Mivie et Pilain

7 septembre 2020 :Entre Mauléon-Licharre et Oloron-Sainte-Marie

Notre première halte, le village de l’Hôpital-Saint-Blaise, à quelques kilomètres de Mauléon- Licharre, abrite une vraie beauté. Il s’agit d’une église du XII ^ième située en plein milieu du petit village. Sur le chemin de Saint-Jacques, les augustins avait bâti dans ce vallon un ensemble pour accueillir les pèlerins (d’où le mot hôpital, non dans son sens moderne d’accueil des malades mais au sens de donner, ou recevoir, l’hospitalité.

Tout a disparu à présent sauf cette église, inscrite au Patrimoine de l’UNESCO au titre du Chemin de Saint-Jacques, de type hispano-romain, complétement différent donc de ce que nous avions vu jusqu’à présent, empruntant des techniques sophistiquées pour faire des arcs. La coupole au-dessus de la croisée compte 8 pans délimités chacun par une arcature et l’on se demande comment ceci a pu tenir jusqu’à nos jours et devrait tenir encore longtemps y compris l’espace, rempli de pierres, entre les arcs. L’expression « clef de voûte » vient inévitablement à l’esprit mais quand-même ?

Une projection « son et lumière » permet de découvrir toute la géométrie et la finesse de cette construction.

Nous poursuivons notre route jusqu’à Oloron-Sainte-Marie que nous parcourrons en voiture pour trouver un restaurant que nous ne trouverons qu’à l’extérieur de la ville mais les charmes de la ville ne nous auront pas séduits !

Nous sommes à la limite entre le Pays Basque et le Béarn. Le paysage est différent : le maïs commence à remplacer la forêt. Les maisons sont différentes, grosses mais moins colorées.

D’une conversation avec un autochtone, nous croyons comprendre que les relations entre béarnais et basques sont parfois difficiles et qu’un certain antagonisme existe entre Bayonne, la grande ville basque, et Pau, la grande ville béarnaise et chef-lieu du département.

Mais en rentrant, nous retrouvons de beaux points de vue vers les moyennes montagnes et faisons quelques arrêts, parfois infructueux (l’église de Barcus est fermée), d’autres intéressants (Gotein avec son église au clocher-calvaire).

Au retour à l’hôtel, nous en apprenons plus sur celui-ci. L’ensemble immobilier dans lequel il se situe est effectivement un ancien couvent crée au milieu du XIX ^ième qui a fini par arriver dans les mains de la Congrégation des Frères des Ecoles Chrétiennes qui, dans les années 1950, a compté jusqu’à 250 frères dans ces locaux de formation mais aussi de repos et de retraite.

En 2017, après la disparition des frères, la municipalité a acheté ces locaux pour en convertir une partie en hôtel de luxe, confié aujourd’hui en gérance à un jeune couple, le reste étant inoccupé.
Sylvie pense qu’avec l’abandon des projets australiens aux Béatitudes, cela pourrait donner des idées à la mairie de Cordes d’autant plus que l’attrait touristique de Cordes est bien supérieur à celui de Mauléon-Licharre.

Nous restons à l’hôtel pour diner, ce soir ceviche de truite et poulpe (avec ses grosses pattes !) Nous aurons fait une cure de produits de la mer et nous nous en serons régalés.