mardi 22 octobre 2013

Texas : Mardi 22 octobre 2013

Dallas




 Dallas : quelques immeubles modernes du  centre ville



 Le Texas Book Depositary d'où Lee Harvey Oswald a tiré sur John Kennedy (la fenêtre à droite, à l'avant dernier étage de l'immeuble de gauche). La croix blanche sur la route situe l'endroit du coup de feu fatal.





Le John Kennedy Memorial



Mardi 22 octobre 2013
Dallas, ce n’est pas simplement JR mais c’est aussi l’assassinat de JFK le 22 novembre 1963, ce fera 50 ans dans un mois.
Nous passons donc l’essentiel de la journée dans le centre de Dallas, à l’angle de Elm et Houston, où le président a été tué.
Un musée a été installé au 6ème étage du Texas Book Depository d’où Lee Harvey Oswald a tiré. Avant de rentrer dans le détail de la journée du 22 novembre, il retrace ce qu’ont été les 1 000 jours de la présidence, la lutte pour les droits civiques, la crise de Cuba et la Guerre Froide, le Peace Corps, l’objectif de mettre un américain sur la lune avant la fin de la décennie. Mais, il retrace aussi et surtout la nouveauté apportée par un homme plus jeune à un moment où le pourcentage des moins de 25 ans dans la population américaine franchit la barre des 50%  ((aujourd’hui ce pourcentage est retombé aux USA à 34 % et il est de 31 % en France), un homme qui donne une image de vitalité, de force et de dynamisme, marquant ainsi un changement de génération, après 8 ans de pouvoir assoupi tenu par un héros de la guerre devenu le plus vieux président en exercice de l’histoire américaine (Eisenhower sera ensuite battu par Reagan, mais c’est une autre histoire). Et, bien sûr, son épouse, Jackie Kennedy, n’était pas pour rien dans cette image de jeunesse et de nouveauté.
Evidemment, l’essentiel du musée est consacré au 22 novembre 1963 et aux jours qui ont suivi. Il retrace la venue de Kennedy (accompagné de Johnson, son vice-président, ancien sénateur de l’état) au Texas pour mettre de l’ordre dans l’appareil démocrate et éviter ainsi que l’état ne devienne majoritairement républicain aux élections de 1964. Il montre aussi l’hostilité affichée de certains milieux  patronaux de Dallas envers Kennedy mais il montre aussi l’enthousiasme de la foule venue l’accueillir de l’aéroport de Dallas Love Field au centre-ville. Il montre comment, tout d’un coup, le destin d’un homme et du pays bascule, puis la course vers l’hôpital et l’annonce à la télévision, quelques minutes après 13 h 00 (central time), par un Walter Cronkite, les larmes aux yeux, du décès du président. Puis, c’est ensuite la prestation de serment par le nouveau président, LBJ, et le retour à Washington, puis l’arrestation de Lee Harvey Oswald et son assassinat, 2 jours après, par Jack Ruby.
Une section du  musée est consacrée à la question de savoir si Lee Harvey Oswald a agi seul (la conclusion de la Commission Warren en 1964), ou non (ce qui a été l’opinion d’une commission spéciale chargée d’étudier en 1979 les assassinats de JFK et de Martin Luther King – MLK). Je découvre que la théorie du complot semble aujourd’hui prévaloir, mais sans certitude, et le sujet fait encore couler beaucoup d’encre.
Il n’en demeure pas moins que ces 1 000 jours sont entrés dans la légende : " Don't let it be forgot, that once there was a spot, for one brief shining moment that was known as Camelot ” pour citer une phrase de la comédie musicale Camelot, inspirée de la légende du roi Arthur qui, selon Jackie Kennedy, était l’une des préférées de son mari. Et effectivement, ces 1 000 jours ne furent-ils un moment de grâce avant une vingtaine d’années au cours desquelles l’Amérique a, ensuite, douté d’elle-même ?
Après cette longue et passionnante visite, nous nous promenons dans le centre-ville (l’endroit où JFK a été assassiné est pratiquement l’endroit même de la création de Dallas en 1841). Sur une grande place, à proximité du lieu où il a été tué, un mémorial qui lui est consacré a été construit en mémoire d’un président qui est entré, par sa vie mais peut-être encore plus par sa mort, dans la légende américaine.
Quant au centre-ville, j’ai la même impression de vide que celle que j’avais eue quand nous nous y étions arrêtés dans les années 90 : le centre-ville est fait de quelques gros bâtiments en briques des années 30 d’un aspect administratif ou industriel, les avenues sont larges, la circulation fluide : on n’a pas l’impression d’être dans une grande ville. Et, pourtant, à courte distance se trouvent les immeubles de la skyline de Dallas.
Et comme hier, nous faisons nos courses au Target et mangeons à la maison. Nous voilà devenus de vrais banlieusards !

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