Le "shutdown" est fini, Obama parle
Palo Duro Canyon
Un cardinal
La Red River : c'est cette petite rivière qui a façonné le canyon !
Palo Duro Canyon
On n'imagine pas que un mile plus loin c'est le canyon !
The Big Texan Restaurant et son steak de 72 ounces, que nous n'avons pas mangé.
Jeudi 17 octobre 2013
La nouvelle est
tombée hier soir : un accord a été trouvé au Congrès mettant fin au
shutdown qui bloque une partie de l’administration fédérale depuis le 1er
octobre. Obama apparaît comme le grand
vainqueur de cette partie de bras de fer. Nous regardons à la télévision son
intervention qui, même si elle ne nous surprend pas, est très différente du
discours de nos hommes politiques français qui vivent dans un monde politique scindé au minimum en 2
et marqué de plus en plus par ses extrêmes. Il appelle en effet à la
négociation entre les 2 partis (« bipartisan deals »), que chacun
cherche des voies d’accord par-delà les différences et que la démocratie c’est
justement de faire en sorte que des opinions différentes s’entendent pour
trouver des solutions aux problèmes concrets et non en créer. Mais son discours
est également adroitement politique, qui prend à témoin les américains que la
chambre des représentants, et donc les républicains, bloque systématiquement
toute décision.
Un point à
relever : avec des phrases comme « Americans are fed up with » pour
« Americans have enough of » ou l‘emploi répété du mot
« kids » pour « children », la forme et le vocabulaire sont
plus familiers que ceux dont nous avons l’habitude chez nous.
Mais nous ne
sommes pas là pour regarder la télévision et le temps est comme prévu
ensoleillé : nous prenons la direction du Palo Duro Canyon et de son
« State Park ». Un peu comme sur le causse entre Caussade et avant d’arriver
à Saint Antonin, (on a les références que l’on peut !) il est difficile
d’imaginer, avant d’arriver, qu’un canyon profond de 200 mètres sur une
trentaine de kilomètres se dissimule dans les plis de la route.
Le « visitor
center » évoque les 230 millions d’années de l’histoire géologique des
lieux mais rappelle également que ce canyon a été le lieu de la dernière
bataille qui, en septembre 1874, a
opposé l’armée fédérale et les indiens Comanche, Kiowa et Cheyenne.
Ceux-ci, privés, après la bataille, de leurs chevaux et de leur
approvisionnement pour l’hiver, pris, tués ou brulés, se sont réfugiés vers le
nord dans les réserves prévues par l’administration pour ne plus combattre
ensuite.
Le paysage est
bien sûr très tourmenté et accidenté et la rivière, la Red River, qui rejoint
le Mississippi en Louisiane, et ses ancêtres y ont creusé de nombreuses
vallées. Les bords du canyon ont des couleurs qui vont, pour les strates les
plus anciennes, du rouge des roches volcaniques riches en fer, au blanc du
calcaire pour les strates les plus récentes avec, parfois, des cheminées de
fées en haut desquelles un gros rocher semble tenir (depuis des milliers
d’années) en équilibre.
Le parc est
presqu’entièrement pour nous seuls, ce qui le rend encore plus agréable. Nous
nous arrêtons pour observer les oiseaux venir s’approvisionner dans des
mangeoires préparées par les rangers et c’est ainsi que nous faisons
connaissance avec un cardinal ! Nous faisons aussi une longue promenade à
proximité de la rivière, plus petite que le Cérou (quand je vous dis que l’on a
les références que l’on peut !), ce qui ne l’empêche pas de couler, parfois
violemment, à en juger par la boue présente sur la route suite aux fortes pluies
de la fin de la semaine dernière.
Et en remontant
du canyon, nous retrouvons un univers fait d’horizontales et de verticales sur
ces immenses routes droites, bordées uniquement de poteaux téléphoniques et, de
temps en temps, d’une éolienne.
Nous terminons la
journée dans un restaurant célèbre dans tout le pays, le Big Texan Steak Ranch
que l’on ne peut imaginer qu’au Texas. Il a construit toute sa renommée sur le
fait que tout client qui mangerait un steak de 72 ounces (c’est-à-dire 2
kg) et son accompagnement en moins de 1
heure se le verrait offert. D’après le site, 50 000 personnes depuis 1960
ont essayé dont 8 000 ont réussi ! Le plus rapide l’a dévoré en un
peu moins de 9 minutes…. !
Dans cette
ambiance très cow-boys, Sylvie a été raisonnable. Quant à moi, je me suis
lancé, ai gagné et, depuis, ma photo trône dans le restaurant (comme celle de
ma victoire au Kentucky Derby sur Canasson). Elle figure sur le blog !
Nous rentrons par
l’I 40. La ville d’Amarillo est bien éclairée mais la route toute droite, dans
cette région perdue, doit être bien longue dans le noir de la nuit quand la
moindre ville est distante de plus de 80 miles de la suivante… !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire