Fort Conde et la carte de la Louisiane française en vert, puis celle du "Louisiana purchase" en bleu
History Museum of Mobile : des maquettes de maisons de Mobile
Les six drapeaux de Mobile : français, anglais, espagnol, l'éphémère république de l'Alabama (quelques mois), des confédérés et américain
Belles maisons de Mobile
Des chênes centenaires
Des tours modernes
Le port et ses constructions navales
Mardi 21 octobre 2014
Après la
campagne, la ville puisque notre journée d’aujourd’hui est consacrée à Mobile.
C’est ainsi que, ce matin, nous visitons le Fort Condé (ou, du moins, sa
reconstitution), lieu de la présence française dès les années 1680, puis le
musée de Mobile qui retrace de manière très vivante l’histoire de la région.
L’histoire
moderne de Mobile commence en 1702 avec la construction du Fort Condé, situé en
plein centre de la ville actuelle. Ce fort succède à un premier fort construit
un peu plus loin dans la baie, par des troupes françaises, venues du Canada,
prendre possession des lieux pour le roi Louis XIV. C’est l’époque où la France
occupe la totalité du centre des USA, jusqu’aux lacs et au St. Laurent. Mais
cette époque ne dure pas longtemps et, en 1763, est signé le traité de Paris qui
met fin à la guerre de 7 ans. La France perd ses colonies en Amérique du Nord
au profit principalement des anglais mais aussi des espagnols qui prennent
possessions des colonies françaises à l’ouest du Mississippi (qui seront
redonnées en 1800 à la France par la couronne espagnole avant d’être vendues,
en 1803, par Napoléon aux USA dans la Louisiana Purchase).
Mobile devient alors britannique mais est prise
par les espagnols qui incorporent la
région à la Floride qui sera, elle, cédée aux USA en 1819.
C’est
ainsi que 4 drapeaux ont flotté sur
Mobile en quelques 60 ans : la fleur de lys puis les drapeaux britannique,
espagnol et américain. Un cinquième flottera 40 ans plus tard : le drapeau
confédéré.
La ville se
développe rapidement grâce à son activité portuaire et aux exportations de
coton où elle concurrence la Nouvelle-Orléans. Si la ville ne souffre pas trop
de la Guerre Civile, elle traverse des difficultés financières durant la
période, difficile pour tout le sud, de la reconstruction puis connaît une
nouvelle prospérité fondée sur l’activité portuaire et la construction navale
au début du XXième. Mais c’est l’époque de la discrimination et de
la constitution de l’Alabam de 1901 qui légalise les Jim Crow Laws. C’est ensuite
l’époque de la dépression qui supprime une grande partie des emplois,
industriels, de la région. Il faudra attendre la 2nde guerre et
l’effort de guerre considérable des USA pour que la ville, spécialisée dans la
construction navale, se développe à toute vitesse, créant de nouveaux problèmes
de logement et d’infrastructure urbaine.
Aujourd’hui,
l’activité économique tourne autour de la construction navale (notamment pour
la marine US), l’activité portuaire mais
aussi l’aviation (c’est à Mobile qu’a été installée l’usine américaine
d’assemblage des Airbus 320 qui doit être opérationnelle dès l’an prochain).
Mais tout
ceci n’empêche pas le centre-ville d’être très accueillant aux touristes. Il
fait bon se promener le long des rues qui font penser à la Nouvelle-Orléans et c’est avec plaisir que nous nous arrêtons
pour manger un sandwich sur une terrasse de Dauphin Street (du nom du dauphin,
le fils ainé du roi de France).
Nous passons une partie de l’après-midi à
visiter plusieurs quartiers de la ville dotés de belles maisons. Un effort a
été fait depuis les années 1970 par la municipalité qui a eu pour effet de
conserver et restaurer de très nombreuses maisons typiques de toutes époques,
depuis les plus anciennes, des années 1840, jusqu’aux plus récentes, des années
1920.
Le tout
dans des avenues et rues bordées d’arbres splendides (live oaks) qui bénéficient
pleinement de l’eau et du soleil abondants dans cette région. Nous sommes
vraiment dans le sud, à proximité de la Nouvelle-Orléans et pas uniquement
parce que Mobile se flatte de fêter carnaval depuis plus longtemps et avec
autant de magnificence que le carnaval de la Nouvelle-Orléans que, pourtant,
tout le monde aux USA connaît.
Après avoir
fait quelques courses dans un grand Winn Dixie (où la caissière noire et
musulmane, est coiffée d’un voile, ce qui ne semble poser aucun problème à
quiconque), nous faisons un tour (rapide) au Jo –Ann Fabrics à côté de notre
hôtel puis dînons tranquillement, à nouveau, dans notre appartement.
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