Kilgore : East Texas Oil Museum
Publicité pour un avocat
Dimanche 27 octobre 2013
En nous levant,
ce matin, nous nous rendons compte qu’il a abondamment plu durant la nuit et la
TV nous dit que des gros orages sont passés sur la région, mais il fait beau
maintenant.
Nous voilà donc à
Kilgore, centre du gigantesque champ de pétrole du Texas de l’est (East Texas
Oil Field) qui a été, dans les années 40, le plus important centre pétrolier mondial,
et a joué un grand rôle durant la guerre. Avec 36 millions de barils par an, la
production a maintenant diminué et n’est plus que l’équivalent de 3 jours de la production
de l’Arabie Saoudite, mais le pétrole fait encore vivre 65% de la population de
Kilgore.
Après avoir
consacré un peu de notre temps à Longview (la grande ville à côté) en allant à
la messe et en déjeunant (car il n’y a pas grand-chose à Kilgore), nous retournons
sur Kilgore visiter le East Texas Oil Museum, musée qui est consacré à ce qui a
fait la richesse de la ville et de toute cette partie du Texas.
Tout a commencé
en 1930 lorsqu’un prospecteur solitaire (wildcatter) a découvert du pétrole,
faisant exploser cette région qui vivait jusqu’alors tranquillement du
coton : Kilgore qui ne comptait que 500 habitants en 1930, allait en
compter 12 000 en 1931 (comme aujourd’hui). C’était la ruée vers
l’or : la ville a été surnommée « the richest acre in the
world », elle a compté plus de 1 000 derricks simultanément en
fonctionnement, et certainement encore plus d’aventuriers et de brigands qui
ont été jusqu’à forcer, l’Etat (les State Rangers) à intervenir pour mette de
l’ordre. D’autres puits ont rapidement été découverts après 1930 sur un
territoire de 45 miles de long et 8 miles de large, ce qui fait du East Texas
Oil Field le plus grand bassin d’un seul tenant du pays hors Alaska. Au total,
plus de 5 milliards de barils ont été produits depuis 1930 et les réserves
seraient encore de l’ordre d’1 milliard. C’est vrai que l’on voit partout des
puits encore en fonctionnement, y compris près des maisons d’habitation voire
jusqu’à côté du parking d’une église !
Toute cette
épopée est très agréablement présentée dans le musée avec de nombreuses
reconstitutions de scènes qui ne manquent pas de vérité. Peut-être moins
informatif que celui, sur le même sujet, de Midland qui, lui, est certainement
plus technique, ce musée fait revivre une atmosphère et est très bon enfant à
visiter, jusqu’au petit plaidoyer pour l’industrie (en l’occurrence un film en
faveur du fractionnement hydraulique pour l’extraction du gaz de schiste).
Quant à la ville
actuelle de Kilgore, l’intervention dans les années 30 de la police a été très
efficace : les brigands et aventuriers ont tous disparus et Main Street,
un dimanche après-midi, est déserte. Seule une publicité pour un avocat (les
publicités pour avocats ou médecins ne manquent pas le long des routes dès que l’on
est dans une zone habitée) nous rappelle que nous sommes dans le pays du
pétrole (et qu’il peut y avoir des accidents).
Nous terminons
notre soirée en dînant d’un steak dans un Texas Roadhouse de Longview car je
commençais à avoir un manque !
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