Ballade en tracteur au Living Historic Farms
1700 : Les indiens Ioway
1850 : les premiers pionniers et leur maison d'une pièce
1900 : L'arrivée du train, modernisation de l'agriculture et de plus grandes maisons.
1870 : la maison Flynn, celle d'une famille riche ayant fait fortune dans les chemins de fer
Le capitole et la vue sur downtown
World Food Prize
Science Center
Lundi 5 juin
2017 : Des
Moines (Iowa) – Des Moines (Iowa)
Nous avions
décidé de commencer notre séjour à Des Moines par la visite du Des Moines Art
Center. C’était sans compter qu’il a la mauvaise idée d’être fermé le lundi.
Aussi, nous rabattons-nous sur le Living Historic Farms, en banlieue de la
ville. C’est un musée agricole en plein air qui s’étend sur 40 hectares (que
nous parcourrons en partie tirés par un tracteur, ce qui nous fait avaler pas
mal de poussière) et retrace, en trois temps, l’évolution de ces terres du
Midwest qui sont devenus en 150 ans l’une des premières zones agricoles au
monde.
Cela commence par les indiens Ioway (qui, bien
sûr, ont donné leur nom à l’état) qu’évoque une reconstitution d’un campement vers
1700. Les Ioways sont alors environ 5 000
selon la guide (1 000 selon Wikipedia) repartis sur un territoire qui
s’étend du sud du Minnesota au Missouri. Semi nomades, ils se regroupent en
toutes petites communautés et vivent de la culture du maïs, de la cueillette et
de la chasse et commercent avec les trappeurs occidentaux qui leur achètent des
fourrures. Leur habitat est fait de constructions fixes en bois, couvertes d’écorce, et de tipis lorsqu’ils
se déplacent pour la saison de la chasse.
Un peu plus
loin, nous sommes en 1850 et rencontrons les premiers pionniers venus de l’est.
L’activité agricole est encore très primitive, principalement autarcique et peu
productive. Un peu d’élevage (déjà des cochons), du maïs, du blé, le travail du
bois et un peu de jardinage sont les activités essentielles pour une famille
qui, souvent, vit dans une maison d’une seule pièce.
Plus loin,
encore, nous sommes en 1900. En 50 ans, tout a changé : le train est
arrivé qui apporte de nouveaux outils, de nouvelles façons de travailler et de
nouvelles idées. Il permet aussi de vendre plus loin et crée des débouchés vers
des régions plus riches.
En 50 ans,
le progrès a révolutionné la façon de vivre et la petit maison de 1850 a triplé
et est devenue grande alors que l’activité a perdu son caractère autarcique
pour partir vers le monde. Encore un exemple de comment le train a structuré
l’histoire et la géographie du pays, beaucoup plus encore qu’en Europe où les
distances sont faibles.
Les
changements se sont ensuite accélérés et l’agriculture d’aujourd’hui est encore
bien différente. Entre temps, le pourcentage de la population agricole aux USA (comme
en France) est passé de 50 % en 1870 à moins de 2% aujourd’hui !
L’après-midi,
après avoir soutenu l’agriculture locale par un repas bien copieux de
laboureur, nous visitons la reconstitution d’une village de 1875 , un peu à la
façon de Williamsburg : la banque, l’imprimeur, le marchand de matériel
agricole (charrue ou machines pour planter le maïs), le cabinet de l’avocat /
notaire (« law firm », le juge, la maison du docteur (Pasteur n’était
pas encore venu jusqu’ici !) mais aussi la luxueuse maison Flynn, du nom
de l’émigré irlandais qui, ayant fait fortune dans les chemins de fer (encore
eux), est venu, en 1870, s’installer ici, avec son épouse et leurs 10 enfants,
vivre en gentleman-farmer.
Une belle
journée consacrée, de façon très didactique, à l’agriculture qui représente 25%
de la richesse produite par l’Etat, un état vraiment rural.
Au retour,
nous passons saluer le « Capitol », grandiose, et les bâtiments
officiels de style « Beaux Arts » crées dans les années 1910 – 1920
pour embellir. Nous nous attendions à de l’Art Nouveau mais c’est plutôt austère
et lourd… !
Et, pour
dîner nous allons manger dans un restaurant élégant de seafood (le Splash
Seafood Restaurant qui fait partie d’une chaîne). De la New England Clam
Chowder, des huitres de l’état de Washington (bien iodées) et du poisson frais
en plein milieu des USA : encore un miracle de la logistique.
Au moment
de retourner à notre hôtel, un long train de marchandises passe dans notre
rue : nous sommes dans le centre-ville de la capitale de l’état et le
train (de marchandise uniquement) passe, au pas, en sifflant, tellement proche
de nous que nous pourrions le toucher : encore le train, toujours le
train…..
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire