jeudi 17 mai 2012

16 mai 2012 : Ronda



 
Mercredi 16 mai 2012
Notre journée est consacrée à Ronda et nous commençons notre visite par la Ciudad, le quartier de la vieille ville arabe avec ses petites ruelles de maisons blanches, où flottent, au hasard des places, des airs de guitare andalouse.
Notre premier arrêt est pour la Casa del Rey Moro (la Maison du Roi Maure), appelée improprement ainsi car, en réalité, elle a été construite au XVIIIème siècle soit 400 ans après le départ des Maures. Ce qui n’empêche pas le palais d’être aujourd’hui plutôt décrépi. Des jardins reposants d’un certain Forestier, maître paysagiste français du début du XXème siècle, mènent à l’entrée de la « Mine ». Cette galerie, creusée dans la roche par les esclaves chrétiens, date de la fin de l’occupation musulmane et accède à l’eau de la rivière, située 100 mètres en contrebas. Cette galerie servait aux habitants assiégés pour s’approvisionner en eau par une chaîne d’esclaves chargés de remonter l’eau contenue dans des poches en cuir.
On peut encore utiliser cette galerie et, dans une température fraîche et une atmosphère très humide (l’eau sourd de tous les murs), on atteint, après 365 marches, la rivière, au fond de ce canyon vraiment impressionnant. C’est d’autant plus magique que je suis tout seul (Sylvie n’a  voulu en descendre que la moitié, ne voulant pas avoir tout à remonter, ce qui fait qu’elle s’est fatiguée pour des prunes…), bien loin du bruit de la ville mais j’arrive à résister à l’envie de faire un plongeon dans cette eau qui doit pourtant être bien fraîche.
A côté, se trouve une curieuse maison, le Palacio del Marquès del Salvatierra, un palais du XVIIIème siècle avec un joli portail caractérisé par la présence de 4 statues représentant deux hommes et deux femmes, nus, de type indien, destinés à rappeler que le marquis descendait du gouverneur de l’Amérique du Sud.
Plus bas, nous visitons les Bains Arabes, conçus sur le même principe que ceux de Cordoue mais mieux conservés, ce qui fait que, la vapeur, la chaleur et l’humidité mises à part, on a presque l’impression d’y être.
Nous traversons la gorge de la rivière par le Pont Vieux et accédons à El Mercadillo, la partie la plus animée de la ville avec ses commerces et son hôtel de ville. C’est dans cette partie de la ville que se trouvent les Arènes de Ronda, célèbres dans toute l’Espagne pour être l’une des plus belles (par leur sobriété et leur belle couleur beige), l’une des plus anciennes du pays et avoir été à l’origine de l’histoire de la tauromachie moderne.
Nous nous promenons ensuite dans la ville et y évoquons Ernest Hemingway pas seulement à cause de la corrida mais aussi parce qu’il  a repris un épisode célèbre, qui s’est réellement passé à Ronda, dans son livre sur le Guerre Civile Espagnole,  « Pour qui sonne le glas »,  dans lequel les bourgeois de la ville sont pris à partie par la population et jetés du haut du pont neuf dans la rivière (ceci était déjà arrivé en 1814 à une certaine Maria la Nena que son mari, un torero d’une certaine notoriété, avait trouvée dans les bras de son amant, qui, lui, a terminé égorgé des mains du mari trompé  !).
Après notre déjeuner, nous traversons le Pont Neuf et retrouvons les ruelles blanches de la vieille ville. Nous nous arrêtons au Palais de Mondragon qui renferme le musée municipal de Musée de Ronda que nous visitons pour ses 3 jolis patios mudéjar, plus que pour ces expositions de pierres.
Nous revenons ensuite à notre hôtel, nous battons une certain temps avec l’Internet de l’hôtel qui finit par être réparé et  allons prendre un bon bain dans la piscine de l’hôtel, pas plus grande ni plus chaude qu’hier !
Nous terminons notre journée par un dîner sur la terrasse du restaurant comme hier, l’agneau ayant remplacé la morue, et pour la première fois depuis longtemps nous mettons un (petit) pull.







 Le Guadalavin vu du haut du précipice et d'en bas




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