Le centre de Detroit avec le "People Mover"
GM Renaissance Buildings
Le Canada
La gare routière
Le "People Mover"
Notre hotel
Detroit Institute of Art
Les indiens
Le médiéval européen
Van Gogh
La fresque de Diego Rivera
Winslow Homer
Childe Hassam
Singer Sargent
Maillol
Fernand Léger
Criss
Helen Frankenthaler
Nouvelle version du Napoléon de Géricault !
Promenade dans Detroit
avec ses immeubles abandonnés...
ses rues vides ...
son ancienne gare abandonnée : Michigan Central Station ...
un ancien théâtre...
ou de nouveaux immeubles non finis.
Mais Detroit se tourne vers l'avenir : "Detroit proud", "Detroit better"
Mercredi 19 octobre : Detroit
(Michigan)
Outre
l’automobile, le nom de Detroit est associé à la quasi-faillite de la ville en
2012, lointaine conséquence de la crise
de l’automobile et de la chute de la population qui s’en est suivi et qui a
couté aux créanciers de la ville la bagatelle de 7 milliards de US$. Depuis, la
ville essaye de rebondir. C’est à cette ville et à son musée (qui a été un des
enjeux de la crise financière), que nous consacrons la journée.
Nous
commençons par prendre le People Mover, un train automatique surélevé qui fait
une boucle de quelques kilomètres autour du centre de la ville. C’est l’occasion pour nous de voir le mélange de tours
modernes de GM Renaissance Buildings ou
du Financial District, d’immeubles en briques rouges plus bas et plus anciens, de terrains vides ou occupés par des parkings,
conséquences de la crise économique de la ville mais aussi, comme dans toute
grande ville américaine qui se respecte, un stade, le Joe Louis Arena (du nom
d’un des premiers noirs à atteindre la célébrité sportive, pour avoir été
champion du monde des boxeurs super-lourds de 1937 à 1949) et qui abrite la
Detroit Red Wings, l’équipe de hockey sur glace de la ville (nous sommes à la
frontière avec la Canada). C’est aussi l’occasion de constater que 5% de la
population de la métropole est arabe, ce que confirment les avis concernant la
sécurité dans le People Mover.
Etape suivante, le Detroit Institue of Art, un
des enjeux de la crise financière de 2012, puisqu’un moment, la ville a envisagé
de vendre ses œuvres d’art pour combler ses dettes, mais aussi un musée d’une
richesse qui n’a d’égale que la richesse des magnats de l’industrie automobile,
ses principaux donateurs.
Nous ne
pourrons pas tout voir tant il y a de choses à voir. Nous laissons, une fois de
plus, de côté la Mésopotamie, l’Egypte, Athènes, Rome, l’Europe médiévale et
classique pour nous limiter à l’art américain. Dans sa présentation, le musée prend
le parti-pris de jouer sur les contrastes entre les œuvres, pourtant d’une même
époque. Par exemple, concernant l’art indien, il montre comment le confinement
des peuples indiens dans des réserves, à partir des années 1850, a eu pour
effet une accentuation des couleurs et des motifs dans les habits et les
parures pour mieux dire l’identité des peuples. Concernant la peinture, il
montre bien comment, en à peine un siècle, le peinture occidentale (et, parmi
elle, la peinture américaine) est passé d’un objectif de dire la réalité
physique (J. S. Copley et ses portraits ou T. Cole et ses paysages des Adirondacks
ou des Catskill), pour évoluer vers une peinture qui dit la réalité telle
qu’elle est ressentie et non plus vue par le peintre (Childe Hassam ou Mary
Cassatt ou, bien sûr, les impressionnistes européens) puis telle qu’elle
s’inscrit pour le peintre dans le mouvement (Picasso, Braque et les cubistes)
pour ensuite devenir complètement abstraite (Rothko) ou au contraire quasi
publicitaire (A. Warhol) ou encore atteindre le beau par le seul jeu des
couleurs.
Mais, on ne
peut pas parler de ce musée sans parler de la fresque de Diego Rivera. Réalisée
au début des années 1930, ces fresques sont une vision de « The Rouge » à son heure de
gloire, sa chaîne, ses hauts-fourneaux, son usine d’assemblage, mais une vision
critique, dans un monde tourmenté, qui se prépare à la guerre comme le montrent
les avions militaires ou les poisons produits par l’industrie chimique. Une
vision que ne plaira pas à la bonne société de Detroit mais que défendra Edsel
Ford, le fils de Henry.
Au retour,
nous faisons un détour vers l’ancienne gare, autrefois un lieu de vie et de
mouvement, aujourd’hui vide et préservée tant bien que mal, dans un quartier où
coexistent terrains vides, immeubles délabrés voire vides qui attendent la pelle des démolisseurs mais aussi les
travaux des investisseurs, déjà présents par endroits, qui parient sur la
renaissance de la ville.
En
attendant que commence le dernier débat entre H. Clinton et D. Trump, nous
dînons au restaurant de l’hôtel mais je ne prends qu’une demie portion de BBQ
ribs.
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