jeudi 17 octobre 2013

Texas : jeudi 17 octobre 2013

Amarillo et Palo Duro Canyon


 Le "shutdown" est fini, Obama parle



 Palo Duro Canyon



 Un cardinal




 La Red River : c'est cette petite rivière qui a façonné le canyon !



 Palo Duro Canyon




 On n'imagine pas que un mile plus loin c'est le canyon !







The Big Texan Restaurant et son steak de 72 ounces, que nous n'avons pas mangé.



Jeudi 17 octobre 2013
La nouvelle est tombée hier soir : un accord a été trouvé au Congrès mettant fin au shutdown qui bloque une partie de l’administration fédérale depuis le 1er octobre. Obama apparaît  comme le grand vainqueur de cette partie de bras de fer. Nous regardons à la télévision son intervention qui, même si elle ne nous surprend pas, est très différente du discours de nos hommes politiques français qui vivent  dans un monde politique scindé au minimum en 2 et marqué de plus en plus par ses extrêmes. Il appelle en effet à la négociation entre les 2 partis (« bipartisan deals »), que chacun cherche des voies d’accord par-delà les différences et que la démocratie c’est justement de faire en sorte que des opinions différentes s’entendent pour trouver des solutions aux problèmes concrets et non en créer. Mais son discours est également adroitement politique, qui prend à témoin les américains que la chambre des représentants, et donc les républicains, bloque systématiquement toute décision.
Un point à relever : avec des phrases comme « Americans are fed up with » pour « Americans have enough of » ou l‘emploi répété du mot « kids » pour « children », la forme et le vocabulaire sont plus familiers que ceux dont nous avons l’habitude chez nous.
Mais nous ne sommes pas là pour regarder la télévision et le temps est comme prévu ensoleillé : nous prenons la direction du Palo Duro Canyon et de son « State Park ». Un peu comme sur le causse entre Caussade et avant d’arriver à Saint Antonin, (on a les références que l’on peut !) il est difficile d’imaginer, avant d’arriver, qu’un canyon profond de 200 mètres sur une trentaine de kilomètres se dissimule dans les plis de la route.
Le « visitor center » évoque les 230 millions d’années de l’histoire géologique des lieux mais rappelle également que ce canyon a été le lieu de la dernière bataille qui, en septembre 1874, a  opposé l’armée fédérale et les indiens Comanche, Kiowa et Cheyenne. Ceux-ci, privés, après la bataille, de leurs chevaux et de leur approvisionnement pour l’hiver, pris, tués ou brulés, se sont réfugiés vers le nord dans les réserves prévues par l’administration pour ne plus combattre ensuite.
Le paysage est bien sûr très tourmenté et accidenté et la rivière, la Red River, qui rejoint le Mississippi en Louisiane, et ses ancêtres y ont creusé de nombreuses vallées. Les bords du canyon ont des couleurs qui vont, pour les strates les plus anciennes, du rouge des roches volcaniques riches en fer, au blanc du calcaire pour les strates les plus récentes avec, parfois, des cheminées de fées en haut desquelles un gros rocher semble tenir (depuis des milliers d’années) en équilibre.
Le parc est presqu’entièrement pour nous seuls, ce qui le rend encore plus agréable. Nous nous arrêtons pour observer les oiseaux venir s’approvisionner dans des mangeoires préparées par les rangers et c’est ainsi que nous faisons connaissance avec un cardinal ! Nous faisons aussi une longue promenade à proximité de la rivière, plus petite que le Cérou (quand je vous dis que l’on a les références que l’on peut !), ce qui ne l’empêche pas de couler, parfois violemment, à en juger par la boue présente sur la route suite aux fortes pluies de la fin de la semaine dernière.
Et en remontant du canyon, nous retrouvons un univers fait d’horizontales et de verticales sur ces immenses routes droites, bordées uniquement de poteaux téléphoniques et, de temps en temps, d’une éolienne.
Nous terminons la journée dans un restaurant célèbre dans tout le pays, le Big Texan Steak Ranch que l’on ne peut imaginer qu’au Texas. Il a construit toute sa renommée sur le fait que tout client qui mangerait un steak de 72 ounces (c’est-à-dire 2 kg)  et son accompagnement en moins de 1 heure se le verrait offert. D’après le site, 50 000 personnes depuis 1960 ont essayé dont 8 000 ont réussi ! Le plus rapide l’a dévoré en un peu moins de 9 minutes…. !
Dans cette ambiance très cow-boys, Sylvie a été raisonnable. Quant à moi, je me suis lancé, ai gagné et, depuis, ma photo trône dans le restaurant (comme celle de ma victoire au Kentucky Derby sur Canasson). Elle figure sur le blog !
Nous rentrons par l’I 40. La ville d’Amarillo est bien éclairée mais la route toute droite, dans cette région perdue, doit être bien longue dans le noir de la nuit quand la moindre ville est distante de plus de 80 miles de la suivante… !

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