lundi 4 avril 2016

Chicago 2016 : Lundi 4 avril 2016

Chicago History Museum


 Elise en hot dog !


 L'ascenseur de la Water Tower Plaza


 Water Tower


Hancock Tower

Lundi 4 avril 2016
La Sears Tower et le Art Museum étaient initialement au programme mais un ciel gris et couvert nous a fait changer d’avis et opter pour le Chicago History Museum que Sylvie a déjà visité 3 ou 4 fois lors de ses anciens séjours.
Comme son nom l’indique, c’est un musée uniquement consacré à Chicago et à son histoire mais il a bien sûr beaucoup changé depuis les dernières visites de Sylvie.
L’histoire de Chicago est d’abord française avec la découverte par Joliet et Marquette de cet endroit où ils échouent dans ce qu’ils cherchaient, un passage vers l’Asie, mais où ils réalisent qu’un canal permettrait facilement de rejoindre les grands lacs au bassin du Mississippi. Et c’est là toute la vocation future de la ville : être la plaque tournante entre l’ouest, encore à découvrir, et l’est et l’exportation où se trouvent les marchés.
Et le développement est spectaculaire : Chicago compte 400 habitants en 1803, 4 000 en 1837, 300 000 en 1871, l’année où la ville est ravagée par le feu, 1 million en 1900, après une résurrection qui dépasse toutes les espérances et étonne le monde venu, en 1893, visiter l’exposition colombienne (the Colombian exposition) commémorant les 400 ans de la découverte de l’Amérique, ou en 1932 visiter l’exposition universelle.
Plaque tournante entre l’ouest et l’est d’abord dans le commerce des fourrures des pionniers, mais aussi la mise sous tutelle des indiens, puis le début du commerce du bétail, la construction de voies ferrées qui structurent, dès les années 1860 l’espace et conditionnent le développement des villes, le développement de l’industrie du meuble mais aussi de l’industrie agro-alimentaire (notamment l’industrie de la viande, comme Tintin, après George Duhamel, en fera la découverte) ou le commerce du grain qui donnera naissance à ce qui est toujours la plus importante place boursière de commodités agricoles (Chicago Board of Trade), la sidérurgie (Chicago dépasse alors Pittsburgh), la vente par correspondance (Montgomery Ward, Sears Roebuck, implantés à Chicago, vendent dans tout le pays avant d’être dépassé par le e-commerce qu’ils n’ont pas venu venir), la finance, les télécommunications (Motorola)….
Une ville de recherche également où a lieu, sous la conduite de Fermi, la première réaction nucléaire mais où le Docteur Pincus invente la pilule contraceptive.
Une ville aussi avec ses tensions, échos exacerbés des mouvements profonds qui traversent le pays, illustrées par les poussées anarchistes, les conflits raciaux et ethniques entre ethnies (irlandais, italiens) récemment arrivées en nombre aux USA, ou les gangs qui vivent de la Prohibition (Al Capone) ou encore les émeutes de 1968 à l’occasion de la convention démocrate au cours de laquelle le maire, Richard Daley, se fait tristement connaître.
Tout ceci est bien évoqué et le côté parfois un peu austère du propos est heureusement agrémenté de jeux destinés aux jeunes, au demeurant nombreux dans le musée, et c’est ainsi qu’Elise devient hot dog ou gagne le marathon en se riant de ses adversaires.
Après le déjeuner pris dans la cafétéria du musée, nous rentrons à pied vers l’hôtel. Mais, maintenant il vente et il neigeote (snow flurries) ce qui nous confirme que nous avons bien fait de ne pas être allé en haut de la Sears Tower qui doit être bien dans les nuages. Nous traversons un quartier de belles maisons victoriennes avant d’atteindre Michigan Avenue (the magnificient mile) et la Water Tower, seul survivant du grand incendie de 1871. Mais le plus intéressant est le centre commercial à côté où Sylvie ne retrouve pas toutes les boutiques qu’elle connaissait mais apprécie d’être au chaud et de d’asseoir un bon moment.

De retour à l’hôtel, nous allons, Elise et moi, prendre un bon bain dans la piscine au 19ième étage, avant d’aller dîner de bonnes viandes bien grillées au Weber restaurant (du nom des barbecues Weber qui ont créé leur premier appareil à Chicago en 1943), tout proche de l’hôtel.

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