Mardi 8 octobre 2013
Nous avions mis à notre programme
aujourd’hui de traverser le Big Ben State Park (à ne pas confondre avec le National
Park) avec l’idée de longer le Rio Grande vers l’ouest jusqu’à Presidio, à une
cinquantaine de miles. Mais en allant à l’Activity Center de l’hôtel et au vu
du beau soleil promis pour la journée, nous optons pour réserver une promenade
en bateau le long du Rio Grande lui-même.
Le départ étant prévu pour 13 h
45, cela nous donne l’occasion d’aller jusqu’au General Store du village (qui
porte bien son nom car on trouve de tout pour se dépanner) pour acheter de quoi
grignoter avant de partir.
Après avoir remonté la route pendant
une dizaine de miles, nous embarquons dans un petit bateau pneumatique en
compagnie d’un autre couple, des fermiers de l’Arkansas. Le Rio Grande (qui
s’appelle Rio Bravo au Mexique), prend sa source dans les Rocheuses de l’Etat
du Colorado. Long de plus de 3 000 kilomètres, il forme sur plus des
deux-tiers de sa longueur et depuis la fin de la guerre entre le Mexique et les
USA en 1848, la frontière entre les 2 pays.
Là où nous sommes, le côté
mexicain est volcanique alors que le côté américain est plus calcaire mais les
2 côtés ont ceci de commun d’être arides et escarpés. Le pays est aussi peu
habité du côté mexicain que de ce côté : le premier village au sud est à
25 miles à vol d’oiseau et compte 1 500 habitants.
L’activité est de chaque côté
très largement l’élevage, un élevage plus qu’extensif, avec plus de chevaux sur
le côté mexicain, plus de bovins sur ce côté. Comme à Terlingua, des mines de
mercure ont été exploitées du côté mexicain mais sont maintenant épuisées.
En fait, tout ceci confirme une
grande similitude des 2 côtés de la frontière, mais une frontière tracée en
plein désert où la présence humaine est quasi inexistante. On est loin de la
frontière entre la France et la Belgique… !
La rivière est pour nous seuls, la
promenade est sympa, moins spectaculaire que je ne le pensais (nous ne
parcourons pas de canyons), plutôt tranquille (ce n’est pas du rough rafting
comme les enfants auraient aimé en faire dans l’Oregon) mais cela fait quelque
chose de parcourir ce fleuve mythique et pas simplement à cause du film avec
John Wayne.
Et comme nous sommes aux USA,
rien ne serait complet si on ne nous offrait pas à manger !
Nous terminons l’après-midi au
bord de la piscine, moins chaude qu’à Cordes en plein été, mais bien agréable
quand même avec son ciel bleu dans lequel flotte le drapeau texan.
Et pour dîner, nous retournons au
restaurant d’hier soir, plus vêtus qu’hier, mais nous n’avons pas de tête de
scaphandre ce que les plus intelligents des moustiques découvrent….
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