Price Tower Arts Center construit par Franck Lloyd Wright
Woolaroc
Tulsa
Boston Avenue United Methodist Church
Blue Dome Service Station
Meadow Gold Sign
The Golden Driller
Route 66 Village : le plus grand derrick du monde.
Mercredi 2 septembre 2015
Nous
commençons notre journée en nous rendant à Bartlesville, situé à une
quarantaine de miles au nord de Tulsa.
Première
curiosité de Bartlesville, une tour conçue et réalisée en 1956 par Frank Llyod
Wright, 3 ans avant sa mort, à peu près en même temps que le musée Guggenheim à
New York. Cette tour est la seule tour réalisée par Wright qui est plutôt connu
pour ses maisons basses et linéaires du style « prairie ». Mais on
retrouve dans cette tour des éléments de décoration en bronze que nous avons
déjà vus chez Wright (Chicago, Spingfield dans l’Illinois, Falling Water en
Pennsylvanie, Florence dans l’Alabama). Malheureusement, la tour ne se visite
pas.
Mais, Bartlesville
est aussi la ville de Frank Phillips. Frank Phillips, bien que originaire de
l’Iowa où il a débuté comme coiffeur, a, lui aussi, fait fortune dans le pétrole, et, avec 160
milliards de $ de chiffre d’affaires annuel, la société Phillips Petroleum est
aujourd’hui à la 6ieme place du classement Fortune 500, juste derrière
Apple.
Comme
Thomas Gilcrease, Frank Phillips a lui aussi utilisé une partie de sa fortune
pour créer un musée consacré à l’ouest dans sa propriété de Woolaroc (Woods,
Lakes, Rocks) à une dizaine de miles de Bartlesville.
Nous y
retrouvons des œuvres de la même veine que celles que nous avons vues hier, à
part, ici, une grande collection de
revolvers (que nous délaissons). On y retrouve les mêmes dominantes, notamment
la confrontation avec une nature non domestiquée, et l’exaltation d’un esprit de
courage et d’audace propre à l’ouest (ainsi le veut le mythe). Il est
intéressant, à ce propos, de noter que nombres de ces œuvres ont été réalisées
plusieurs dizaines d’années après les événements qu’elles relatent (certaines
sont même d’aujourd’hui) et qu’elles ont participé à la construction du mythe du
cowboy, un peu de la même manière que les Westerns hollywoodiens. Il est bien
connu que les plus belles histoires sont celles que l’on raconte, pas forcément
celles que l’on vit !
L’immense
propriété abrite également des animaux en liberté : bœufs longhorn, daims,
autruches, élans, cerfs, buffles, et même des bisons. Malheureusement, nous
n’avons pas réussi à voir ces derniers, si ce n’est sous la forme d’un bison
empaillé ou d’un barbecue sandwich fait avec du bison de la propriété !
De retour à
Tulsa, nous visitons le centre de la ville avec son quartier « art
déco ». Nous nous arrêtons notamment à l’église méthodiste, exemple
magnifique et remarquablement conservé, dans son unité et sa pureté, de cet art
à peu près contemporain de la richesse pétrolière de la ville qui l’a financé.
Mais Tulsa
est également lieu de passage de la Route 66 et nous trouvons quelques beaux
témoignage de ce passé déjà plusieurs fois croisé cette année : le premier
garage de l‘Oklahoma à proposer (1924) de l’air comprimé, de l’eau chaude pour
laver les voitures et un service à tout heure du jour ou de la nuit ! Mais
aussi des constructions des années 60 qui font parfois penser à des minarets (!).
Ceci nous donne aussi l’occasion de découvrir des quartiers huppés, couverts de
belles maisons, car la ville ne se limite pas à des longues avenues bordées de
centres commerciaux, de stations-services, de concessionnaires de voitures et
de restaurants.
Et comme
Tulsa a été construite sur le pétrole, nous passons devant le plus haut derrick
du mode et le plus grand « ouvrier -foreur » (22 mètres et 22 tonnes)
installé en 1966 pour une exposition internationale de pétrole (Tulsa ne
fut-elle pas la capitale mondiale du pétrole). Mais, il faut bien reconnaître
que les puits de pétrole ont déserté la région et que l’on en voit beaucoup
moins que ce que nous avons vu à Odessa au Texas. Il reste cependant la raffinerie
située, elle, tout près du centre-ville. Sa capacité de 150 000 barils par
jour en ferait une des toutes premières en France.
Comme hier,
nous terminons notre journée en mangeant du poisson dans un restaurant d’une petite
chaîne, The Bonefish Grill, à recommander par sa cuisine fraîche et originale
(cevice et scallops).
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