Skagway
Une vie de chien !
Mike : notre guide magicien !
De Skagway à Haines par le bateau-autobus
Descente de la Chilkat River
Skagway-White Pass : le train de la ruée vers l'or du Klondite
Le trajet en train
Mardi 26
juin 2018 : Skagway
Je me
réveille alors que les moteurs du bateau s’arrêtent : nous accostons à Skagway
et je me prends pour un de ces chercheurs d’or des années 1 890 qui
s’apprête à débarquer arrivant de Seattle et rêve qu’enfin la chance va lui
sourire et qu’l va faire fortune dans ces terres dont il ne sait pas encore
combien elles sont inhospitalières. Inhospitalières pour lui, pas pour nous qui
sommes confortablement installés dans notre suite, entourés des bons soins de
Tauck : la meilleure preuve, notre petit déjeuner arrive tout préparé dans
notre chambre à 6 h15 comme demandé.
En effet,
la journée commence tôt et nous quittons le bateau à 7h00 pour découvrir la « ville »
de Skagway qui ne compte que 900
habitants permanents après en avoir compté 20 000 à l’époque de la ruée
vers l’or du Klondike. Encore un endroit où la vie s’arrête fin septembre pour
ne reprendre qu’au mois de mai. Un village dont l’école primaire ne compte que
25 élèves mais qui dispose d’une caserne de pompiers, d’une bibliothèque et de
plusieurs églises désignées par leur couleur et non leur dénomination
officielle.
Nous traversons
ensuite la baie de Skagway pour arriver à Haines, la « grande ville »
du coin » avec 2 000 habitants puis embarquons sur des petites
embarcations pneumatiques (heureusement manœuvrées par des habitués) pour descendre 6 miles de la Chilkat River.
Les guides touristiques vantent cette région en disant que c’est l’endroit aux
USA avec la plus grande concentration d’aigles (le célèbre bald eagle qui a
donné son visage à l’emblème des USA) mais nous n’en voyons qu’un seul. Mais la
séance de rafting dans une rivière parfois obstruée d’arbres morts, parfois
tumultueuse, où la température de l’eau est de 2°C nous remet encore une fois
en pleine nature : une large vallée, des forêts d’épicéas à mi-distance et
des sommets enneigés un peu plus loin. Des photos de cartes postales d’Alaska !
Avant notre
dernière excursion, nous faisons un petit tour dans la ville de Skagway et de
ses magasins pour touristes où, faute de m’acheter la chemise qui y est
assortie, Sylvie m’achète une casquette de baseball au tissu dont je rêve
depuis longtemps (voyez-vous ce dont je parle si je précise qu’avec ce tissu en
flanelle on fait des chemises de bûcherons aux larges carrés rouges et noirs).
Dernière
étape de la journée : prendre le
train de la White Pass & Yukon Route qui nous mène jusqu’au col du
même nom qui marque la limite avec le Canada, plus précisément le Territoire du
Yukon (YT).
La voie
ferrée monte de pratiquement 900 mètre en 20 miles et surplombe à bien des
endroits la rivière avec des à-pics de plusieurs centaines de mètres. Quand on
pense qu’il a fallu 2 ans (avril 1898 – juillet 1900) pour construire les 60
miles de cette voie, avec les moyens de l’époque, on ne peut manquer d’être
impressionnés par l’audace et l’habilité des américains à construire des voies
ferrées qui changent la géographie : en effet cette voie visait à se
substituer au Chilkoot Trail que parcourraient à pied les prospecteurs d’or
chargés chacun d’une tonne de produits
pour passer l’année dans le désert du Klondike. Malheureusement, l’or n’a pas
été à la hauteur des espoirs des prospecteurs et bien peu se sont
enrichis… !
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