vendredi 4 septembre 2020

4 septembre 2020 : Saint-Jean-Pied-de-Port

 

La journée est consacrée à Saint-Jean-Pied-de-Port, aux pieds de la montagne, sur le chemin qui conduit au passage de Roncevaux. Son emplacement en fait une place forte âprement disputée, entre espagnols et navarrais, comme en témoigne la citadelle. Mais aujourd’hui s’est le point de départ de l’étape du Chemin de Saint Jacques qui conduit le pèlerin (ou le marcheur) en Espagne, une étape tout de même de 27 kms et de 7 heures de marche. Et s’il est vrai que cette région étant devenue, en outre, touristique, on y trouve de très bons hôtels (dont le nôtre), on trouve également de nombreux gîtes qui hébergent les jacquards pour 10 € la nuit (Wifi compris)

Il faut imaginer la ville entre 7h00 et 8h00, pleine d’activité avec les aventuriers partant en direction de l’Espagne et, plus loin, de St. Jacques de Compostelle. Nous ne les verrons pas ! 

Par contre, nous visiterons la vieille ville aux accents quelque peu cordais avec 2 rues principales qui montent, l’une en face de l’autre, et non parallèles, bordées de vieilles maisons qui abritent maintenant des boutiques plus intéressantes que celles de Cordes (il y a de quoi s’interroger). Nous achetons même du jambon, un saucisson sec et de la toile enduite, de style basque, pour couvrir la table de la terrasse, achats triviaux même s’ils s’adressent aux touristes

Cet après-midi, nous la consacrons à la spécialité sportive basque emblématique, le grand chistera, l’une des 25 façons de jouer à la pelote. Peut-être la plus  spectaculaire, elle se joue avec ce grand panier (chistera en basque) courbe qui prolonge le bras et donne de la vitesse à la pelota (balle en basque). La partie se joue entre 2 équipes de 3 joueurs : 1 arrière qui renvoie les balles longues et 2 avants qui jouent les balles courtes, proches du fronton. A Saint-Jean-Pied-de-Port, la partie est jouée devant un fronton qui date de 1897 de 36 mètres de haut et sur un terrain de environ 100 mètres sur 30.

Le point est donné à l’équipe qui fait commettre une faute à son adversaire (ne pas renvoyer la balle après 1 rebond au plus, ou la renvoyer à l’extérieur des limites).  Le vainqueur est l’équipe qui atteint la première 40 points. Le tout est très attrayant à regarder car cela demande de la part des joueurs de l’habileté (il faut attraper la pelote, et la renvoyer dans cette extension du bras qui s’appelle chistera), de la résistance physique (il faut aller chercher des pelotes qui peuvent partir un peu dans tous les sens) et de la force pour renvoyer les pelotes qui parcourent presque 100 mètres en quelques secondes. Impressionnant surtout quand les points sont chantés en basque par une voix de centaure. Les bleus ont fini par gagner 40 à 37 et nous sommes rentrés ravis mais morts de soif après un beau spectacle qui a notamment rappelé à Sylvie le bon souvenir des parties jouées le 15 août au fronton des Abatilles.

Et  pour dîner, nous nous sommes surtout réhydratés.












Saint-Jean-Pied-de-Port















Partie de pelote basque : grand chistera


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