dimanche 26 octobre 2014

USA 2014 : Dimanche 26 octobre 2014 : Biloxi




 Beauvoir : la dernière maison de Jefferson Davis





 De vieux chênes envahis de "spanish moss"





A la plage

Dimanche 26 octobre 2014
C’est dimanche matin, tout est fermé : nous nous levons donc un peu plus tard que d’habitude et profitons de la matinée pour faire le petit peu de « paperwork » que nous avons en retard.
L’après-midi est consacrée à la visite de Beauvoir, la propriété de Jefferson Davis, le président des Etats Confédérés d’Amérique, à qui nous avons déjà rendu visite, à Montgomery. Il s’agit d’une belle propriété, à deux pas de la mer (et donc passablement abimée par Katrina) que Jefferson Davis a habitée durant les 10 dernières années de sa vie (il est mort en 1889, 24 ans après la fin de la guerre civile). La visite de la maison est intéressante et montre comment l’influence européenne était encore grande dans les milieux bourgeois américains durant la fin du XIXième siècle : de nombreux éléments de décoration (des trompe-l’œil, par exemple), des meubles, des instruments de musique sont réalisés par des artistes européens mais la maison est bien américaine avec sa taille, ses vérandas et sa cuisine séparée (pour diminuer les risques d’incendie) et du sud avec ses arbres magnifiques couverts de Spanish Moss.
Cette visite nous donne l’occasion d’en savoir un peu plus sur Jefferson Davis : officier qui s’est illustré durant  la guerre avec le Mexique (1846 – 1848), il devient sénateur du Mississippi où il s’est établi à la tête d’une plantation relativement importante près de Vicksburg avant de devenir Secrétaire à la guerre du Président Pierce (1853 - 1857). On lui doit d’avoir généralisé dans l’armée américaine l’usage des fusils et, plus étonnant, d’avoir essayé l’utilisation de chameaux, venus d’Afrique du Nord, pour transporter le matériel militaire dans l’ouest américain.
Au moment de la sécession des états du sud, il devient président de la Confédération. Mais, la guerre se terminera, en 1865,  par la victoire de l’Union !
Il est cependant étonnant pour nous de voir qu’un homme comme Jefferson Davis, le président, plutôt falot, du parti défait de la guerre civile, est malgré tout respecté. Il n’a jamais été jugé pour trahison, comme cela avait été envisagé, et même, au contraire, il a été  libéré 2 ans après la fin de la guerre. Le Congrès lui a d ‘ailleurs, à titre posthume, restitué tous ses droits, en 1978, il est vrai ! Et les propos tenus sont pleins de respect pour lui et les soldats de la Confédération.
C’est peut-être la meilleure façon de faire la paix et de combler le fossé entre factions ennemies.
L’après-midi se termine au bord de la plage : Sylvie progresse et vient s’allonger à quelques mètres de l’eau et moi, je vais encore plus loin qu’hier, sans, toutefois, rencontrer des fonds de plus d’1 mètre !
Et, pour dîner, nous allons, comme à midi, dans une des gargotes du bord de mer nous nourrir de « red fish ». Vu la taille du filet,  je ne pense pas que « poisson rouge » soit la bonne traduction. Au-dessus de nous des télévisions retransmettent, à grand renfort de bruit et en direct le match de football Green Bay Packers vs New Orleans Saints.



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