Le Guadalquivir à Séville
Séville : la torre del l'oro
Lundi 14
mai 2012
La journée d’aujourd’hui est moins chargée et c’est en se
promenant que nous nous dirigeons vers le Guadalquivir situé à proximité de
notre hôtel. Nous passons devant les arènes et traversons le fleuve pour entrer dans le quartier de la Triana,
l’ancien quartier gitan de Séville, célèbre pour ses ateliers de céramiques et
être également le berceau du flamenco dont nous allons à une représentation ce
soir.
Et effectivement, des ateliers de céramiques nous en voyons
de nombreux avec une prédilection pour des carrelages type azulejos qui ornent
souvent l’extérieur des maisons, voire des immeubles, souvent avec des motifs
religieux (des christs, des vierges, etc..). Ces carreaux sont aussi utilisés,
comme des enseignes, pour donner le nom des boutiques. C’est ainsi que dans un
marché récent que nous traversons, toutes les boutiques affichent leur nom et
leur spécialité avec ces carrelages que l’on change lorsque le propriétaire ou
la nature du commerce changent.
Au hasard des boutiques de céramiques, nous voyons des
tableaux de paysages ou de monuments (par exemple les arènes) mais aussi des
carreaux destinés à faire des frises ou des plateaux et des dessous de plats.
Souvent de couleur jaune ou bleue,
ce sont manifestement des objets de décoration également destinés à l’intérieur
des habitations. Sylvie ressort de toutes ces visites avec l’idée de faire des
carrelages pour entourer les robinets extérieurs. Reste à trouver le motif qui
pourra s’accorder à Cordes.
Nous mangeons dans un restaurant au bord du Guadalquivir :
la jarre de sangria est la bienvenue sous un soleil de plomb et une température
de 36°C. De l’autre côté de la rivière, se trouve la Torre del Oro, une
véritable tour de guet almohade du XIIIème siècle.
Quand nous sortons du restaurant, c’est l’heure de la sieste
et les rues se vident.
Notre fin d’après midi et début de soirée se passe à un
dîner-spectacle de flamenco dans un cabaret situé à proximité de notre hôtel
(et des arènes), le Tablao el Arenal. Un groupe d’une quinzaine de personnes
s’y produit, guitaristes, chanteurs et danseurs. Les danses sont endiablées
avec force percussion (battements de pieds ou claquettes, battements des mains,
castagnettes, battements d’une sorte de tambour) et des rythmes très enlevés.
Sur un fonds de guitare plus classique, il y a également le chant avec des
voies très profondes, aux accents un peu arabes. Et bien sûr, tout ceci
accompagne des danses extrêmement rapides (rythmes des battements de pieds)
parfois même un peu violentes (je n’aimerais pas que Sylvie m’apostrophe comme
une danseuse a apostrophé ce qui était peut-être son mari) et l’on retrouve
fréquemment des poses qui me font penser… aux paquets de Gitanes (qui s’en
souvient ?). Rien d’étonnant, la danse est d’origine gitane comme le sont
danseurs et musiciens qu’avec leur peau cuivrée, on pourrait prendre pour des
diseurs de bonne aventure… !
En tout cas, un bien beau spectacle même si, comme pour la
course de taureaux hier, nous avons été loin de tout comprendre, ni même été
capables de distinguer toutes les variétés de danses et de chants.
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