Bentonville : la ville de Wallmart et le Crystal Bridges Museum sur la peinture américaine dont voici un échantillon.
Et le 21C Museum Hotel et ses pingouins !
Dimanche 23 août 2015
L’orage a
tonné toute la nuit et il pleut encore assez fortement quand nous nous levons.
C’est
dimanche et nous allons à la messe. Comme d’habitude aux USA, l’église est
moderne (construite en 2006), très spacieuse, depuis le parking jusqu’à
l’église proprement dite ; on y trouve, en entrant, des toilettes, une
cafétéria et une boutique de cadeaux (gift shop). Un papier nous explique
cependant que les catholiques ne représentent que 5% de la population du
Missouri (pour une moyenne nationale de 22%) et comme Branson est une ville
touristique l’assistance est en général faite aux 2/3 de
touristes comme nous. Mais l’église, pourtant grande, est quand même bien pleine.
Nous
partons ensuite vers le sud, longeons à nouveau le Table Rock Lake, dans un
paysage à nouveau forestier, parsemé de villages de vacances destinés aux
marcheurs et aux pêcheurs.
Plus tard,
nous entrons dans l’Arkansas mais le paysage reste le même, fait de collines et
de forêts avec de temps en temps une pompe à essence.
C’est ainsi
que nous arrivons à Eureka Springs, une ancienne station thermale crée en 1879
qui a conservé ses ruelles (pentues) et ses maisons du XIX ème siècle et attire un grand nombre de
touristes, en tout cas, aujourd’hui, dimanche.
Le parking
étant impossible, c’est en vain que nous repérons un restaurant italien, puis bavarois
pour aboutir dans un petit restaurant familial mi- Mexique mi-Caraïbes, tout à
fait agréable qui propose une cuisine originale et faite de produits frais et locaux,
y compris le vin du Chamboucin ( ?).
Nous
arrivons ensuite à Bentonville, notre étape pour ce soir. Le paysage a changé
et les collines ont disparu. Les amoureux de la nature aussi : nous sommes
dans la ville de Walmart, C’est en effet ici que Sam Walton a créé en 1962 un
petit magasin d’où est parti l’empire, toujours aujourd’hui géré de Bentonville
par la famille et qui emploie plus de 2 millions de personnes à travers le
monde et réalise un CA de 400 milliards de $ ! Beau sujet de
réflexion : quels sont les atouts de Bentonville qui ont permis un tel
succès ? Peut-être aucun, si ce n’est la présence d’un homme qui a eu la
bonne idée au bon moment et a su la concrétiser dans le temps.
De la
route, ce n’est qu’une succession de bureaux et d’entrepôts Walmart : nous
sommes dans un autre univers où tout semble bien organisé et a un aspect plutôt
sympa malgré la réputation de Walmart de pressurer et mal payer ses
employés !
Nous
arrivons à notre hôtel, le21c Museum Hotel, que nous avons choisi car, d’une
architecture moderne, élégante et sobre, il abrite un musée d’œuvres
contemporaines que l’on peut visiter à toute heure du jour ou de la nuit
(Sylvie se souvient avoir vu un hôtel identique à Louisville dans le Kentucky
où, comme ici, les clients sont accueillis pas des (faux) pingouins de couleur.
Mais en
fait de musée, il nous reste juste assez de temps pour aller visiter le Crystal
Bridges Museum of American Art. Situé dans un bâtiment conçu par l’architecte
Moshe Safdie, il abrite une impressionnante collection de tableaux de la
peinture américaine apportés par la fondation Walmart .
Cette
collection couvre depuis l’époque coloniale, touchante de simplicité mais
techniquement imparfaite, jusqu’à l’époque actuelle, plus intellectuelle
(Rothko) ou publicitaire (Warhol). Tout ceci en passant par les années 1860
avec des tableaux très naturalistes exaltant la nature redécouverte avec le
découverte de l’ouest mais aussi la volonté de partir vers du neuf après avoir
tourné la page de la guerre civile. Puis le développement industriel des USA
où, pendant un temps, coexistent une peinture rurale et une peinture urbaine de sites industriels (que
l’on ne trouve pas vraiment en Europe qui était à l’époque beaucoup plus
abstraite). Puis, l’époque contemporaine, très abstraite ou au contraire très
réaliste.
Au total,
un musée passionnant qui illustre comment la peinture américaine a accompagné
les débats de société et l’évolution sociale du pays, tout en étant marquée,
j’ai l’impression, par beaucoup de réalisme.
Nous
terminons notre soirée en dînant, en compagnie d’un de nos amis pingouins, au restaurant de l’hôtel : un excellent
repas (gaspacho de pastèque, coquilles St Jacques, ribeye) et même un expresso,
le premier depuis longtemps et, probablement, le dernier avant longtemps !
Décidemment,
Bentonville est un endroit bien séduisant.
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