Arrivée sous la neige !
Mount Vernon avec de la neige ...
... et Mount Vernon au printemps.
Comme au 18ème siècle
Le Potomac
Gristmill : le moulin de George Washington ...
Et sa distillerie
Elise
Samedi 9 avril
2016
La journée
commence pour Elise, mais aussi pour nous, par la surprise d’avoir d’abord
Lucie puis Sébastien et Delphine sur Skype. C’est vrai que c’est vraiment
extraordinaire comme outil de communication et je crois que cela a bien
fait plaisir à Elise de voir sa famille (à l’exception de Pauline, probablement
au lit).
Mount
Vernon, la maison de George Washington, est au programme de la journée. Mount
Vernon est à une trentaine de kilomètres de Washington et, comme nous sommes samedi,
la distance est vite franchie. Mais au fur et à mesure que nous progressons, la
pluie se transforme en neige fondue et le tapis blanc est dressé pour nous
accueillir. Mais Sylvie et Elise sont bien protégées de la pluie et de la
neige !
Comme toujours,
nous sommes accueillis par un film. Celui-ci évoque le Washington, chef de
guerre, qui fait traverser la rivière Delaware à ses troupes en mauvais posture.
Il attaque ensuite par surprise, le 26 décembre 1776, les troupes anglaises qui
sont défaites à Trenton (NJ). Même s’il ne faut pas en exagérer la portée
militaire, cette victoire a eu un retentissement psychologique important sur
les insurgés en leur montrant que les anglais ne sont pas invincibles. Et a
donné naissance au fameux tableau d’Emanuel Leutze que tout américain connaît.
Le temps de
ce film, la neige a cessé et des rayons de soleil commencent à apparaître.
Nous
visitons ensuite la « mansion », une belle maison en bois (nous
sommes aux USA) revêtue de sable pour lui donner l’apparence de la pierre (procédé
que l’on appelle ici « rustification ») et décorée comme elle l’était
à la mort de George Washington en décembre 1799. Nous passons bien sûr sur le
devant de la maison et admirons la magnifique vue sur le Potomac, large à cet
endroit d’un mile.
Autour de
la maison, d’abord la cuisine, séparée, pour éviter d’éventuelles
contaminations d’incendie (le feu fait partie des phobies, toujours maintenant,
des américains qui utilisent, toujours maintenant, beaucoup le bois. Puis tout un
ensemble de petites maisons destinées, tantôt à conserver les vivres ou le
matériel nécessaire à l’exploitation de la propriété, tantôt au travail des
esclaves (tissage, lavage, etc…). Eh, oui, nous sommes à la fin du XVIIIième
et en Virgine : Washington
avait des esclaves, 316 pour être précis ! Mais aussi une cinquantaine
d’hommes libres…(l’honneur est sauf !). Certains errent encore dans les
alentours en jouant du pipeau !
Après le
déjeuner (un hamburger, comme hier), nous nous promenons dans les jardins, un
potager qui alimente tous ceux qui vivent sur la propriété, mais aussi un verger et une orangeraie.
Nous
reprenons ensuite la voiture pour visiter, à quelques miles, le moulin et la
distillerie créés par Washington, reconstitués récemment. En propriétaire avisé,
Washington a fait évoluer l’exploitation héritée de son père, initialement
consacrée largement à la culture du tabac (le tabac de Virginie). Mais cette
culture épuise la terre et le commerce du tabac était entre les mains des
anglais qui en tiraient, l’essentiel du profit pour eux. Washington a évolué
vers la culture du blé (la première production de la propriété devant le maïs)
pour en faire une farine de qualité exportée, nous dit-on, dans le monde entier
et nous visitons le moulin (Gritsmill) alimenté par le courant de la rivière
voisine.
A côté, une
distillerie utilise une partie du maïs issu de l’exploitation (ainsi que l’orge
et le seigle) pour faire du whisky dont on nous dit que Washington était le
producteur le plus important de la Virginie (on ne prête qu’aux riches !).
Notre
visite se termine : c’est l’heure de la messe à l’église du Bon Berger,
une grande église moderne, sur notre chemin de retour. Cela permet à Elise de
découvrir ce qu’est une église aux USA avec son immense parking, ses installations,
ses nombreuses salles de réunions, une école pas loin. Nous sommes bien loin de
nos petites églises de villages tarnais, sans parler de la participation, sans
commune mesure.
Et puis,
autre expérience pour Elise : la
traversée de la banlieue d’une grande
ville avec des concessionnaires de voitures d’où l’on ressort avec le véhicule
précis que l’on souhaite et des centres commerciaux qui se succèdent les uns
les autres sans discontinuer. Nous nous arrêtons dans un Ruby Tuesday pour y
dîner.
De retour à
l’hôtel, je reçois un mail de Kathleen qui a suspendu le numéro de mon portable
(il est donc maintenant inutilisable). J’espère que cette saga du téléphone est
maintenant terminée !
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