jeudi 1 novembre 2012

31 octobre 2012 : de Deerfield à Stockbridge (Massachussetts)



Deerfield, sous le soleil, après le passage de Sandy






Au musée de Deerfield, dont un miroir comme celui que l'on cherche




C'est Halloween !










le "Red Lion Inn" de Stockbridge et une vue de Stockbridge par Norman Rockwell  (notre hôtel est à droite)




Mercredi 31 octobre 2012
Notre arrêt à Deerfield se termine par une bonne surprise : certaines des maisons du village historique sont rouvertes ce qui nous donne la possibilité de visiter la Frary House, une maison rénovée dans les années 1 890 par Charlotte Alice Baker, elle-même à l’origine de la vocation historique du village de Deerfield. La maison rassemble des objets de l’époque coloniale avec notamment de très belles commodes à deux corps  de style Chippendale (1730 – 1790) et du très beau travail de broderie. Mais, c’est surtout le Memorial Hall Museum  qui retient le plus notre attention avec des pièces consacrées à l’art populaire américain : le patchwork bien sûr, la broderie (pour lequel la production de Deerfield a connu une certaine célébrité au tournant des années 1 900), le tissage, la verrerie.  Il évoque aussi le mouvement « Arts & Crafts » qui, en réaction à la production industrielle et aux conditions de travail des ouvriers a mis en valeur toujours au tournant des années 1 900 les productions de produits et motifs artisanaux.
Deux pièces du musée sont également consacrées au raid de 1 704 (« the Deerfield massacre »)au cours duquel les indiens et les français ont envahi le village, tué ou enlevé une grande partie de la population du village, estimée à 400 personnes, et qui a donné naissance à un livre qui a connu une certaine popularité (« The Redeemed Captive ») où l’auteur, un des pasteurs du village, décrit sa captivité.
Une exposition temporaire (« Changes on the Horizon ») retrace, par la photographie et la peinture, l’évolution du paysage de la région sur la période 1 850 / 1 950 et montre également la différence de perspectives entre la photographie et la peinture, la première se focalisant plutôt sur les villes et l’industrie (le monde moderne), la seconde se concentrant sur les paysages champêtres (le monde rêvé, en train de disparaître) .
La prochaine étape de notre journée est toute proche : il s’agit du magasin Yankee Candle, un immense magasin consacré aux bougies et à la décoration qui s’y rapporte en commençant – on s’en rapproche – par les décorations de Noël. C’est très bien fait, bon enfant (d’autant qu’aujourd’hui, c’est Halloween) et nous achetons des bougies (!) et différents objets qui viendront compléter notre « restaurant-diner » de Noël. Par contre, nous ne trouvons bien sûr pas notre glace ni, non plus, le bougeoir avec une glace ou une pièce de métal sur laquelle la bougie vient se réfléchir !
L’heure avance et nous nous dirigeons vers Stockbridge (Mass.) notre étape pour ce soir. Nous traversons Northampton puis entrons à nouveau dans la forêt, une forêt dense. Cette fois, et avec la tempête, les feuilles ont pratiquement disparu et les arbres ont pris leur tenue d’hiver. Mais, nous sommes en Nouvelle Angleterre et il y a toujours une belle rivière sur le côté de la route : on comprend, quand on voit ces rivières, pourquoi tant de moulins ont existé dans ce pays, dont la force hydraulique l’a permis de franchir les premières étapes de l’industrialisation (alors qu’en Europe, la machine à vapeur a plus joué ce rôle).
A Stockbridge, nous descendons au Red Lion, une belle auberge qui remonte à 1 773, richement décorée de pièces collectionnées par les différents propriétaires depuis les années 1 850 (tableaux, glaces comme nous n’arrivons pas à en trouver, vaisselle, y compris exposée en haut des murs, etc).
Nous y sommes venus déjà plusieurs fois dont la dernière fois avec Kathleen. Te souviens-tu, Kathleen, de ce restaurant élégant où tu avais renversé ton iced tea sur toute la table ? En tout cas, nous y retournons et terminons la soirée d’un nouveau et copieux plat de dinde pour moi et de crevettes pour Sylvie, dans une atmosphère tout aussi élégante que dans notre souvenir. Comme nous sommes enfin dans un pays civilisé, nous avons même des expresso !
Et nous regagnons notre chambre tenue bien chaude par le feu d’une cheminée (alimentée au gaz !)

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