mercredi 16 mai 2012

15 mai 2012 : de Séville à Ronda


Ronda





Notre hôtel à Ronda : le deuxième à droite du grand cyprès


Mardi 15 mai 2012
L’heure est venue de quitter Séville pour Ronda distant de 130 kms.
Mais au total, Séville nous aura beaucoup plu, pas tant par la Cathédrale mais plutôt par l’Alcazar et son architecture mudéjare très raffinée ou ses ruelles du Barrio de Santa Cruz le soir, autour des restaurants ou suivant San José, sans oublier notre initiation au flamenco ou à la tauromachie.
Mais il faut commencer par sortir du parking de l’hôtel, ce qui se fait en prenant…l’ascenseur ! En effet, c’est un ascenseur, guère plus grand qu’une voiture, qui permet d’atteindre le niveau de la rue. Encore quelques ruelles du centre de la ville, un dernier passage le long du Guadalquivir et des arènes et nous voilà partis !
Très vite nous retrouvons les grands espaces vides de la campagne espagnole. Peu d’habitation, peu de circulation, un relief doucement arrondi, un pays sec sous le soleil de plomb (35°C), des oliviers, quelques champs où du tournesol essaye timidement de pousser, quelques fermes blanches de temps en temps forment le premier paysage que nous traversons.
Plus loin, la route s’élève et  alors que l’altitude de Séville était inférieure à 20 mètres, nous passons un col à plus de 700 mètres. Nous longeons un lac formé par un barrage et le pays est plus vert et plus riche. Nous franchissons différentes sierra et bientôt nous entrons dans la Province de Malaga et arrivons à Ronda. C’est le point le plus au sud de notre périple.
Nous sommes dans le pays des bandits et des toréros, dans l’Espagne que se plaisaient de décrire les Alexandre Dumas, Prosper Mérimée, Théophile Gautier et autres Gustave Doré.
La ville est célèbre par son site avec une gorge d’une centaine de mètres qui sépare les deux parties de la ville, reliées depuis le XVIIIème siècle par le « pont neuf ». Elle est aussi célèbre pour être le berceau de la tauromachie  car c’est là qu’au début du XVIIIème siècle, un certain Francisco Romero invente la corrida avec muleta, estocade, et combat à pied alors que jusqu’alors l’homme était à  cheval (comme les picadors maintenant).
Nous arrivons dans une ville en pleine activité avec une équipe de preneurs de vues sur le fameux « pont neuf » mais atteignons sans difficulté notre hôtel qui fait face, de l’autre côté du canyon, au parador.
Dans cette ville touristique, ce ne sont pas les restaurants qui manquent et nous en trouvons 3 à moins de cinquante mètres de notre hôtel.
L’après midi est passée autour de la piscine de l’hôtel, un piscine de taille réduite (3x4) située au bord de la falaise, mais l’eau, un peu froide, nous fait le plus grand bien par cette grande chaleur et nous laissons à demain la découverte de la ville.
Nous terminons la journée au restaurant de l’hôtel, qui surplombe le précipice du Tajo alors que se découpe la ligne des montagnes autour de nous, toutes aussi escarpées les une que les autres. Pas étonnant que dans ces défilés, des bandits de grand chemins se soient cachés pur détrousser les voyageurs. Ou du moins qu’on l’ait imaginé ! Nous, nous savourons ce paysage alors que le nuit tombe tout autant que le repas fait de tapas et de foies gras de canard (cela semble une spécialité du sud de l’Espagne) en entrée, de morue en plat principal avant une salade de fruits qui vient clore un excellent dîner.

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