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La flore
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Les carrioles des pionniers
Mitchell Pass
Ce n'est pas le Mont St Michel !
Le tour de Scotts Bluff par les chemins non goudronnés
Coucher de soleil
Mercredi 21 juin 2017 : Scottsbluff (Nebraska) – Scottsbluff (Nebraska)
Hier, sur la
route, nous nous étions arrêtés au Chimney Rock. Aujourd’hui, nous consacrerons
l’essentiel de la journée au Scotts Bluff (littéralement « la falaise de
Scott ») du nom du trappeur qui mourut dans cette région, malade,
intransportable et abandonné par ses compagnons dans les années 1820.
Géologiquement,
il s’agit du même type de formation que ce que ce nous avons vu hier, des
cheminées de fées, effet du travail patient mais inexorable de l’érosion sur
des roches friables. C’est ainsi qu’ont progressivement émergé des sommets (aux apparences tantôt lunaires,
tantôt dignes du Mont Saint Michel ou encore des pyramides égyptiennes), mais
aussi des massifs plus compacts, qui surplombent la plaine. Ce travail se
poursuit continuellement et, si vous revenez dans quelques millions d’années,
vous ne trouverez plus trace de ces reliefs. Nous sommes en effet à 1 200 mètres : l’hiver il neige et
il gèle, le vent souffle et l’érosion fait son effet.
Pour les
migrants, le passage entre ces repères, aisément reconnaissables de loin,
marquaient la fin de la « prairie » (the Great American Desert) et
était vécu comme une victoire contre l’adversité, la maladie et les accidents. Mais,
comme nous le disions hier, ils n’étaient pas au bout de leurs peines !
Un parc
national a été créé et permet la protection de tout cet ensemble. Une route y a
été aménagée qui permet d’accéder au sommet de l’une des collines d‘où l’on
surplombe la plaine sur plus de 20 miles (on aperçoit au loin la Chimney Rock,
distante de 23 miles). Une « prairie » immensément plate avec, lors
d’une belle et chaude journée comme aujourd’hui, son jeu de couleurs, du beige
sable ensoleillé des roches, au vert plus ou moins foncé des zones irriguées à
nos pieds et au bleu du ciel infini. Le tout en profitant du confort d’une voiture à l’air-conditionné
(dehors, il fait 98° F soit 36° C), protégée de la poussière des chemins de
terre, dont les 283 chevaux avalent les côtes sans difficulté. Rien à voir avec
le charriot de nos migrants, tiré par 4 ou 6 malheureux bœufs, qui parcourrait
10 miles par jour, dans la poussière, le vent et la sécheresse.
Nous en
profitions donc et faisons tout un tour autour de ces promontoires entre la
vallée bien verte et les routes gravillonnées bien poussiéreuses.
De retour à
l’hôtel en fin d’après-midi, nous sommes quand même bien heureux de prendre un
bon verre d’eau glacée.
En rentrant
de dîner, nous profitons d’un beau coucher de soleil et notre nuit dans un
hôtel confortable sera plus paisible que celle des migrants sur la route vers
l’ouest.
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