Amana Colonies
L'ancienne école
Premier micro-ondes commercialisé : un "Amana"
Le woolen Mill
Une cuisine communautaire
Le réfectoire communautaire et sa glacière
Whirlpool (anciennement Amana) : Nous n'avons pas trouvé la pièce pour notre frigo !
Williamsburg (IA) : le Tanger Outlet Center
Cedar Rapids et la Cedar River
Cedar Rapids : l'usine Quaker Oats
Jeudi 29 juin
2017 : Cedar Rapids (Iowa) – Cedar Rapids (Iowa)
Notre
journée va être principalement consacrée aux Amana Colonies. Il s’agit là d’un
ensemble de 7 villages à une trentaine de miles de Cedar-Rapids créés par une
communauté de luthériens dissidents venus en 1855 d’Allemagne pour fuir les
persécutions religieuses. Installée d’abord à proximité de la ville de Buffalo
(NY), la communauté s’est vite déplacée dans l’Iowa (alors le Kansas Territory)
pour être loin de turbulences urbaines. Mais elle ne manquait pas de
clairvoyance et a rapidement fait en sorte d’être reliée au chemin de fer, ce
qui lui a permis d’écouler ses produits agricoles (maïs, laine) et les produits
d’artisanat (meubles, horlogerie) dont elle s’était fait une spécialité.
La vie
était très communautaire et austère. La propriété personnelle été
proscrite mais tout appartenait à la communauté qui répartissait les ressources
en fonction des besoins de chacun. Les repas étaient pris en commun, les hommes
d’un côté, les femmes de l’autre, et en silence dans des cuisines
communautaires. La participation aux offices religieux tombait sous le sens et
la vie spirituelle était encouragée. Le mariage était vu avec circonspection.
En 1932,
tout devait changer dans le tourbillon de la Grande Crise de 1929 mais aussi d’un
incendie du moulin de farine, source d’une partie de la richesse des 7
villages. L’ensemble de la communauté s’est alors trouvée alors au bord de la
faillite. Ceci a été l’occasion d’une remise en cause de la façon de vivre.
Seuls sont restés biens communautaires les champs et les moulins. Le développement
d’entreprises privées a été encouragé et les habitudes de vie se sont
libéralisées tout en gardant, nous dit-on jusqu’à présent, une forte
participation religieuse.
Signe de
l’ingéniosité des habitants d’Amana mais aussi de leur capacité d’adaptation,
le succès d’Amana comme marque de présence nationale d’équipement ménager,
notamment des réfrigérateurs et des micro-ondes (le premier micro-ondes à avoir
connu, en 1967, un grand succès commercial était un Amana). L‘activité fait
maintenant partie du groupe Whirpool mais la marque est toujours très présente
sur le marché. Quant à l’usine d’Amana, elle fonctionne toujours comme nous
avons pu en juger par le nombre d’ouvriers (une file de plusieurs kilomètres
sur la route) qui prenaient leur poste de 16 h 00.
A ce propos, juste un petit message à
l’attention de Clément : nous n’avons trouvé personne pour nous fournir une
électrovanne pour réparer notre frigidaire !!!
On pourrait
croire en lisant cette histoire qu’elle s’assimile à celle des amish. Certains
points sont communs : la venue aux USA pour échapper à la persécution religieuse, la langue
allemande, le maintien des traditions. Mais nous trouvons que la capacité de
cette communauté à s’adapter au monde moderne, en prenant parfois des décisions
lourdes, comme celle de 1932, est tout à fait particulière, au contraire des
amish qui se sont soit fondus dans le monde moderne ou au contraire réfugiés
dans une sorte de « communautarisme » (comme on dit maintenant).
Combien de temps cela pourra-t-il encore
durer sans être avalé par l’uniformisation générale des cultures ?
Le village
d’Amana, le plus important des 7 villages, est fait de hautes maisons en bois, ou parfois en pierre,
de couleur grise et le village est joliment fleuri. Nous visitons son musée qui
retrace l’histoire de cette communauté et une des 7 cuisines communautaires qui
permet d’évoquer cette façon de vivre. Le village est très plaisant, plein
d’une certaine gaité, de Gemütlichkeit !
Le village respire
en effet son influence allemande y compris au restaurant où nous mangeons du
Jägerschnitzel avec de la choucroute (mais aussi du maïs). Par contre, la
maison ne fait plus d’Apfelstüdel !
Sur le
chemin du retour, Sylvie a repéré un Tanger Premium Outlet. Après un manque de
près d’un mois, il était temps ! Les magasins préparent les bonnes
affaires du 4 juillet pour vider les stocks et faire de la place pour les
articles de la rentrée des classes qui a lieu ici fin juillet. Et, il y a de
bonnes affaires à faire : après avoir dépensé 35 US$, le ticket de caisse
nous apprend que nous avons économisé 100 US$ par rapport au prix normal. Mais,
peut-être qu’au prix normal, nous n’aurions pas acheté !
L’heure
tourne : il faut rentrer et nous n’aurons pas eu les orages annoncés par
la météo. Demain peut-être ! Et, après avoir déjeuné allemand, nous dînons
italien au Olive Garden car nous sommes d’indécrottables européens !
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