Presidio : en arrivant du Mexique, bienvenue au Texas
La rue principale de Presidio !
Fort Leaton
Entrée d'un ranch
Closed Canyon
Un cow boy et sa cow girl !
100°f c'est 37°C et c'est chaud ! Et vous, vous avez combien en France ?
Mercredi 9 octobre 2013
Hier, c’était la journée de la
rivière ; aujourd’hui, ce sera celle du désert dans lequel coule cette
rivière.
Nous commençons notre journée en
nous rendant au Warnock Education Center pour nous procurer le permis d’entrer
dans le parc d’état mais surtout voir une exposition intéressante sur le Chihuahuan
Desert. Du côté américain, ce désert couvre la partie du Texas où nous sommes,
mais aussi une grande partie du Nouveau-Mexique, et de l’Arizona. Il est encore
plus étendu du côté mexicain et, au total, il couvre plus de
360 000 km2 soit les 2/3 de la France.
L’histoire géologique du nord du
désert, où nous sommes, est complexe, faite de longues périodes de
sédimentation entrecoupées de périodes volcaniques résultats de la dérive des
continents, d’où le mélange de massifs calcaires et volcaniques que nous avions
vu hier sur les bords du Rio Grande. Situé à l’est des Rocheuses aux USA
et de la Sierra Madre au Mexique, qui arrêtent les pluies venues du Pacifique, cette
zone est peu arrosée et la région où
nous nous trouvons reçoit en moyenne de l’ordre de 250 mm d’eau par an. Par
contre, des bassins fluviaux importants traversent le désert, à commencer par ce
qui est aujourd’hui le Rio Grande, qui ont érodé ces régions et façonné ces
paysages aussi extraordinaires.
Bien évidemment, une flore et une
faune bien particulières se sont développées dans ces régions où l’activité
humaine, élevage et mines, est récente et très extensive.
Nous décidons de nous rendre
directement à Presidio, situé à l’ouest du State Park afin de bénéficier de la
lumière de la fin de l’après-midi lors de notre retour vers l’est. Point de
passage routier vers le Mexique, la ville de Presidio ne nous enchante pas
vraiment avec des maisons basses pas vraiment rutilantes, des espaces
vides où stationnent des pick-ups, mais nous nous arrêtons au seul restaurant
de la ville mentionné par notre GPS, le suivant se situant à 56 miles (et
c’est vrai qu’en parcourant la ville, nous n’avons pas vu grand-chose, même pas
un Mc Donald !)
Fort Leaton est le premier arrêt
sur notre chemin de retour, peu après Presidio, du nom de celui qui, dans les
années 1848, a installé là un « trading post », à la jonction entre
le Rio Grande et le Rio Concho, le long d’une piste utilisée depuis longtemps
par les indiens. Le fort, construit en adobe, montre ce que pouvait être la vie
dans cette région, une vie de défense (contre les indiens qui ne redent les
armes qu’à la fin des années 1880), de commerce plus ou moins légaux, et de
violence. En effet, après la mort de Ben Leaton, sa femme se remarie avec un
certain Hall qui ayant fait faillite refuse cependant de céder sa propriété à
son créditeur, un certain Burgess, qui n’a d’autre solution que de le tuer,
pour être finalement tué par un fils Leaton. Quelques années plus tard. Bref
une histoire du Far-West.
Plus tard, nous nous arrêtons au
Closed Canyon, un canyon sur un des affluents, sec en ce moment, du Rio Grande,
d’une hauteur d’un immeuble de 15 étages et dont la partie la plus étroite fait
à peine un mètre. Une magnifique promenade, à l’ombre, entre des murailles qui
changent presque à chaque pas, alors qu’il fait 100° F (soit 37 ° C), ce qui
explique peut-être que nous ayons un mirage et croyons voir un cow-boy et sa
cow-girl !
Dernier arrêt avant de regagner
notre hôtel, The Contrabando, où ont été construits dans les années 1985 des
bâtiments (maisons, église, etc) ayant servi au tournage de plusieurs films de
Westerns bien sûr. Mais nous n’entendons ni coup de feu, ni bruit de
diligence….
Et comme hier, nous nous
précipitons, en arrivant à l’hôtel, dans la piscine ! Et comme hier, nous
mangeons au restaurant de l’hôtel servis par une serveuse venue de Nanning en
Chine, où j’ai travaillé pour Roquette, sous le regard des chauves-souris qui,
malgré leur ardeur, n’arrivent pas à manger tous les moustiques !
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