Le capitole du Nebraska sous la pluie
Nebraska History Museum : un patchwork fait de plus 85000 petits carrés de 1cm de côté.
Nebraska History Museum : 1896, la poste livre le courrier directement chez les gens dans les fermes isolées.
Le Capitole
Lincoln : l'ancienne Union Station
Lundi 12 juin
2017 : Lincoln (Nebraska) – Lincoln (Nebraska)
C’est au
son du tonnerre que nous nous réveillons. La vague de chaleur qui balaye le
Midwest en est la cause et il pleut abondamment lorsque nous quittons notre
hôtel pour le Nebraska History Museum. Comme toute capitale d’état, Lincoln se
doit d’avoir un musée qui retrace l’histoire de l’état, une histoire qui n’a
rien d’original ; les indiens, les bisons, la construction des voies
ferrées, l’entrée dans l’Union en 1867 (cela fait exactement 150 ans, cette
année et cela se fête), les cow-boys qui remontaient les troupeaux sur Omaha
avant que le rail descende jusqu’au Texas.
Alors
qu’initialement le nom de la ville était Lancaster, nous apprenons que si
Lincoln porte ce nom (comme 28 autres villes aux USA), c’est en l’honneur d’Abraham Lincoln qui a été
à l’origine de l’entrée du Nebraska dans l’Union. Nous découvrons aussi
quelques particularités du Nebraska. C’est le seul état des USA à avoir une
organisation législative unicamérale (avec une seule chambre), les autres états
ayant chacun une chambre et un sénat. C’est également l’un des premiers états à
avoir mis en place la distribution gratuite du courrier dans le monde rural.
Plus
intéressante est l’évocation de l’après-guerre : le retour des GI, le
baby-boom, l’émergence de l’American Way of Life dans les « surbubs »
qu’accompagne le développement de l’automobile et la TV. Mais aussi la guerre
froide et la crainte d’une attaque nucléaire particulièrement sur le Nebraska qui,
au centre du pays, abrite le SAC (le centre stratégique de la force nucléaire
américaine) et de nombreux silos de
missiles pointés sur l’Union Soviétique. Chaque famille est invitée à avoir son
« atomic shelter » avec assez de nourritures pour tenir 15
jours ! Puis, après Kennedy, vient
le temps du doute avec la guerre au Vietnam et le problème de l’intégration de
la population afro-américaine qui, bien sûr, touchent également un état pourtant tranquille comme
le Nebraska. Mais, aujourd’hui, loin des grandes métropoles, le Nebraska se
veut le pays où il fait bon vivre (« the Good Life »).
Le musée
abrite également 2 expositions temporaires ; l’une présente des patchworks
(encore les patchworks) plus traditionnels que ceux d’hier et l’autre est
consacrée à des masques de personnages célèbres, réalisés dans les années 40 et
50 par un artiste local Doane Powell, plus vrais que nature.
Quand nous
sortons du musée, la pluie a cessé et le soleil revient en début d’après-midi
alors que la température grimpe de 20 °F (l’équivalent de 12 ° C).
Nous nous
promenons dans le History Haymarket District, un quartier d’entrepôts en
briques rouges, des années 1900 à 1930, à proximité de la gare, aujourd’hui reconvertis en restaurants et
cafés, un peu comme ce que nous avons vu à Des Moines mais moins vivant, car
les rues nous semblent bien vides de voitures comme de piétons. Cela ne nous
empêche pas de trouver un coffee mug du Nebraska.
Plus tard
dans l’après-midi, nous trouverons dans un antique mall de nombreuses plaques
d’immatriculation d’états différents (alors
que les plaques d’immatriculation sont devenues une denrée rare car
elles sont renouvelées moins souvent et ont été beaucoup utilisées pour être
découpées et faire des objets décoratifs, cartes ou autres) mais il nous manque
toujours la Louisiane.
Pour le
dîner, alors que nous avions mis notre GPS en direction d’un steak house, nous
nous arrêtons à proximité de l’hôtel pour manger de la cuisine du Sichuan !
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