Au revoir le Vermont, re-bonjour le Massachussetts.
Le centre historique de Deerfield (Massachussetts)
Dimanche 28 octobre 2012
C’est dimanche, le jour du
Seigneur, et la première chose que nous faisons après avoir dit au revoir à
notre « four chimeys inn » est d’aller à la messe. L’assistance est
plus importante que ces derniers samedis et s’agissant d’une célébration,
c’est dire une fête, ce qu’est la
messe, c’est tant mieux.
A la sortie, nous échangeons, comme
toujours, quelques mots avec le célébrant qui nous répond dans un français tout
à fait correct et nous dit avoir passé 3 ans de formation au « séminaire
diocésain du Mans ».
Sous un ciel moins gris qu’hier, nous
prenons ensuite la direction du sud et quittons le Vermont (un état qui nous a
beaucoup plu par son caractère rural, voire un peu frustre, son atmosphère cool
et ses paysages splendides de lacs, de montagnes et de forêts) et nous
retrouvons le Massachusetts. A part le nom des candidats aux différents postes
soumis aux élections du 6 novembre, les paysages de cette partie de l’Etat ne sont
pas beaucoup différents de ceux du Vermont et l’on retrouve les mêmes montagnes
et les mêmes rivières. A propos de rivière, je m’interroge pour savoir pourquoi
les rivières ici sont beaucoup plus larges et ont des débits beaucoup plus
élevés qu’en France sans pour autant être plus longues (Pleut-il plus ? Y-a-t-il moins de
vallées ce qui fait que l’eau se concentre en moins d’endroits ? Les
pentes sont-elles plus fortes ? Si vous avez des explications, elles sont les
bienvenues….).
Nous suivons la piste des indiens
Mowak (« Mowak trail ») qui nous mène à Greenfield (Mass.) et nous
passons près d’une réserve indienne. Mais, pour déjeuner, nous restons
asiatiques et mangeons cette fois chinois (le seul restaurant listé dans le
Guide AAA pour Greenfield !) et arrivons à Deerfield (Mass.) notre
destination pour aujourd’hui.
La ville de Deerfield a été habitée
depuis les années 1660 et a longtemps été le point le plus septentrional de la
présence anglaise face aux français et aux indiens d’où des escarmouches
continuelles.
Une partie de la ville, Historic
Deerfield, comprend de nombreuses maisons de l’époque coloniale et le village
est organisé pour découvrir ces différentes maisons et la façon de vivre au
tournant des années 1800. Malheureusement, du fait de Sandy, le village sera
fermé 3 jours à partir de demain lundi de peur des inondations et des dégâts de
la tempête. Il faut dire que la ville a été dévastée l’an dernier par l’ouragan
Irene (notre hôtel, la Deerfield Inn, n’est pas encore entièrement réparé) et
tout le monde en a été traumatisé.
Dans ces conditions, nous avons
tout juste le temps de rapidement visiter les salles du musée consacrées aux
arts textiles de cette époque (y compris les patchworks), d’autres consacrées
aux meubles (avec des détails intéressants sur l’évolution du style dans les
années 1780 / 1790 où, sous l’influence de la découverte des ruines de Pompéi
et d’Herculanum, les milieux
élégants en Europe comme ici ont rejeté le style rococo pour opter pour un
style plus classique, d’autant plus apprécié ici qu’il évoquait un idéal
démocratique.
Nous visitons également une maison
(bleue) qui a été continuellement habitée de 1725 à 1962 et où chaque pièce est
meublée de façon à montrer l’évolution de la façon de vivre au fur et à mesure
de l’évolution économique de la région : aux confins de la colonie en
1725, avec peu de moyens de subsistance dans une région de conflits, à 1815 où
la société industrielle commence à poindre avec, y compris dans cette région,
l’émergence d’une petite bourgeoisie qui souhaite montrer sa (relative)
richesse.
C’est bien dommage de ne pas
pouvoir passer plus de temps que ces quelques heures dans le village car il y a
encore de nombreuses maisons à visite mais « Mother Nature »
commande : nous apprenons en
sortant de la visite que « New-York City is closed » (en fait, tous
les transports en commun y compris métro et train sont arrêtés à partir de
19H00 ce soir).
En dînant dans un restaurant
situé près d’un grand centre Yankee Candle (la marque US des bougies
fantaisie), nous nous interrogeons sur le temps que nous aurons dans les jours
qui viennent…et si nous pourrons bouger. Nous verrons bie
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