Des ponts couverts dans le Vermont
Le plus grand pont couvert du Vermont sur la West River
Samedi 27 octobre 2012
Si le ciel est bien bleu au moment
où je me lève, il est beaucoup plus gris lorsque nous prenons la route en
direction de l’est pour traverser la montagne jusqu’au New Hampshire. Très
vite, la route monte et les plus hauts points de notre route sont dans le
brouillard. Nous sommes, bien sûr, à nouveau dans la forêt mais, cette fois ci,
les arbres ont perdu leur belle couleur : c’est l’univers du gris sur gris
qui n’est pas sans charme non plus et nous rappelle que la nature attirante de
ce pays, au moment des belles couleurs d’automne, ne dure qu’un moment. Et,
ceci, sans parler de la neige l’hiver ou des tempêtes comme celle que les météorologistes
nous annoncent depuis quelques jours du fait de l’ouragan Sandy qui monte des
Caraïbes en suivant la côté Est et entre en collision avec des masses importantes
d’air froid venus du nord et de l’ouest : ils parlent de
« Frankenstorm » au moment d’Hallowen. Ils s’attendent au pire sur
les zones côtières mais aussi à l’intérieur des terres et nous devrions en
ressentir les effets (pluie et vent qui coupe les lignes électriques).
Après avoir traversé la montagne, nous
arrivons à Wilmington, une bourgade tout à fait coquette, là encore perdue au
milieu de nulle part, vivant du tourisme, y compris de sports d’hiver. Mais,
surtout, Sylvie, qui, jusqu’à présent, avait été remarquablement raisonnable
dans ce domaine, a repéré un magasin de tissus de patchwork. Comme pour payer, nous
avons des problèmes avec ma carte bleue (ah ! encore un tour de M.
Poillon) ceci nous donne l’occasion d’une longue conversation avec Albert, le
mari de la propriétaire du magasin de tissus, lui-même propriétaire du « general
store » d’à côté. Albert donne l’impression d’être dans ces 75 ans, est
d’origine allemande par son père qui a combattu dans l’armée US durant la WW2,
est féru d’histoire (il fait référence à Clovis et aux papes d’Avignon), a été
attaché militaire à l’ambassade des USA à Santiago du Chili, vote Obama et
continue, malgré son âge, à s’occuper activement de son magasin et à faire de
longues conversations, intéressantes et érudites, avec ses clients.
Après quelques arrêts dans des
brocantes (toujours pas de miroir mais quelques soucoupes en verre pour faire
notre vitrail), nous atteignons Brattelboro, le point le plus oriental de notre
promenade d’aujourd’hui. Au bord de la Connecticut et à en juger par ses
bâtiments en brique rouge de la fin du XIXième, la ville a eu une
activité industrielle importante, aujourd’hui disparue, mais elle reste assez
animée sans pourtant beaucoup nous retenir sauf un restaurant coréen où je suis
heureux de manger du Poulgogui avec du kimchi !
Nous revenons vers Bennington par
une route différente de celle que nous avons prise pour l’allée, et remontons la
West River, une belle rivière, tout à fait inconnue bien que plus large et plus
rapide que, par exemple, l’Aveyron, et
traversée à plusieurs endroits par des ponts couverts, dont le plus long
du Vermont. Et, la forêt, toujours la forêt avec parfois une maison et son tas
de bois, prêt pour l’hiver. Nous arrivons à Bennington sous une pluie fine mais
continue et trop tard pour voir la parade d’Hallowen.
Nous dînons à nouveau au restaurant
de l’hôtel : un NY strip pour moi et différentes entrées pour Sylvie qui
termine en outre par un Apple Pie : pourtant, ce n’est plus mon
anniversaire !
Et nous terminons notre dîner en
discutant avec nos voisins de table qui, il en existe, votent Romney car ils
sont contre cette politique laxiste (d’Obama) qui creuse les déficits… !
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