Beauvoir : la dernière maison de Jefferson Davis
De vieux chênes envahis de "spanish moss"
A la plage
Dimanche 26 octobre 2014
C’est
dimanche matin, tout est fermé : nous nous levons donc un peu plus tard
que d’habitude et profitons de la matinée pour faire le petit peu de « paperwork »
que nous avons en retard.
L’après-midi
est consacrée à la visite de Beauvoir, la propriété de Jefferson Davis, le
président des Etats Confédérés d’Amérique, à qui nous avons déjà rendu visite,
à Montgomery. Il s’agit d’une belle propriété, à deux pas de la mer (et donc
passablement abimée par Katrina) que Jefferson Davis a habitée durant les 10
dernières années de sa vie (il est mort en 1889, 24 ans après la fin de la
guerre civile). La visite de la maison est intéressante et montre comment
l’influence européenne était encore grande dans les milieux bourgeois
américains durant la fin du XIXième siècle : de nombreux
éléments de décoration (des trompe-l’œil, par exemple), des meubles, des
instruments de musique sont réalisés par des artistes européens mais la maison
est bien américaine avec sa taille, ses vérandas et sa cuisine séparée (pour
diminuer les risques d’incendie) et du sud avec ses arbres magnifiques couverts
de Spanish Moss.
Cette
visite nous donne l’occasion d’en savoir un peu plus sur Jefferson Davis :
officier qui s’est illustré durant la
guerre avec le Mexique (1846 – 1848), il devient sénateur du Mississippi où il
s’est établi à la tête d’une plantation relativement importante près de
Vicksburg avant de devenir Secrétaire à la guerre du Président Pierce (1853 -
1857). On lui doit d’avoir généralisé dans l’armée américaine l’usage des
fusils et, plus étonnant, d’avoir essayé l’utilisation de chameaux, venus
d’Afrique du Nord, pour transporter le matériel militaire dans l’ouest
américain.
Au moment
de la sécession des états du sud, il devient président de la Confédération.
Mais, la guerre se terminera, en 1865,
par la victoire de l’Union !
Il est
cependant étonnant pour nous de voir qu’un homme comme Jefferson Davis, le
président, plutôt falot, du parti défait de la guerre civile, est malgré tout
respecté. Il n’a jamais été jugé pour trahison, comme cela avait été envisagé,
et même, au contraire, il a été libéré 2
ans après la fin de la guerre. Le Congrès lui a d ‘ailleurs, à titre posthume,
restitué tous ses droits, en 1978, il est vrai ! Et les propos tenus sont
pleins de respect pour lui et les soldats de la Confédération.
C’est peut-être
la meilleure façon de faire la paix et de combler le fossé entre factions
ennemies.
L’après-midi
se termine au bord de la plage : Sylvie progresse et vient s’allonger à
quelques mètres de l’eau et moi, je vais encore plus loin qu’hier, sans,
toutefois, rencontrer des fonds de plus d’1 mètre !
Et, pour
dîner, nous allons, comme à midi, dans une des gargotes du bord de mer nous
nourrir de « red fish ». Vu la taille du filet, je ne pense pas
que « poisson rouge » soit la bonne traduction. Au-dessus de nous des
télévisions retransmettent, à grand renfort de bruit et en direct le match de
football Green Bay Packers vs New Orleans Saints.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire