samedi 6 septembre 2014

6 septembre 2014 : Vienne, le château de Schönbrunn


 La château de Schönbrunn



 La Gloriette


La  fontaine de Neptune

Samedi 6 septembre 2014 : Schönbrunn

Au programme aujourd’hui, le château impérial de Schönbrunn, situé à quelques stations de métro (un métro rapide et moderne) de notre hôtel.
Nous ne sommes plus dans la haute saison mais il nous faut un peu de temps pour finir par entrer, d’autant plus que c’est précisément lorsque l’on atteint les caisses automatiques que l’on se rend compte qu’elles ne délivrent  que les tickets les moins complets (ce n’est pas la première fois que nous observons que l’Autriche manque un peu d’organisation).
Le château de Schönbrunn est né, après le départ des turcs des murs de Vienne, du souhait de l’empereur Joseph 1er de rivaliser avec Versailles, mais c’est dans les années 1750, à l’époque de la grande impératrice Marie-Thérèse, qu’il a pris l’essentiel de son aspect actuel.
En arrivant, la cour d’honneur, du côté de la ville, est presque trop grande et le château, pourtant long de 190 mètres, y paraît presque perdu.
La visite de l’intérieur du château donne l’occasion d’évoquer largement, 2 grands règnes de la famille des Habsbourg : celui de Marie-Thérèse, à l’origine de la forme actuelle du château, mais aussi figure maîtresse, avec son mari, le prince François-Etienne de Lorraine, avec qui elle faisait un couple uni, de la  construction de l’Empire, malgré la convoitise des Français. Elle n’hésite pas à utiliser, avec succès, non seulement les moyens militaires mais également la diplomatie sous la forme de ses filles (elle en eut 11 et 5 fils) pour consolider, par leur mariage, des alliances avec d’autres familles royales, politique illustrée par le mariage de Marie-Antoinette avec le futur roi de France, Louis XVI.
L’autre règne évoqué par cette visite est celui de l’empereur François-Joseph qui  couvre toute la seconde moitié du XIXème  siècle pour se terminer en 1916. Bien que par sa déclaration de guerre à la Serbie, suite au double assassinat de Sarajevo, il allait déclencher le jeu inexorable d’engrenages conduisant à la guerre de 1914 – 1918, il a été un empereur très aimé de son peuple (je l’ai découvert dans Stephan Zweig) et pas uniquement à cause de son épouse, la romantique et indépendante Impératrice Sissi (qu’il ne faut pas confondre avec Romy Schneider !). Mais, c’est frappant comme il semble avoir eu  une vie faite de travail et de famille plus semblable à celle des bons bourgeois de notre 3ème république qu’à celle d’un roi entouré d’une cour et de maîtresses.
Et c’est ainsi que nous passons à travers une quarantaine de pièces  (où il est interdit de photographier), depuis le bureau de Louis-Joseph jusqu’à la Galerie des Glaces, moins longue que celle de Versailles, mais tout aussi scintillante et où, en 1961, a eu lieu la rencontre entre J.F Kennedy et N. Khrouchtchev. Ou, encore, la chambre où coucha Napoléon lors de l’occupation de Vienne. Ou la pièce dite des millions avec ses décors mogols. Ou le salon Vieux-Laque d’inspiration chinoise comme  le salon chinois bleu où fut signé le 11 novembre 1918 l’acte de renonciation qui mit fin à 600 ans de règne des Habsbourg sur l'Autriche.
Le grand parc devant le château donne accès à un immense arc de triomphe, appelé la Gloriette, qui évoque de loin la porte de Brandebourg avec son aigle au sommet et d’où on a une vue étendue sur Schönbrunn et la ville de Vienne.
Tout ceci ne manque pas de grandeur, encore moins d’intérêt ; en effet, on est là dans un lieu majeur de l’histoire européenne qui a exercé son  influence sur l’ensemble de l’Europe Centrale, histoire qu’en bon français on a, me semble-t-il, tendance à éluder au profit de l’histoire franco- allemande.
Cependant, quitte à être taxés de chauvinisme, le château de Versailles nous paraît bien supérieur sur le plan architectural et décoratif par son harmonie, sa richesse, sa variété mais aussi son unité de style, le style classique. Le parc de Le Nôtre, lui aussi, nous semble plus inventif, plus riche, aussi bien dans son dessin que dans les accessoires qui l’agrémentent (statues, fontaines, portails, etc). Il faudra que nous retournions visiter Versailles.
Et pour terminer cette journée austro-hongroise, nous dînons, dans un excellent restaurant…. grec, de poissons et de fruits de mer qui ne viennent pas des mers autrichiennes !







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