La mini sky line de Birmingham
Un parmi plusieurs bâtiments abandonnés dans Birmingham
La 16th Street Methodist Church à Birmingham
Tannehill ironworks historical state park
Lundi 13 octobre 2014
Ayant
découvert ce matin que les musées étaient également fermés le lundi, notre
journée sera, sans l’avoir prévu, consacrée en grande partie à la sidérurgie,
une industrie encore importante ici actuellement.
La ville de
Birmingham a été créée en 1871 et s’appelle ainsi en référence au Birmingham
anglais, la capitale britannique industrielle de l’époque, à laquelle elle
ambitionnait de ressembler.
L’Alabama
est, en effet, riche en bois, en fer, en charbon et en chaux. Tout était réuni
pour que s’y développe une industrie métallurgique importante. Celle-ci voit le
jour dans les années 1850 et les premiers ateliers se développent dans les
forêts où ils profitent de ressources en bois importantes. C’est un atout majeur
pour la Confédération à qui ils apportent armes et munitions. Mais les
nordistes détruiront complétement ces installations ce qui ne les empêchera pas,
après la fin de la guerre, d’en financer de nouvelles. Birmingham sera le
centre de cette croissance ce qui lui a donné le surnom de Magic City tant sa
croissance et sa prospérité ont été importantes, ou, encore, de
« Pittsburgh of the South ».
La 2ème
guerre mondiale a marqué l’apogée
industrielle de la région qui, bien sûr, a connu un certain déclin à partir des
années 60 avec les mutations mondiales de l’industrie sidrurgique.
Première
destination, ce matin : le Sloss Furnaces National Historic Landmark, tout
près du centre de la ville, d’où se détachent des haut-fourneaux, à l’arrêt
depuis les années 70. Malheureusement, le musée est fermé. Nous reviendrons
demain pour le visiter en espérant que cette fois-ci, il sera ouvert.
Nous
continuons notre promenade par le centre-ville de Birmingham, un centre-ville
semblable à ce que nous avons vu dans de nombreuses villes moyennes, avec leurs
larges avenues, leurs terrains vagues, leurs bâtiments des années 30 à 60
abandonnés, signes, malgré la présence de quelques tours abritant des bureaux,
que la plupart des emplois, quand ils se sont transformés en emplois de
service, se sont déplacés en périphérie.
Nous nous
arrêtons cependant à l’église baptiste
de la 16ème rue ((Sixteenth
Street Baptist Chuch), où 4 fillettes ont péri le dimanche 15 septembre 1963 dans un incendie
déclenché par le Ku Klu Klan. Cet évènement a suscité une vague d’émotion
considérable aux USA et à travers le monde qui a précipité la mise en place des
nouvelles lois civiques.
Toujours,
la sidérurgie lorsque nous passons devant une immense usine US steel avec
hauts--fourneaux mais aussi ses laminoirs ou sa production de tuyauteries,
l’usine de Fairfield, à une dizaine de miles de Birmingham.
Plus loin,
encore la sidérurgie lorsque, à McCalla,
nous atteignons le Tannehill Ironworks Historical State Park, belle
illustration du premier âge de la sidérurgie qui s’est bâti sur le bois de la
forêt et la force motrice de la rivière.
Là-aussi le
(petit) musée est fermé le lundi, depuis seulement quelques semaines (un sort
s’acharne sur nous), ce qui ne nous empêche pas de voir un certain nombre de
machines et d’équipement, exposés en extérieur.
Tout ceci
est pour moi une découverte car je n’aurais jamais cru que cette région était
autant orientée vers la métallurgie (25% de la production mondiale des
tuyauteries en fonte vient de l’Alabama) avec ses grosses usines comme
aujourd’hui US Steel ou celle d’hier avec Nucor ou, encore, de nombreuses
installations de production d’acier recyclé. Il est vrai que nous sommes ici à
l’extrémité des Appalaches, massif ancien riche en minéraux.
La fin de
l’après-midi se passe à faire quelques courses de vêtements (quand il n’y a
rien à faire, il y a toujours cette solution) ou même d’épicerie pour compléter
notre garde-manger.
Et,
aujourd’hui encore, nous dînons chez nous, alors qu’il fait de bonnes averses à
l’extérieur.
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