Ronda
Notre hôtel à Ronda : le deuxième à droite du grand cyprès
Mardi 15
mai 2012
L’heure est venue de quitter Séville pour Ronda distant de 130
kms.
Mais au total, Séville nous aura beaucoup plu, pas tant par
la Cathédrale mais plutôt par l’Alcazar et son architecture mudéjare très
raffinée ou ses ruelles du Barrio de Santa Cruz le soir, autour des restaurants
ou suivant San José, sans oublier notre initiation au flamenco ou à la
tauromachie.
Mais il faut commencer par sortir du parking de l’hôtel, ce
qui se fait en prenant…l’ascenseur ! En effet, c’est un ascenseur, guère
plus grand qu’une voiture, qui permet d’atteindre le niveau de la rue. Encore
quelques ruelles du centre de la ville, un dernier passage le long du Guadalquivir
et des arènes et nous voilà partis !
Très vite nous retrouvons les grands espaces vides de la
campagne espagnole. Peu d’habitation, peu de circulation, un relief doucement
arrondi, un pays sec sous le soleil de plomb (35°C), des oliviers, quelques
champs où du tournesol essaye timidement de pousser, quelques fermes blanches
de temps en temps forment le premier paysage que nous traversons.
Plus loin, la route s’élève et alors que l’altitude de Séville était inférieure à 20 mètres,
nous passons un col à plus de 700 mètres. Nous longeons un lac formé par un
barrage et le pays est plus vert et plus riche. Nous franchissons différentes
sierra et bientôt nous entrons dans la Province de Malaga et arrivons à Ronda.
C’est le point le plus au sud de notre périple.
Nous sommes dans le pays des bandits et des toréros, dans
l’Espagne que se plaisaient de décrire les Alexandre Dumas, Prosper Mérimée,
Théophile Gautier et autres Gustave Doré.
La ville est célèbre par son site avec une gorge d’une
centaine de mètres qui sépare les deux parties de la ville, reliées depuis le
XVIIIème siècle par le « pont neuf ». Elle est aussi célèbre pour
être le berceau de la tauromachie
car c’est là qu’au début du XVIIIème siècle, un certain Francisco
Romero invente la
corrida avec muleta, estocade, et combat à pied alors que jusqu’alors l’homme
était à cheval (comme les picadors
maintenant).
Nous arrivons dans une ville en pleine activité avec une
équipe de preneurs de vues sur le fameux « pont neuf » mais
atteignons sans difficulté notre hôtel qui fait face, de l’autre côté du
canyon, au parador.
Dans cette ville touristique, ce ne sont pas les restaurants
qui manquent et nous en trouvons 3 à moins de cinquante mètres de notre hôtel.
L’après midi est passée autour de la piscine de l’hôtel, un
piscine de taille réduite (3x4) située au bord de la falaise, mais l’eau, un
peu froide, nous fait le plus grand bien par cette grande chaleur et nous
laissons à demain la découverte de la ville.
Nous terminons la journée au restaurant de l’hôtel, qui
surplombe le précipice du Tajo alors que se découpe la ligne des montagnes
autour de nous, toutes aussi escarpées les une que les autres. Pas étonnant que
dans ces défilés, des bandits de grand chemins se soient cachés pur détrousser
les voyageurs. Ou du moins qu’on l’ait imaginé ! Nous, nous savourons ce
paysage alors que le nuit tombe tout autant que le repas fait de tapas et de
foies gras de canard (cela semble une spécialité du sud de l’Espagne) en entrée,
de morue en plat principal avant une salade de fruits qui vient clore un
excellent dîner.
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