Independence : Truman presidential Library
Truman essaie d'unifier le parti démocrate !
Norman Rockwell : Le mari vote républicain et la femme démocrate !
1948 : campagne électorale à travers le pays : c'est le "whistle stop train tour".
Alain, relax pour rencontrer Truman !
Les tombes de Harry et Bess Truman
La maison de Harry et Bess Truman
Jeudi 17 septembre
2015
Après l’art
hier, aujourd’hui place à l’histoire des USA.
Au
programme aujourd’hui, Independence, la ville, maintenant dans la grande
banlieue de Kansas City, d’où est originaire Harry Truman, le 33ème
président des USA, de 1945 à 1953. On y visite la maison où il a vécu mais
aussi le musée qui lui est consacré, dans la même veine que les autres
bibliothèques présidentielles nationales.
Mais, avant
cela, nous traversons le centre de Kansas City, un centre-ville à peine plus
animé que celui de Topeka. Heureusement, il y a quelques jolis immeubles, dans
une ville autrement industrieuse et industrielle à en juger par ce que nous
voyons en traversant la périphérie de la ville.
Harry
Truman était le vice-président de Roosevelt lorsque celui-ci a été victime
d’une hémorragie cérébrale massive au début de son 4ème mandat.
Homme de peu d’expérience malgré une belle carrière au Sénat et choisi comme
candidat au poste de vice-président par
la convention démocrate de 1944 pour éviter un éclatement du part (il a
été surnommé The Missouri Compromise par référence au compromis du même nom des
années 1850), il arrive au pouvoir en avril 1945, et se trouve en quelques
semaines « dans le bain » avec la victoire des Alliés en Europe, la
décision de lancer la bombe atomique contre le Japon puis la capitulation du
Japon.
Malgré une
victoire militaire complète, l’immédiat après-guerre n’est pas sans difficulté
aux USA : les soldats sont démobilisés trop lentement, il faut reconvertir
l’outil industriel américain vers des marchés civils, les prix bloqués durant
la guerre deviennent libres et l’inflation atteint un rythme de 30% par an, les
salaires ne suivent pas car la main d’œuvre est abondante et les grèves
éclatent un peu partout. Il faut attendre 1947 pour que l’économie reparte
vraiment.
En même
temps, la situation internationale se durcit et, progressivement, l’unité avec
les soviétiques se déchire et donne progressivement naissance à la Guerre Froide.
En 1948,
les soviétiques lancent un blocus terrestre sur Berlin auquel les américains
répondent par un pont aérien salvateur de 280 000 vols sur presque 12
mois. L’Europe de l’Est est occupée par l’URSS et l’Europe de l’Ouest,
détruite, est au bord de l’implosion (le vote communiste atteint 30 % en France
et en Italie). Truman décide le Plan Marshall qui sauve l’Europe de la famine
et de la misère et…. contient la progression soviétique en Europe. Notre
enfance aurait été très différente sans le Plan Marshall !
Malgré
tout, l’Amérique entre dans une ère de prospérité et la société de consommation
suburbaine qui fleurira durant les années Eisenhower montre son nez.
Truman est
réélu en 1948 (alors que la presse avait déjà annoncé la victoire de son
adversaire républicain Dewey) mais sa deuxième période en tant que Président
est moins brillante. L’URSS se dote de la bombe atomique, rétablit l‘équilibre
militaire avec les USA, ce qui suscite aux USA inquiétude et crainte et pousse
certain à la paranoïa anticommuniste : c’est le maccarthysme. En Asie,
c’est la chute de Tchang Kaï Chek et l’arrivée au pouvoir de Mao Tsé Tong.
Bientôt c’est la guerre de Corée où le pouvoir militaire (le prestigieux
Général Mac Arthur, de la campagne du Pacifique) va prendre ses distances
d’avec le pouvoir civil en recommandant une invasion de la Chine (ce qui vaudra
à Mac Arthur d’être limogé par Truman qui avait pourtant pour lui un grand
respect).
En 1952,
Truman ne se représente pas (la limitation à 2 mandats date de 1952) et le
pouvoir passe aux républicains.
Mais, on ne
peut manquer, en revisitant toutes ces années dans un musée beaucoup mieux fait
que celui de Eisenhower à Abilene, d’être impressionné par la façon dont un
homme qui n’était pas particulièrement brillant (d’une famille pauvre, il n’avait
pas fait d’étude et avait plusieurs fois fait faillite), et qui était un homme
d’appareil sans expérience, a réussi à se porter à la hauteur d’une situation domestique
et mondiale plus qu’exceptionnelle.
Nous ne
quittons pas Independence sans visiter sa maison, une belle maison des années
1880. La famille de sa femme était, en effet, aisée, ce qui a, d’ailleurs valu
à H. Truman, qui n’était pas un beau parti, d’attendre 9 ans et d’avoir été un
officier valeureux sur le front en France en 1918, pour obtenir la main de
Bess.
De retour à
KC, nous retournons dans le même quartier qu’hier pour dîner, cette fois-ci,
italien avec des expressos alors que ce midi, à Independence, nous avons mangé
des Schnitzel mit Spätzle tout en sacrifiant l’Apfelstrudel de la carte, faute
de temps !
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