Drombeg Stones Circle
Clonakilty et sa baie
Mardi 9 juillet 2019 Bantry – Kinsale
Cette fois, nous changeons de cap.
Nous prenons la direction de l’est et commençons notre retour vers Dublin. Par
contre, nous continuons à suivre la côte et quittons le port de Bantry pour
rejoindre celui, plus connu, de Kinsale. Ce faisant, nous atteindrons à
Skibbereen le point le plus au sud de notre périple en Irlande.
Nous passons dans différents petits
ports et nous arrêtons au Drombeg Stones Circle. Il s’agit d’un cercle de pierre
construit, pense-t-on, 1 000 ans avant notre ère, et constitué de 17
mégalithes, avec une entrée qui fait face à
autel sur lequel, au soliste d’hiver, les rayons du soleil couchant
tombent. On peut penser que cet endroit ait servi de sépulture car, dans une
poterie, on y a trouvé des restes humains incinérés.
Je trouve émouvant de penser qu’il
y a 3 000 ans, des humains avaient déjà observé (et pas qu’en Irlande) qu’il
y avait, dans une année, un jour le plus court que l’on pouvait repérer par l’axe
où les rayons du soleil couchant tombaient. Et d’utiliser cet endroit comme
sépulture comme si (pure spéculation de ma part) ils avaient l’intuition qu’après
la nuit du solstice, le jour (la vie) revient.
Un peu plus loin, nous arrivons à Rosscarbery
où nous avons passé des vacances en 1992
avec Sébastien, Benoît et Kathleen, Stéphanie volant déjà de ses propres ailes.
C’était l’été des jeux de Barcelone, du Deep Sea Fishing (dans une mer agitée)
où j’ai attrapé un dog fish, de la famille des requins (m’avait-on dit), des
parties de Pitch and Putt, de Kathleen qui s’était enfermée par inadvertance
dans sa chambre sans que l’on puisse ouvrir (il a fallu faire venir quelqu’un
de l’entretien avec son énorme trousseau de clefs pour la libérer) mais, surtout,
des dictées quotidiennes (le matin, après le petit déjeuner) imposées à Benoît
par un Saint Jude un peu pervers.
Nous retrouvons sans difficulté le
village de petites maisons où nous étions, qui n’ont pas changé. Le temps est
magnifique et nous déjeunons sur la terrasse du restaurant, avec la mer devant
nous.
Nous avons ensuite suivi la côte.
Par une belle journée comme aujourd’hui, elle respire une certaine richesse
avec de vertes prairies, des vaches (et non des moutons) et des champs de blé
et de maïs. Nous sommes loin, très loin, des paysages austères du Burren.
Et ce n’est pas Kinsale, son
animation, ses voiliers, ses boutiques, ses pubs, sa foule de promeneur et son
petit air d’ Honfleur qui démentira cela.
Nous terminons notre journée
tranquillement à l’hôtel à préparer notre journée de demain.
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