dimanche 28 octobre 2012

27 octobre 2012 : de Bennington à Brattleboro (Vermont)





Des ponts couverts dans le Vermont









Le plus grand pont couvert du Vermont sur la West River





Samedi 27 octobre 2012
Si le ciel est bien bleu au moment où je me lève, il est beaucoup plus gris lorsque nous prenons la route en direction de l’est pour traverser la montagne jusqu’au New Hampshire. Très vite, la route monte et les plus hauts points de notre route sont dans le brouillard. Nous sommes, bien sûr, à nouveau dans la forêt mais, cette fois ci, les arbres ont perdu leur belle couleur : c’est l’univers du gris sur gris qui n’est pas sans charme non plus et nous rappelle que la nature attirante de ce pays, au moment des belles couleurs d’automne, ne dure qu’un moment. Et, ceci, sans parler de la neige l’hiver ou des tempêtes comme celle que les météorologistes nous annoncent depuis quelques jours du fait de l’ouragan Sandy qui monte des Caraïbes en suivant la côté Est et entre en collision avec des masses importantes d’air froid venus du nord et de l’ouest : ils parlent de « Frankenstorm » au moment d’Hallowen. Ils s’attendent au pire sur les zones côtières mais aussi à l’intérieur des terres et nous devrions en ressentir les effets (pluie et vent qui coupe les lignes électriques).
Après avoir traversé la montagne, nous arrivons à Wilmington, une bourgade tout à fait coquette, là encore perdue au milieu de nulle part, vivant du tourisme, y compris de sports d’hiver. Mais, surtout, Sylvie, qui, jusqu’à présent, avait été remarquablement raisonnable dans ce domaine, a repéré un magasin de tissus de patchwork. Comme pour payer, nous avons des problèmes avec ma carte bleue (ah ! encore un tour de M. Poillon) ceci nous donne l’occasion d’une longue conversation avec Albert, le mari de la propriétaire du magasin de tissus, lui-même propriétaire du « general store » d’à côté. Albert donne l’impression d’être dans ces 75 ans, est d’origine allemande par son père qui a combattu dans l’armée US durant la WW2, est féru d’histoire (il fait référence à Clovis et aux papes d’Avignon), a été attaché militaire à l’ambassade des USA à Santiago du Chili, vote Obama et continue, malgré son âge, à s’occuper activement de son magasin et à faire de longues conversations, intéressantes et érudites, avec ses clients.
Après quelques arrêts dans des brocantes (toujours pas de miroir mais quelques soucoupes en verre pour faire notre vitrail), nous atteignons Brattelboro, le point le plus oriental de notre promenade d’aujourd’hui. Au bord de la Connecticut et à en juger par ses bâtiments en brique rouge de la fin du XIXième, la ville a eu une activité industrielle importante, aujourd’hui disparue, mais elle reste assez animée sans pourtant beaucoup nous retenir sauf un restaurant coréen où je suis heureux de manger du Poulgogui avec du kimchi !
Nous revenons vers Bennington par une route différente de celle que nous avons prise pour l’allée, et remontons la West River, une belle rivière, tout à fait inconnue bien que plus large et plus rapide que, par exemple, l’Aveyron, et  traversée à plusieurs endroits par des ponts couverts, dont le plus long du Vermont. Et, la forêt, toujours la forêt avec parfois une maison et son tas de bois, prêt pour l’hiver. Nous arrivons à Bennington sous une pluie fine mais continue et trop tard pour voir la parade d’Hallowen.
Nous dînons à nouveau au restaurant de l’hôtel : un NY strip pour moi et différentes entrées pour Sylvie qui termine en outre par un Apple Pie : pourtant, ce n’est plus mon anniversaire !
Et nous terminons notre dîner en discutant avec nos voisins de table qui, il en existe, votent Romney car ils sont contre cette politique laxiste (d’Obama) qui creuse les déficits… !

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