samedi 30 août 2014

30 août 2014 : Innsbruck


Le Petit Toit d'or



Musique tyrolienne




Cathédrale Saint Jacques





Hofkirche : le tombeau de Maximilien 1er






Le musée tyrolien des Arts et Traditions populaires







Samedi 30 août 2014 Innsbruck : la ville

C’est sous un ciel chargé de nuages qui cachent les montagnes voisines que nous partons à l’attaque du centre-ville d’Innsbruck. La ville est plutôt modeste en taille (125 000 habitants) mais c’est la principale ville et la capitale  du Tyrol  et, de ce fait, elle renferme des monuments prestigieux.
Nous partons par les rues piétonnes, toutes proches de notre hôtel, et passons d’abord devant la maison appelée le Petit Toit d’Or (Goldenes Dachl) du fait de sa tribune couverte d’or, réalisée par Maximilien 1er(1459 – 1519) le premier empereur de la dynastie des Habsbourg qui, par son mariage avec Marie de Bourgogne, la seule héritière de Charles le Téméraire, élargit son territoire jusqu’aux Pays-Bas et donne naissance à ce qui deviendra la dynastie des Habsbourg (Charles Quint est le successeur et petit-fils de Maximilien) qui règnera jusqu’à la défaite de l’Autriche en 1918
C’est samedi et les visiteurs sont nombreux le long des rues piétonnes, qui s’arrêtent pour regarder un mariage ou écouter un orchestre de cuivres jouer des airs tyroliens (Tra la la itou… !).
Nos pas nous amènent à la cathédrale Saint Jacques qui nous frappe par ses décors baroques, notamment un retable, une chaire et des orgues.
Puis nous visitons la Hofkirche (ou église impériale) qui renferme le mausolée de Maximilien 1er. En réalité,  le corps de Maximilien n’y sera jamais déposé, ce qui n’empêche pas ce mausolée d’être grandiose avec ses 28 statues en bronze (il devait y en avoir 40) grandeur nature, représentant des personnages historiques ou légendaires des royautés alliées. Le mausolée lui-même est recouvert de bas-reliefs en marbre décrivant les grands moments du règne de Maximilien, principalement des batailles ou des rencontres avec rois ou papes pour sceller des accords.
Il ne fallait pas manquer d’orgueil pour souhaiter pour soi-même un tel monument funéraire qui ne fait pas dans l’humilité mais est réputé pour être un des plus beaux monuments de la Renaissance allemande (Albrecht Dürer a largement travaillé pour Maximilien 1er).
Après avoir admiré les œuvres grandioses des artistes célèbres, nous consacrons une  autre partie de la journée, entrecoupée par le déjeuner, au Musée tyrolien des Arts et Traditions populaires, un de ces musées dont nous raffolons car ils retracent ce qu’étaient les sociétés rurales si différents des nôtres, mais pas si éloignées dans le temps que cela, de la seconde moitié du XIXème siècle. Nous y voyons une grande collection d’objets usuels (ceintures en cuir, tissus, serrurerie, berceaux, pots, outils de menuiserie, etc) qui nous rappellent que l’art (folklorique) commence là où l’artisan, pour montrer sa dextérité et parce qu’il en a le temps, ajoute un détail décoratif qui lui est propre à un objet tout en lui conservant son caractère usuel et fonctionnel.  Maintenant que la production de masse de pots (en plastique) ou de tournevis fabriqués en Chine a tout emporté, elle a aussi emporté cet art folklorique rangé dorénavant au rang des souvenirs.
Une autre partie du musée nous initie au « Stube », cette salle commune des fermes dotée d’un fourneau, généralement couvert de faïence, alimenté en bois de l’extérieur, propre, me semble-t-il, au monde germanique alors qu’en France, nous connaissons plutôt l’usage de la cheminée.
Une autre partie du musée évoque la vie « précaire » et comment on essayait alors de se préserver des malheurs, ce qui passait aussi par des guérisseurs ou les incantations religieuses, tant il est vrai que le sentiment religieux ponctuait la vie, associé au rythme des saisons.
Bref, un musée passionnant dont j’aimerais bien trouver le semblable en France, ne serait-ce que pour garder un souvenir de ces objets et de ces pratiques qui font partie de notre histoire.
L’après-midi se termine en nous promenant dans les rues du centre-ville (mais, la pluie nous force à regagner notre hôtel) et la journée, par un dîner espagnol (paëlla) terminé, quand même, par de l’Apfelstrudel.



1 commentaire:

  1. Si si il y a des Stube et au moins un musée des arts et traditions populaires en France : c'est en Alsace. Avec la perspective d'un petit verre de riesling ou autre réjouissance alsacienne, voilà qui pourrait faire l'objet d'un autre très beau voyage sans oublier de traverser le Rhin pour aller faire un petit tour en forêt noire (Schwarzwald) au pays des coucous !
    Nous continuons à suivre vos péripéties et découvertes culinaires quotidiennement. Bonne poursuite de voyage.
    Nous vous embrassons.
    Lysiane et Pierre

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