lundi 8 septembre 2014

8 septembre 2014 : Vienne : le Belvédère et le Ring




 Les palais du Belvédère



 Klimt



Le Ring avec le Parlement et le Théâtre

Lundi 8  septembre 2014 : Vienne : le Belvédère et le Ring.

Cette dernière journée à Vienne est placée sous le signe de la Vienne de la fin du XIXème et du début du XXème siècle. Nous commençons notre journée par le Belvédère, principalement dans l’idée d’y voir des œuvres de Gustav Klimt et d’Egon Schiele, 2 peintres autrichiens du tournant du siècle. Mais, outre le fait d’expérimenter le tramway viennois, cette visite nous donnera aussi l’occasion de découvrir cet ensemble du Belvédère (parc et château) réalisé dans les années 1720 par le prince Eugène de Savoie. Rejeté par Louis XIV qui lui refusa un commandement militaire, ce prince devint un héros autrichien pour avoir défait en 1697 les turcs et avoir été un habile conseiller auprès de trois empereurs. Le château est somptueux, moins long que Schönbrunn mais plus élégant dans ses lignes comme ‘est également  le jardin, réalisé par un disciple de Le Nôtre. 
Le musée couvre une longue période de la peinture européenne, depuis le moyen-âge jusqu’à l’époque contemporaine mais je m’arrête sur 5 peintres autrichiens.
Le plus célèbre d’entre eux est Gustav Klimt qui, après avoir débuté, très jeune, comme décorateur vite célèbre, fit, selon le nom de son école, ‘’Sécession’’ en abandonnant l’académisme. Il devint ainsi le représentant de l’Art Nouveau en Autriche. Sont exposées au musée, des œuvres de la période dorée comme ‘’Judith et la tête d’Holopherne’’ (qui fait un peu penser à Mucha), ‘’le portrait de Fritza Riedler’’ ou  son tableau le plus célèbre, ‘’le Baiser’’. Mais on trouve aussi des œuvres plus florales qu’il exprime en ne jouant qu’avec les couleurs et jamais avec la lumière.

Dans la même tendance et de la même époque, deux autres artistes nous arrêtent : Egon Schiele, à la personnalité tourmentée, morbide et  plus sulfureuse (famille) et Oskar Kokoschka (le lion-tigre).

Dans une autre tradition, je remarque Ferdinand Georg Waldmüller, du milieu du XIXème siècle, et ses œuvres pleine de lumière et quasi  photographiques (la fête Dieu) ou encore Max Oppenheimer et un spectaculaire tableau représentant Gustav Mahler (nous voici revenu au début du siècle) dirigeant l’orchestre de Vienne. Dans ce tableau où il dit la fougue du chef d’orchestre, il exprime également l’unicité de l’orchestre, ce, malgré ses nombreux membres, de la même manière que la musique est unique  malgré la multiplicité des  notes et des sons qui la composent.

Un dernier artiste autrichien  nous arrête,  Franz Xaver Messerschmidt, sculpteur du XVIIIème siècle, auteur de 60 ‘’têtes de caractères’’, des têtes grimaçantes qui expriment des sentiments humains exacerbés voire pathologiques.

Nous poursuivons notre après-midi en parcourant une partie du Ring, cette large avenue crée par François-Joseph pour agrandir et rendre plus salubre la ville. C’est l’époque en Europe des grandes opérations d’urbanisme (nous avons eu Haussmann et ses grands boulevards). Et, à Vienne, cette nouvelle avenue se borde de bâtiments grandioses (opéra, musées, parlement, théâtre, immeubles bourgeois) miroir d’une société prospère, quelque peu pesante et qui se croît stable et bien établie : l’époque où Vienne règne sur un empire européen plus peuplé que le France ou l’Allemagne, l’époque où Vienne bouillonne de vie artistique et intellectuelle (Freud, Zweig, Klimt, Mahler, etc).

Une génération qui, sans vraiment s’en rendre compte et tellement sûre de sa solidité, se détruira en 1914 comme se détruira l’Europe qui, dans son naufrage, devra passer la maîtrise du monde aux Etats-Unis.

Pour notre dernier dîner autrichien, nous retrouvons notre restaurant grec dont la cuisine faite de poissons et de légumes est plus légère que les Knödel et le Weiner Schnitzel, un peu bourratifs !

 

Pendant ce temps se déroule un match de football qualificatif pour la coupe d’Europe entre l’Autriche et la Suède, ce qui explique pourquoi, depuis hier, nous avons vu tant de joueurs et joueuses suédois dans les rue de Vienne. Cela ne va pas être facile, pour le 11 joueurs autrichiens, de battre les milliers de joueurs au maillot jaune et bleu !  

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