jeudi 18 octobre 2012

17 octobre 2012 : de Kennebunkport (Maine) à Lancaster (New Hampshire)












"On the roads" du Maine et du New Hampshire





Mercredi 17 octobre 2012
Sous un soleil toujours aussi resplendissant, aujourd’hui, nous allons faire de la route : nous partons en effet de Kennebunkport, quittons la côte et prenons la direction du nord-ouest.
Nous passons Portland et nous entrons à nouveau dans les grands espaces américains : il y a 45 miles entre la sortie que nous prenons vers l’Ouest et la prochaine sortie. Nous ne sommes pas encore dans le Nevada mais ce n’est plus  l’A 1 entre Lille et Paris ! Et qu’est-ce que cela doit être au fur et à mesure que l’Interstate approche du Canada pourtant encore distant de 250 miles !
Nous entrons alors dans un pays différent de celui de la côte : plus de bras de mer mais de la forêt, de toutes les couleurs et à perte de vue, des lacs et des rivières que l’on devine poissonneux, entre les montagnes qui ne sont pas encore très hautes (600 mètres) mais où l’on aperçoit déjà des coulées de neige. La forêt de la Grésigne semble un bosquet à côté de ces étendues et, bien que nous soyons pratiquement à la même latitude que Cordes et à peu près la même altitude (200 à 300 mètres), le pays est, bien sûr, beaucoup plus froid : la vigne et le tournesol sont inenvisageables ici et c’est la région des bouleaux, des érables, des chênes. C’est aussi le pays des « mooses » (élans) ou des « wolverines » ou « gluttons » (gloutons, sorte de petit ours, très dangereux). On y fait du ski de randonnée et on y loue des snowmobiles. La région est très rurale : une petite bourgade tous les 20 miles environ où les maisons sont alignées le long de Main Street, quelques stations services, quelques restaurants, des églises, un collège (high school), généralement équipé d’installations sportives impressionnantes, et puis la même chose 20 miles plus loin : voilà l’Amérique profonde, rurale, que l’on retrouve partout dans le pays avec ses différentes versions selon les paysages et la végétation.
On se demande de quoi vivent ces pays : ici, probablement du tourisme en été et en hiver mais aussi, toute l’année, de l’industrie du bois (qui transforme le « timber » en « lumber »). Et puis, il y a, de place en place, des antiques mais pas de factory outlets, ni de lobster ! La vie devient difficile !
Et l’originalité des noms des bourgades n’est pas ce qui caractérise la région : ils traduisent plutôt l’origine des premiers habitants et nous passons ainsi à Pologne (Poland), Norvège (Norway), Paris, Oxford, etc.
De proche en proche, nous atteignons Lancaster (encore un nom original !), l’endroit le plus septentrional de notre voyage, où nous nous arrêtons pour la nuit, à quelques kilomètres de la State Line entre le New Hampshire et le Vermont, qui, à cet endroit est formée par la rivière Connecticut, et des White Mountains qui culminent à plus de 2000 mètres, où se trouve Bretton Woods.

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