Civil Rights Memorial Center
Dexter Avenue King Memorial Baptist Church
La première Maison Blanche des Confédérés
Montgomery Museum of Fine Arts
John Singer Sargent
Robert Henry
Edward Hopper
Stuart Davis
Georgia O'Keeffe
Mercredi 15 octobre 2014
Notre
journée est consacrée à Montgomery, la capitale de l’état d’Alabama, et, tout particulièrement, ses musées.
Nous
prenons donc la direction du centre-ville où se trouve le Capitole autour
duquel se concentrent toutes les administrations (éducation, sécurité sociale,
caisses de retraite, etc). Le quartier n’est qu’une succession de bâtiments
administratifs ou de parkings réservés aux fonctionnaires. Les rues sont vides,
à tel point que lorsque nous croisons des piétons, nous nous saluons… !
Un
centre-ville de ville administrative bien différent de celui de Birmingham, la
ville industrielle.
C’est là
que se trouvent aussi les musées. Notre première visite est consacrée au Museum of Alabama, histoire de se
familiariser avec l’histoire de l’état. Une histoire assez classique
d’ailleurs : les indiens (les
Creek) profitent de la présence des européens pour s’enrichir du commerce des
peaux et, en jouant les uns contre les autres, préservent ainsi un certain
équilibre jusqu’au jour où ils sont décimés par les maladies et l’alcool. Puis,
après la disparition des européens qui ont d’autre soucis en Europe (c’est la
période napoléonienne), la pression des américains, avides de nouvelles terres,
est de plus en plus forte et chasse les indiens vers l’ouest. Ces nouveaux
occupants, venus de Virginie et de Géorgie, apportent leur culture, le coton,
et ce qui va avec, l’esclavage. Emerge ainsi une classe de gros planteurs qui
va accaparer le pouvoir, économique et politique. Ceci débouche, juste après
l’élection de Lincoln, sur la sécession de 7 états du sud (dont l’Alabama) qui
créent les Etats Confédérés d’Amérique et seront rejoints par 4 autres.
Montgomery est alors la capitale de la Confédération
La guerre
civile terminée, le pays se reconstruit difficilement car les vieilles
habitudes subsistent qui donneront naissance à la ségrégation (« citoyens
égaux mais différents »), qui, de facto, tiendra les noirs éloignés des
écoles et des bureaux de vote. Ce n’est que 100 ans après la fin de la guerre
civile que la ségrégation sera abolie. Et Montgomery joue un rôle important
dans cette lutte : c’est dans un bus de Montgomery que Rosa Park, refuse,
le 1er septembre 1955, de laisser sa place à un blanc. Et c’est à
Montgomery que, suite à l’épisode de Rosa Park, Martin L. King, le pasteur de
l’église baptiste du centre de la ville,
prend la tête du mouvement non violent de boycott des bus de la ville qui
durera un an et aboutira à la première grande victoire juridique de mouvement
civique. Ou encore à Montgomery qu’en 1965, aboutiront les marches parties de Selma qui marqueront le début de la fin de la ségrégation.
Notre
deuxième visite est précisément pour le Civil Right Memorial Center, un
mémorial élevé à l’honneur des victimes, connues ou non, de la lutte pour les
droits civiques. Réalisé par l’architecte qui a fait le mémorial de la guerre
du Vietnam à Washington, il est conçu sur le même concept : la simple
présence des noms finement gravés sur le marbre noir..
Notre
troisième visite, après le déjeuner dans un lieu mi cantine / mi restaurant que
rien ne désigne de l’extérieur, est consacrée à la première maison blanche de
la Confédération, une grande maison bourgeoise des années 1830, habitée quelques
mois par Jefferson Davis, le seul président de la Confédération (après avoir
été ministre de la guerre des USA) et sa famille, avant que la capitale soit
déplacée à Richmond en Virginie.
Dernière
visite de la journée, elle est consacrée au Montgomery Museum of Fine Arts,
situé à l’extérieur de la ville, à proximité de notre hôtel, que nous voulons visiter car il est consacré
à la peinture américaine. Mais nous sommes d’abord frappés par la beauté du
site, un immense parc, et celle du bâtiment proprement dit. Comme à Tuscaloosa, on se demande comment
il est possible de financer de telles réalisations, sans parler des œuvres qui
sont exposées.
Et nous
retrouvons des noms déjà connus : Hopper, Sergent, Wyeth. Mais il y a bien
d’autres auteurs dont nous ne retenons pas tous les noms, sauf Kelly
Fitzpatrick qui nous plaît par ses œuvres très figuratives et très lumineuses.
Encore une fois, nous découvrons une peinture américaine moderne, moins
abstraite que ce à quoi on pense quand on dit peinture moderne et parfois
proche de l’illustration voire de la photographie.
Je passe le
début de la soirée dans un magasin Best Buy à essayer de faire réparer le GPS
(dont la mise à jour n’a pas fonctionné) mais, je crains, sans succès. Cela
attendra notre retour en France !
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