samedi 12 mai 2012

11 mai 2012 : de Cordoue à Séville



Dans les environs de Cordoue : les ruines de Madinat al Zhara


Vendredi 11 mai 2012
Avant de quitter Cordoue pour Séville, je me lève un peu plus tôt pour faire un dernier  tour dans la mezquita-cathédrale avant l’arrivée de la foule (et pendant que l‘entrée est gratuite). Et je retrouve cette atmosphère mystérieuse de toutes ces colonnes. Quant à la cathédrale, je la snobe d’autant qu’elle est entourée  de cordons qui en interdisent l’entrée, occupée qu’elle est par le personnel d’entretien.
Nous quittons donc Cordoue : cette mosquée-cathédrale est vraiment extraordinaire comme est extraordinaire l’histoire de cette ville, peut-être la ville européenne la plus riche, la plus peuplée et le centre intellectuel le plus développé à l’époque où l’Europe occidentale (sauf peut-être l’Irlande) était en proie à la violence et les pillages.
Mais, d’un point de vue touristique, elle est un peu l’arbre (magnifique) qui cache la forêt et nous trouvons que Tolède, moins spectaculaire (et moins touristique) offre une plus grande diversité de « choses à voir ».
Mais pour bien continuer notre voyage en Andalousie , il nous faut une bonne carte routière ce que nous finissons par trouver dans un magasin Hipercor (filiale du Groupe El Corte Inglès) des faubourgs de Cordoue qui fait la une du journal régional car il est inauguré aujourd’hui.
Notre première halte est pour Madinat Al-Zahra (alias Medina Azahara) ou, plus exactement ce qui reste de cette ville construite en 936 par le Calife Abd al-Rahman III, également réalisateur d’une partie de la Mosquée de Cordoue, et détruite en 1010 par une invasion berbère qui conduisit à la disparition du Califat de Cordoue. Construite en l’honneur de la favorite préférée du Calife, Zahrat, la ville avait surtout pour rôle de protéger le gouvernement, en l’éloignant de Cordoue et de son agitation.
Il ne reste plus grand-chose à part des portes et le palais du Calife, malheureusement fermé jusqu’en 2013 pour des travaux de conservation, mais un petit film illustre bien ce que la visite des ruines confirme, à savoir l’importance et la richesse de cette ville éphémère.
Quelques kilomètres au dessus des ruines, surplombant la vallée du Guadalquivir, nous trouvons un restaurant où nous mangeons (et buvons) dehors mais à l’ombre (il fait plus de 35°C, à l’ombre, avec un soleil digne d’une chaude journée d’été dans nos régions).
Nous nous dirigeons ensuite vers Séville en laissant de côté l’autoroute. Nous nous arrêtons d’abord aux environs d’Almodovar del Rio et de son château du XIVème siècle situé en haut de la colline et qui se découpe comme une ombre chinoise contre le ciel bleu.
Plus loin, nous nous arrêtons à Palma del Rio qui renferme une jolie petite église, l’église del Ascuncion, avec une tour décorée à son sommet d’azulejos,  et un joli portail baroque de briques rouges.
Avant d’arriver à Séville, nous traversons une région agricole arrosée par la Guadalquivir où poussent des arbres fruitiers (oranges, pêches, brugnons, olives) et, de manière plus inattendue et famélique, du blé.
Nous arrivons sans trop de problème dans Séville, sauf sur les derniers cent mètres car notre hôtel, tout proche des monuments à voir à Séville, se trouve dans un dédale de ruelles, comme Cordoue, à peine plus larges que notre voiture. Dernière difficulté de la journée : parquer la voiture dans le parking public (celui de l’hôtel est plein) et ce n’est pas évident de ranger une grosse voiture dans un parking espagnol !)
Nous explorons les environs de notre hôtel pour trouver un restaurant et nous avons l’embarras du choix.


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