Les crevettes : de la pêche à l'assiette !
Le musée Ohr-O'Keefe par Franck Gehry
Mardi 28 octobre 2014
A Biloxi,
tout nous ramène à la mer et à Katrina.
C’est ainsi
que nous commençons la journée par un nouvel arrêt au Visitor’s center pour
voir le film (d’environ 1 heure) réalisé par la ville sur l’ouragan. Avant,
pendant et après.
Avant :
les évacuations faites, mais aussi les personnes qui restent malgré les avis répétés
des officiels qui réalisent progressivement la force de l’ouragan, mais qui
disent maintenant que malgré les exercices, ils n’étaient pas préparés à une
telle catastrophe.
Pendant :
de courtes séquences de films montrent la force des vents, de la pluie, des
vagues mais aussi la mobilisation des officiels, des pompiers, des policiers.
Après :
les destructions, les maisons réduites en poussière, les accumulations de voitures
et de bateaux mais aussi (conclusion très américaine) la volonté de « move
forward ».
Notre
deuxième visite aujourd’hui est pour le Maritime and Seafood Industry Museum, qui vient d’être tout
récemment ré-ouvert (toujours suite à Katrina).
Plus que la
partie consacrée aux bateaux, c’est la partie consacrée à l’industrie du
seafood qui retient notre attention. Son histoire, qui débute dans les années
1880 avec le développement du rail (je me demande si c’est aussi ancien en
France), mais qui connaît des hauts et des bas au gré des modes, des conflits
entre employeurs et syndicats et de l’évolution des technologies, où les
industriels du Golfe semblent avoir été
moins novateurs et moins efficaces que ceux
de Floride, notamment pour la crevette.
Quelle
suite donner à cette visite sinon d’aller jusqu’au port où se préparent des
bateaux qui ramassent les crevettes puis, ensuite, déjeuner en hauteur (tout ce qui est, ici, en
bordure de mer a été reconstruit sur pilotis) dans le restaurant du port (shrimps
and soft shell crabs viennent de la baie et sont de rigueur).
Troisième
visite culturelle aujourd’hui : le » Ohr – O’Keefe Museum : un
curieux musée, hétéroclite dans ce qu’il présente et surprenant dans son
architecture qui a été conçue par Frank Gehry. Sylvie m’explique qu’il est
mondialement connu pour avoir réalisé, entre autres, le musée Guggenheim de
Bilbao et, récemment, le musée de la fondation Vuitton à Paris (mais comme ce
n’est pas lui qui a conçu le musée Portal de Cordes, j’avoue mon ignorance !).
C’est vrai
que l’ensemble est beau sur le plan esthétique, avec ses petits pavillons recouverts
d’acier inoxydable qui se marient bien dans l’environnement, mais je n’ai pas
bien trouvé la logique de la conception. Le musée a-t-il d’ailleurs une logique ?
Une partie est consacrée à un potier, George Ohr (1857 – 1918), personnage assez excentrique, surnommé
« the mad potter of Biloxi » qui a réalisé de belles petites pièces
(vases, coupes, etc) fines et émaillées d’une façon qui fait penser à Gallé ou
Lalique.
Mais à côté
de cela, un pavillon consacré à une certaine June Ward, peintre contemporaine,
dont la seule raison d’être exposée ici est sans doute d’être native de Gulfport. Un autre pavillon est en
partie consacré à un certaine Patrick Davenport qui peint au feutre des
« marching bands » à en être obsessionnel. Il n’y a que cela, le long
des murs, des cortèges !
Au milieu
de tout cela, la réplique d’une maison
des années 1890, emportée par Katrina, habitée par une famille noire devenue
récemment libre. Certainement intéressant mais quel lien avec le reste ?
Quant au
O’Keefe, rien à voir avec Geogia O’Keefe : O’Keefe est un nom fréquent
dans la région et c’est le nom du maire de Biloxi qui a porté et, en partie,
financé, le musée.
Et comme
tout à Biloxi finit dans la mer, je passe la fin de notre dernière après- midi
à me baigner, puis nous allons dîner au même restaurant de seafood qu’hier
soir.
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