samedi 20 juillet 2019

IRLANDE 2019

C'est le retour

Mercredi 17  juillet 2019 Cherbourg - Châteauroux

Partis à  l’heure de Dublin, c’est à l’heure que nous arrivons à Cherbourg, après un voyage sans problème. Nous quittons le port vers midi car il faut plus de temps à Cherbourg qu’à Dublin pour sortir tous les véhicules. Nous refaisons à l’envers le même parcours qu’à l’aller : Caen, Alençon, Le Mans, Tours pour passer la nuit à Châteauroux. Nous retrouvons les 4 voies et autoroutes françaises et je me sens plus à l’aise de ne pas avoir à croiser à quelques dizaines de centimètres les véhicules qui roulent dans l’autre sens. Nous retrouvons aussi des paysages moins verts et, surtout moins austères,  que les grands paysages qui nous ont tant séduits et la mer se fait maintenant loin. Et nous retrouvons des températures d’été dans les 30°C. Arriverons-nous à nous habituer ?
Après 6 heures de route, nous arrivons à Châteauroux ou, plus exactement, à Déols puisque nous passons la nuit au Relais Saint Jacques, situé sur l’ancienne N20, à quelques encablures de…L’Escale !
Et nous faisons un très bon repas d’huitres et de poissons avec un excellent service. Une adresse à retenir quand on a le temps d’en profiter.


Jeudi 18 juillet 2019 Châteauroux – Cordes
Les bonnes choses ont une fin et nous rentrons plein de beaux souvenirs, de beaux souvenirs de ce pays, de beaux souvenirs ensemble. Sylvie aime ce pays depuis longtemps et me l’a fait découvrir et aimer  il y a bientôt 50 ans. Le pays a changé depuis cette époque mais, outre ses paysages fantastiques, il a gardé tout son charme et son atmosphère reposante et bon-enfant.
Il a beaucoup changé : on ne croise plus, bloquant la route, des troupeaux de moutons. Les ânes ont disparu. Les grands-pères aussi faisant la route en tenant à la main leur vieux vélo sur le porte bagage duquel ils ont soigneusement plié leur veste de costume. On ne compte plus en punt mais en euro. Seule la bière est exprimée en « pint ». Les états d’esprit ont, dit-on, beaucoup évolué. Un exemple, parmi d’autre : même si on rencontre encore souvent des familles avec 3 ou 4 enfants d’âge rapproché, le taux de fécondité qui était encore de 4 enfants / femme en 1970 et tombé à 1,8 aujourd’hui (sur la même période, il est passé en France de 2,6 à 1,9). Les états d’esprit ont évolué mais l’activité économique aussi avec un développement important vers les nouvelles technologies. Comme le fait remarquer Sylvie, la créativité s’est imposée, sous l’impulsion du Kilkenny Design Center, jusqu’à y compris dans le design qui il y a 50 ans était très tartignole.
 L’Irlande est un pays moderne, solidement arrimé à l’Union Européenne et, encore, nous ne nous sommes pas rendus dans les grandes villes.

Mais il a su garder ses spécificités
La particularité des grands espaces austères des côtes nord et ouest n’a, bien sûr, pas changé car elle n’a pas été mise en brèche par un tourisme de masse, facilité en cela par un accès difficile (imagine-t-on un autocar sur les routes du Buren ou au Healy Pass). Que  de magnifiques paysages avons-nous souvent eu pour nous seuls.
N’a pas changé non plus la présence d’une culture propre à travers les chants et les danses traditionnels dont Sylvie me dit qu’ils sont enseignés à l’école. C’est ainsi que plusieurs fois nous avons vu des jeunes et des moins jeunes jouer des instruments ou danser de ces chants et de ces danses si particuliers. Que l’on pense également aux pubs piliers vivants, semble-t-il, de la culture traditionnelle. 
Un point vient confirmer cet ancrage dans la culture traditionnelle: la présence de la langue gaélique. Alors qu’en 1970, on avait l’impression que subsistaient quelques îlots irréductibles pourtant frappés d’une disparition inéluctable, aujourd’hui la langue irlandaise est beaucoup plus présente et pas uniquement pour la retransmission à la télé des matchs de hurling. Un effort est manifestement entrepris par l’Etat pour pérenniser et développer l’usage du gaélique mais c’est un combat de longue haleine. Autre exemple de cette prise en compte d’un passé qui n’a pas été toujours facile : la référence à plusieurs occasions à la « grand famine » que j’ai plus sentie cette fois que précédemment.
Mais une question subsiste ; quelles vont être les conséquences d’un Brexit dur sur l’Irlande : celle-ci serait-elle entraînée malgré elle dans une récession issue, directement ou non, du Royaume-Uni ? Cela serait cruel, 10 ans après la crise de 2008, d’où le pays s’est relevé avec courage !



Voilà. Nous sommes maintenant à Cordes et avons parcouru en voiture, parfois avec quelques frayeurs, 5 260 kms (dont 3 300 en Irlande) sans compter la traversé maritime.
Les vacances continuent mais sous un autre forme.



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