014
Notre journée est consacrée à Montgomery, la capitale de l’état d’Alabama, et,  tout particulièrement, ses musées.
Nous prenons donc la direction du centre-ville où se trouve le Capitole autour duquel se concentrent toutes les administrations (éducation, sécurité sociale, caisses de retraite, etc). Le quartier n’est qu’une succession de bâtiments administratifs ou de parkings réservés aux fonctionnaires. Les rues sont vides, à tel point que lorsque nous croisons des piétons, nous nous saluons… !
Un centre-ville de ville administrative bien différent de celui de Birmingham, la ville industrielle.
C’est là que se trouvent aussi les musées. Notre première visite est consacrée au  Museum of Alabama, histoire de se familiariser avec l’histoire de l’état. Une histoire assez classique d’ailleurs : les  indiens (les Creek) profitent de la présence des européens pour s’enrichir du commerce des peaux et, en jouant les uns contre les autres, préservent ainsi un certain équilibre jusqu’au jour où ils sont décimés par les maladies et l’alcool. Puis, après la disparition des européens qui ont d’autre soucis en Europe (c’est la période napoléonienne), la pression des américains, avides de nouvelles terres, est de plus en plus forte et chasse les indiens vers l’ouest. Ces nouveaux occupants, venus de Virginie et de Géorgie, apportent leur culture, le coton, et ce qui va avec, l’esclavage. Emerge ainsi une classe de gros planteurs qui va accaparer le pouvoir, économique et politique. Ceci débouche, juste après l’élection de Lincoln, sur la sécession de 7 états du sud (dont l’Alabama) qui créent les Etats Confédérés d’Amérique et seront rejoints par 4 autres. Montgomery est alors la capitale de la Confédération
La guerre civile terminée, le pays se reconstruit difficilement car les vieilles habitudes subsistent qui donneront naissance à la ségrégation (« citoyens égaux mais différents »), qui, de facto, tiendra les noirs éloignés des écoles et des bureaux de vote. Ce n’est que 100 ans après la fin de la guerre civile que la ségrégation sera abolie. Et Montgomery joue un rôle important dans cette lutte : c’est dans un bus de Montgomery que Rosa Park, refuse, le 1er septembre 1955, de laisser sa place à un blanc. Et c’est à Montgomery que, suite à l’épisode de Rosa Park, Martin L. King, le pasteur de l’église baptiste du  centre de la ville, prend la tête du mouvement non violent de boycott des bus de la ville qui durera un an et aboutira à la première grande victoire juridique de mouvement civique. Ou encore à Montgomery qu’en 1965, aboutiront les marches parties de Selma  qui marqueront le début de la  fin de la ségrégation.
Notre deuxième visite est précisément pour le Civil Right Memorial Center, un mémorial élevé à l’honneur des victimes, connues ou non, de la lutte pour les droits civiques. Réalisé par l’architecte qui a fait le mémorial de la guerre du Vietnam à Washington, il est conçu sur le même concept : la simple présence des noms finement gravés sur le marbre noir..
Notre troisième visite, après le déjeuner dans un lieu mi cantine / mi restaurant que rien ne désigne de l’extérieur, est consacrée à la première maison blanche de la Confédération, une grande maison bourgeoise des années 1830, habitée quelques mois par Jefferson Davis, le seul président de la Confédération (après avoir été ministre de la guerre des USA) et sa famille, avant que la capitale soit déplacée à Richmond en Virginie.
Dernière visite de la journée, elle est consacrée au Montgomery Museum of Fine Arts, situé à l’extérieur de la ville, à proximité de notre hôtel,  que nous voulons visiter car il est consacré à la peinture américaine. Mais nous sommes d’abord frappés par la beauté du site, un immense parc, et celle du bâtiment proprement  dit. Comme à Tuscaloosa, on se demande comment il est possible de financer de telles réalisations, sans parler des œuvres qui sont exposées.
Et nous retrouvons des noms déjà connus : Hopper, Sergent, Wyeth. Mais il y a bien d’autres auteurs dont nous ne retenons pas tous les noms, sauf Kelly Fitzpatrick qui nous plaît par ses œuvres très figuratives et très lumineuses. Encore une fois, nous découvrons une peinture américaine moderne, moins abstraite que ce à quoi on pense quand on dit peinture moderne et parfois proche de l’illustration voire de la photographie.
Je passe le début de la soirée dans un magasin Best Buy à essayer de faire réparer le GPS (dont la mise à jour n’a pas fonctionné) mais, je crains, sans succès. Cela attendra notre retour en France !




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