mercredi 19 octobre 2016

Michigan 2016 : Mercredi 19 octobre 2016

Detroit


Le centre de Detroit avec le "People Mover"



 GM Renaissance Buildings

Le Canada

 La gare routière

 Le "People Mover"

 Notre hotel



Detroit Institute of Art


 Les indiens


 Le médiéval européen 

Van Gogh





La fresque de Diego Rivera


 Winslow Homer

 Childe Hassam

 Singer Sargent

 Maillol

 Fernand Léger

 Criss

 Helen Frankenthaler


 Nouvelle version du Napoléon de Géricault !




Promenade dans Detroit





avec ses immeubles abandonnés...

 ses rues vides ...

 son ancienne gare abandonnée : Michigan Central Station ...

 un ancien théâtre...

 ou de nouveaux immeubles non finis.

Mais Detroit se tourne vers l'avenir : "Detroit proud", "Detroit better"

Mercredi 19 octobre : Detroit (Michigan)

Outre l’automobile, le nom de Detroit est associé à la quasi-faillite de la ville en 2012,  lointaine conséquence de la crise de l’automobile et de la chute de la population qui s’en est suivi et qui a couté aux créanciers de la ville la bagatelle de 7 milliards de US$. Depuis, la ville essaye de rebondir. C’est à cette ville et à son musée (qui a été un des enjeux de la crise financière), que nous consacrons la journée.
Nous commençons par prendre le People Mover, un train automatique surélevé qui fait une boucle de quelques kilomètres autour du centre de la ville. C’est  l’occasion pour nous de voir le mélange de tours modernes de GM Renaissance Buildings  ou du Financial District, d’immeubles en briques rouges plus bas et plus anciens,  de terrains vides ou occupés par des parkings, conséquences de la crise économique de la ville mais aussi, comme dans toute grande ville américaine qui se respecte, un stade, le Joe Louis Arena (du nom d’un des premiers noirs à atteindre la célébrité sportive, pour avoir été champion du monde des boxeurs super-lourds de 1937 à 1949) et qui abrite la Detroit Red Wings, l’équipe de hockey sur glace de la ville (nous sommes à la frontière avec la Canada). C’est aussi l’occasion de constater que 5% de la population de la métropole est arabe, ce que confirment les avis concernant la sécurité dans le People Mover.
 Etape suivante, le Detroit Institue of Art, un des enjeux de la crise financière de 2012, puisqu’un moment, la ville a envisagé de vendre ses œuvres d’art pour combler ses dettes, mais aussi un musée d’une richesse qui n’a d’égale que la richesse des magnats de l’industrie automobile, ses principaux donateurs.
Nous ne pourrons pas tout voir tant il y a de choses à voir. Nous laissons, une fois de plus, de côté la Mésopotamie, l’Egypte, Athènes, Rome, l’Europe médiévale et classique pour nous limiter à l’art américain. Dans sa présentation, le musée prend le parti-pris de jouer sur les contrastes entre les œuvres, pourtant d’une même époque. Par exemple, concernant l’art indien, il montre comment le confinement des peuples indiens dans des réserves, à partir des années 1850, a eu pour effet une accentuation des couleurs et des motifs dans les habits et les parures pour mieux dire l’identité des peuples. Concernant la peinture, il montre bien comment, en à peine un siècle, le peinture occidentale (et, parmi elle, la peinture américaine) est passé d’un objectif de dire la réalité physique (J. S. Copley et ses portraits ou T. Cole et ses paysages des Adirondacks ou des Catskill), pour évoluer vers une peinture qui dit la réalité telle qu’elle est ressentie et non plus vue par le peintre (Childe Hassam ou Mary Cassatt ou, bien sûr, les impressionnistes européens) puis telle qu’elle s’inscrit pour le peintre dans le mouvement (Picasso, Braque et les cubistes) pour ensuite devenir complètement abstraite (Rothko) ou au contraire quasi publicitaire (A. Warhol) ou encore atteindre le beau par le seul jeu des couleurs.
Mais, on ne peut pas parler de ce musée sans parler de la fresque de Diego Rivera. Réalisée au début des années 1930, ces fresques sont une vision de  « The Rouge » à son heure de gloire, sa chaîne, ses hauts-fourneaux, son usine d’assemblage, mais une vision critique, dans un monde tourmenté, qui se prépare à la guerre comme le montrent les avions militaires ou les poisons produits par l’industrie chimique. Une vision que ne plaira pas à la bonne société de Detroit mais que défendra Edsel Ford, le fils de Henry.
Au retour, nous faisons un détour vers l’ancienne gare, autrefois un lieu de vie et de mouvement, aujourd’hui vide et préservée tant bien que mal, dans un quartier où coexistent terrains vides, immeubles délabrés voire vides qui attendent  la pelle des démolisseurs mais aussi les travaux des investisseurs, déjà présents par endroits, qui parient sur la renaissance de la ville.

En attendant que commence le dernier débat entre H. Clinton et D. Trump, nous dînons au restaurant de l’hôtel mais je ne prends qu’une demie portion de BBQ ribs.

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