samedi 20 octobre 2012

19 octobre 2012 : Shelburne Museum (Vermont)









Le Shelburne Museum rassemble des chefs d'oeuvre de l'art populaire américain.


Vendredi 19 octobre 2012
La météo l’avait promis et a tenu sa promesse : il pleut et il pleuvra toute la journée une pluie qui permet de comprendre pourquoi le pays est si vert !
Au programme de la journée : la visite du Shelburne Museum que nous avons déjà visité en 1998 et qui nous avait tant enchanté. En réalité, ce n’est pas un musée mais un ensemble de maisons de la région (et déplacées ici) qui vont des années 1770 aux années 1840 et qui abritent des collections d’objets représentatifs de l’art populaire US (« folk art ») de la fin du XIXième siècle.
Ce musée a été crée dans les années 1950 sur un terrain appartenant à ses beaux-parents par Electra Havemayer Webb, la fille du roi (80% du marché US) du sucre de l’époque (Henry Havemayer) et l’épouse de James Watson Webb, un des héritiers de la dynastie Vanderbild. Du monde du gilded age, déjà cotoyé à Newport, à la tête de fortunes colossales et amateurs d’art (les Havemeyer possédaient plusieurs tableaux de Monet, Courbet, Corot, Mary Cassatt, qui était une amie de la mère d’Electra qu’elle a peinte en compagnie de sa fille).
C’est ainsi que nous nous promenons, sous la pluie, de maisons et maisons. Nous commençons par visiter une grange ronde, de la même conception (plan incliné pour monter le foin dans un colonne au milieu de la grange, rez-de-chaussée occupé par le bétail alimenté par le centre, sous-sol qui récupère le purin et les détritus des bestiaux) que la métairie de Réalmont ou de nombreuses granges shaker ou autres déjà vues en Nouvelle Angleterre. Des traineaux et autres snowmobiles sont exposés dans cette grange mais nous sommes, bien sûr, plus intéressés par la structure de bâtiment.
Un peu plus loin, un immense pont couvert consacré au cirque présente un cirque miniature de 12 000 figurines en bois réalisé, sur une période de 40 ans, par un amateur pour ses enfants. Voilà qui aurait plu à Noah mais je crains que l’appartement de Paris soit un peu petit. On y voit aussi une reproduction en miniature du cortège de 1,5 km de long du cirque Barnum & Bailey. C’est l’occasion de découvrir la place importante qu’avait le passage des cirques dans les localités américaines de cette époque (peut-être plus qu’en France) avec leurs attractions spectaculaires illustrant la diversité du monde (depuis des scènes asiatiques jusqu’aux scènes mettant en scène des indiens en passant par des scènes évoquant l’antiquité) sans parler des animaux sauvages ou, bien sûr, des clowns ou autres trapézistes ou gymnastes.
Plus loin, nous visitons le wagon personnel d’un magnat de la Vermont Railway Co aussi luxueux que doit l’être maintenant un jet privé, puis un des bateaux qui faisaient la traversée du lac Champlainen bordure duquel nous sommes. Un peu plus loin se trouve une grange consacrée aux diligences et autres moyens de locomotion de la fin du XIXième, une bonne occasion aussi de voir à quel point le développement, extrêmement rapide, du transport a été essentiel, compte tenu de sa taille, pour le développement du pays. Et, ceci va jusqu’aux transports routiers et aériens, malheureusement non représentés dans le musée.
Nous continuons notre promenade par la visite de différentes petites échoppes (« general store » ou magasin à tout vendre, imprimerie, etc), puis le Electra Havemeyer Webb Memorial où, sur plusieurs étages, a été reconstitué son appartement à NY (avec force tableaux impressionnistes et une décoration des années 1930 mais aussi de belles sculptures de l’ouest américains de Remington et consorts).
Plus loin, des maisons plus précisément consacrées à des arts populaires typiquement américains au premier rang desquels, bien sûr, le patchwork. Quelques uns sont très beaux, notamment des patchworks amish des années 1880 mais je suis déçu par une exposition consacrée aux hommes qui ont réalisé des patchwork (« quilting men »). Je sens qu’il faut que j’intervienne à moins que je ne me lance dans le « hooked rug » (tapis crocheté), un art également typiquement américain, représenté ici aussi.
Toujours dans le domaine des arts populaires, nous visitons une belle collection de girouettes (avec notamment un sulky très semblable au nôtre), des enseignes, et des leurres en bois (« decoys ») pour attirer les canards, voire même les poissons selon une technique apprise des indiens.
L’après midi se termine, le musée va bientôt fermer et il pleut toujours. Avant de nous replier chez nous, nous passons faire quelques achats complémentaires en nous demandant quel temps nous aurons demain.

  

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