Mercredi 16
septembre 2015
Journée
culturelle aujourd’hui puisque nous passons l’essentiel de la journée au « Nelson-Atkins
Museum of Art ». Il s’agit du grand musée généraliste d’art de Kansas
City, crée en 1932 et connu dans tout le
pays.
L’art européen
est remarquablement représenté, même si nous l’avons pris dans le mauvais sens,
puisque nous commençons par la période baroque. Un sujet religieux du Caravage
représentant Jean-Baptiste dans le désert, débarrassé de de ses attributs
habituels, nous frappe par sa couleur et sa lumière. Plus tard, des sujets
profanes (nous sommes aux Pays Bas et la Réforme se détourne des sujets
religieux), le portrait d’un homme par Franz Hals ou celui d’un jeune homme au
béret noir par Rembrandt retiennent notre attention. La peinture classique
est également présente avec le Triomphe de Bacchus de Claude Poussin. En 3
siècles, la peinture européenne a basculé du pouvoir des grands de l’Eglise aux
grands de ce monde.
Ensuite,
retour en arrière avec le Moyen-Age avec la présentation de vitraux. Les voir
de près permet de découvrir tout le travail de grisaille, peinte sur le verre,
qui permet de donner des ombres et du volume au vitrail vu d’en bas.
Une
collection d’œuvres de première qualité, remarquablement restaurées ce qui leur
a redonné toutes leurs teintes et toutes exposées dans des salles, comme
toujours spacieuses. Par contre, nous manquons la partie consacrée aux
Impressionnistes.
Après l’art
européen, place à l’art chinois avec une des collections les plus importantes
en dehors de Chine, avec des paysages évanescents, des paravents et des objets
funéraires (chevaux, répliques d’ustensiles domestiques dont le défunt aura
besoin dans sa nouvelle vie), puis à l’art japonais, puis à l’art indien (de
l’Inde).
Mais, il y
a bien sûr l’art américain : l’art des indiens d’abord, que nous avons
déjà abondamment vu, à Wichita notamment. Comme à Wichita, l’exposition montre
des objets traditionnels (habits, berceaux, plumes, etc) et indique comment,
au-delà de leur fonctionnalité, ils s’inscrivent dans une vision métaphysique
du monde. Mais elle montre aussi comment la culture indienne s’inscrit dans
l’art contemporain.
Nous
retrouvons ensuite les œuvres bien connues de Remington, Winslow Homer, John
Singer Sargent, Thomas Eakins ou Edward Hopper mais aussi George Ault (que nous
découvrons et que nous voudrions creuser) ou Richard Estes ou encore d’autres
dont nous n’avons pas retenu le nom. Beaucoup de ces œuvres nous frappent par
leur réalisme qui nous semble encore marquer la peinture contemporaine
présente, elle aussi avec Rotko, (lui, complètement abstrait), Roy Lichtenstein,
Warhol.
Des
sculptures sont également exposées dans le parc qui entoure le musée, un
penseur de Rodin, un oiseau de Moore (qui fait penser, dit Sylvie, au Roc de
l’Oie du Sidobre), des sculptures de Philip Haas, un artiste contemporain,
représentant les 4 Saisons avec des légumes et des fruits, dans un mode
Arcimboldo, et des volants de badminton… !
Bizarrerie
pour bizarrerie, nous repérons, ensuite, en revenant à notre hôtel une rue bien
étonnante qui a un petit accent londonien.
Pour dîner,
nous retournons dans l’univers espagnol du Country Club Plaza, sauf que, cette
fois-ci, nous sacrifions au must de Kansas City et nous allons nous rassasier de
ce plat mythique de KC, le barbecue. Nous en profitons pour apprendre la
différence entre des pork baby back ribs et des pork spare ribs.
Puis, nous
rentrons et regardons sur CNN la fin du débat de ce soir entre les candidats
aux primaires du parti républicain : D. Trump est en tête dans les
sondages et les premiers commentaires le crédite d’un bon débat mais Carly
Fiorina semble avoir marqué des points. Attendons de voir ce qu’en disent les
sondages qui ne manqueront pas d’être rapidement publiés
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