jeudi 3 septembre 2020

3 septembre 2020 : Saint-Pée-Sur-Nivelle, cambo-les-Bains, La vallée des Aldudes



 

Une bien triste nouvelle nous arrive au moment où nous quittons notre hôtel de Saint –Pée-sur-Nivelle : Michel Brault, l’oncle et parrain de Sylvie, est décédé, pendant la nuit. Il avait fait un AVC au début du confinement dont il a réchappé mais, semble-t-il, n’a pas survécu à un second. La dernière fois que nous l’avions eu au téléphone pour lui annoncer la naissance de Iris, la conversation avec lui avait été brève et le dynamisme qui habitait habituellement sa voix avait disparu.

Car Michel, pour nous, c’était l’enthousiasme, l’optimisme et le dynamisme pour ce qu’il entreprenait qui se traduisaient par de longues explications passionnantes (les blasons sur les bagues ou la bande son de notre mariage) et toujours un projet à débuter ! Et tout le monde connaît ses talents d’artiste graveur sur or. Qu’il demeure dans l’Amour du Seigneur !

Nous quittons donc Saint-Pée-sur-Nivelle avec Saint-Jean-Pied-de-Port (et non « de-Porc ») comme prochaine étape.

Après un passage par l’église de Saint-Pée-sur-Nivelle de même type que ses consœurs en plus riche (à en juger par le retable), nous prenons la route pour les thermes de Cambo-les-Bains, un havre de paix traversé par une Nive (la rivière qui se jette dans l’Adour à Bayonne) torrentueuse, dans un paysage d’une végétation luxuriante où l’on trouve des palmiers. Par contre, pas beaucoup de curistes : aucun bruit ne sortant des bâtiments qui datent des années 1920, j’en déduis qu’ils ne sont pas tous en train de souffrir sous la torture des soigneurs mais, sans doute, qu’ils bénéficient d’une heure de repos pour se promener dans cet espace magnifique.

A noter, dans Cambo, la présence de la Villa Arnaga, la maison conçue puis habitée par Edmond Rostand, inspirée de l’habitat basque traditionnel. Notre GPS ne voulant pas nous y conduire, nous lui obéissons et n’irons pas.

Nous prenons ensuite la route qui relie Bayonne au nord à Saint-Jean-Pied de Port, notre destination. Nous nous arrêtons sur le bord de la route dans  un restaurant type BaBar où, sous les platanes, on nous sert de la Garbure et où, pour la première fois depuis longtemps, nous mangeons de la viande, signe que nous nous éloignons progressivement de la  côte.

Avant d’arriver à Saint-Jean-Pied-de-Port, nous faisons un crochet par la vallée des Aldudes en remontant la Nive des Aldudes  que l’on imagine riche en truites et, peut-être, en écrevisses. Devant nous, les sommets sont dans les mille mètres et nous ne sommes pas très loin de Roncevaux, qui se trouve du côté espagnol. 

Toute cette région est tournée vers l’élevage pour le lait (vaches, brebis) ou pour la viande (porc, voire porc noir dit porc-pie, pour ce que l’on appelait indifféremment « jambon de Bayonne » alors que maintenant chaque cru a son AOP). 

Une certaine activité industrielle s’est développée, preuve qu’il devait y avoir du fer dans la région, et au XIX ième on comptait une fonderie dans le village de Banca, aujourd’hui, en ruine. Par contre, l’activité forestière paraît faible bien que toute cette vallée soit très verte (de fougères plus que d’arbres ?)

Nous découvrons que le restaurant (les Pyrénées) de notre hôtel (du même nom) a une  étoile au Michelin et nous réservons une table pour ce soir. Un repas remarquable avec des spaghettis aux cèpes avec œuf parfait, du merlu avec de l’encre de seiches et des chipirons puis des madeleines. Mais le dire n’est rien et il faut goûter comment, avec le mélange de saveurs, le chef arrive à composer une nouvelle saveur comme un musicien compose une nouvelle saveur en assemblant la saveur des différents instruments qu’il a à sa disposition. Ainsi en-est-il des spaghettis aux cèpes et œufs parfaits où l’ensemble surpasse chacun des nombreux constituants dont il est fait. Une belle expérience.

  



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Saint-Pée-sur-Nivelle








Cambo-les-Bains : les thermes









La vallée des Aldudes



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